« Rue Louis Turban » : différence entre les versions

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La '''rue Louis Turban''' se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare et prend son origine sur la [[rue Adolphe Leray]]. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949 puis prolongée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 8 mars 1962. La partie ouest depuis la [[rue Henri Bannetel]] a été débaptisée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 4 décembre 2006 pour s'appeler désormais [[rue Cécile Brunschvicg]]<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.
La '''rue Louis Turban''' se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare et prend son origine sur la [[rue Adolphe Leray]]. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949 [[Fichier:Louis_Turban.jpg|150px|tight|thumb|Louis Turban]]
Cette voie rend hommage à :


Cette voie rend hommage à Louis Turban, résistant mort en déportation (1901 - 1944)
== Louis Turban ==


Parisien d'origine, Louis Turban réalise des études à Angers et entre aux chemins de fer en 1923. Il s'installe à Rennes en 1933 avec sa femme, au 26 [[rue Lafond]]. Il est mobilisé dès 1939, fait prisonnier le 22 juillet 1940 mais rapidement libéré en raison de son appartenance à la SNCF. Il entre dans la résistance en décembre 1940 en tant qu'agent de renseignement et chef de secteur. Ses missions l'amènent à fournir à Londres des éléments importants sur la mobilisation de troupes allemandes sur le front de l'Est, en partance de Bretagne. Turban intègre le réseau d'action Overcloud en novembre 1941 et y assure des liaisons entre les membres.
Résistant mort en déportation


Il est arrêté à Rosporden le 3 février 1942 sur le trajet qui le menait à Quimper, et conduit à la [[prison Jacques-Cartier]] de Rennes. Il est déporté le 8 juillet 1943 dans un camp situé en Alsace annexée, et meurt d'épuisement le 10 mai 1944<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media10004-Rue-Louis-Turban-Rennes-Ille-et-Vilaine</ref>.
(25 juillet 1901, Villennes-sur-Seine, Yvelines - 20 avril 1944, Struthof, Alsace annexée)


== Sur la carte ==
Parisien d'origine, Louis Turban fait des études à Angers et entre aux chemins de fer en 1923. Il s'installe à Rennes en 1933 avec sa femme, au 26 [[rue Lafond]]. Il est mobilisé dès 1939, fait prisonnier le 22 juillet 1940 mais il est rapidement libéré en raison de son appartenance à la SNCF. Il est chef d'exploitation à la gare de Rennes, et l'''Ouest-Eclair'' le présente, le 30 décembre 1941, remettant des médailles du travail à des cheminots. Il était entré dans la Résistance en décembre 1940 en tant qu'agent de renseignement et chef de secteur<ref>[[André Peulevey , Allemand juif, cheminot rennais, interprète pour les Allemands, espion pour les Britanniques]]</ref>. Ses missions l'amènent à fournir à Londres des éléments importants sur la mobilisation de troupes allemandes sur le front de l'Est, en partance de Bretagne. Turban intègre le réseau d'action ''Overcloud'' en novembre 1941, organisation récemment créée par les frères Joël et Yves Le Tac sous l’impulsion conjointe du BCRA (Bureau central de renseignement d’action) dépendant de la France Libre, et la section RF du SOE (Special Operations Executive), service secret britannique. Il y assure des liaisons entre les membres, organisant des départs pour l'Angleterre, des sabotages de Rennes à Lille, distribuant des armes aux résistants.
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Le réseau subit une première vague d’arrestations en partie due à un civil français travaillant pour la section Gestapo des services de la Sipo-SD (Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst) de Rennes. Ce dernier étant parvenu à entretenir un lien étroit avec l’une des secrétaires du réseau avait subtilisé un carnet sur lequel était inscrit un grand nombre de noms de l’organisation ''Overcloud'' – instrument contraire à toutes les règles de sécurité du SOE. Il est arrêté à Rosporden le 3 février 1942, sur le trajet qui le menait à Quimper, est conduit à la [[prison Jacques-Cartier]] de Rennes, puis est placé à l’isolement à Fresnes durant plusieurs mois avant que son dossier ne soit classé comme relevant de « l’espionnage » avec la mention « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) par la Sipo-SD. Le 8 juillet 1943, il est déporté discrètement dans un convoi « NN » sous le matricule 4377, depuis la gare de l’Est de Paris en direction du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé en Alsace annexée, où il y meurt d'épuisement le 10 mai 1944<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media10004-Rue-Louis-Turban-Rennes-Ille-et-Vilaine</ref>.
 
Il a les titres de « déporté résistant » « Mort pour la France ». A titre posthume, il a été nommé commandant des Forces françaises combattantes et a été fait chevalier de la Légion d’Honneur. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la gare de Rennes<ref>''Résister toujours''. Marie-José Chombart de Lauwe. Flammarion - 2015 </ref>.


== Note et références ==  
== Note et références ==  
<references/>
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== Sur la carte ==
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La rue Louis Turban se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare et prend son origine sur la rue Adolphe Leray. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949

Louis Turban

Cette voie rend hommage à :

Louis Turban

Résistant mort en déportation

(25 juillet 1901, Villennes-sur-Seine, Yvelines - 20 avril 1944, Struthof, Alsace annexée)

Parisien d'origine, Louis Turban fait des études à Angers et entre aux chemins de fer en 1923. Il s'installe à Rennes en 1933 avec sa femme, au 26 rue Lafond. Il est mobilisé dès 1939, fait prisonnier le 22 juillet 1940 mais il est rapidement libéré en raison de son appartenance à la SNCF. Il est chef d'exploitation à la gare de Rennes, et l'Ouest-Eclair le présente, le 30 décembre 1941, remettant des médailles du travail à des cheminots. Il était entré dans la Résistance en décembre 1940 en tant qu'agent de renseignement et chef de secteur[1]. Ses missions l'amènent à fournir à Londres des éléments importants sur la mobilisation de troupes allemandes sur le front de l'Est, en partance de Bretagne. Turban intègre le réseau d'action Overcloud en novembre 1941, organisation récemment créée par les frères Joël et Yves Le Tac sous l’impulsion conjointe du BCRA (Bureau central de renseignement d’action) dépendant de la France Libre, et la section RF du SOE (Special Operations Executive), service secret britannique. Il y assure des liaisons entre les membres, organisant des départs pour l'Angleterre, des sabotages de Rennes à Lille, distribuant des armes aux résistants.

Ouest-Eclair 30.12.1941

Le réseau subit une première vague d’arrestations en partie due à un civil français travaillant pour la section Gestapo des services de la Sipo-SD (Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst) de Rennes. Ce dernier étant parvenu à entretenir un lien étroit avec l’une des secrétaires du réseau avait subtilisé un carnet sur lequel était inscrit un grand nombre de noms de l’organisation Overcloud – instrument contraire à toutes les règles de sécurité du SOE. Il est arrêté à Rosporden le 3 février 1942, sur le trajet qui le menait à Quimper, est conduit à la prison Jacques-Cartier de Rennes, puis est placé à l’isolement à Fresnes durant plusieurs mois avant que son dossier ne soit classé comme relevant de « l’espionnage » avec la mention « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) par la Sipo-SD. Le 8 juillet 1943, il est déporté discrètement dans un convoi « NN » sous le matricule 4377, depuis la gare de l’Est de Paris en direction du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, situé en Alsace annexée, où il y meurt d'épuisement le 10 mai 1944[2].

Il a les titres de « déporté résistant » « Mort pour la France ». A titre posthume, il a été nommé commandant des Forces françaises combattantes et a été fait chevalier de la Légion d’Honneur. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la gare de Rennes[3].

Note et références


Sur la carte

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