« Square Georges Travers » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Voie de Rennes|Travers]]
Le '''square Georges Travers''' est situé dans le quartier de la Bellangerais, en lisière nord de Rennes, à l'est de l'[[avenue des Monts d'Arrée]]. On y accède par la [[rue François-Désiré Roulin]] et il dessert un ensemble d'immeubles. Cet espace fût dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 23 janvier 1989.
Le '''square Georges Travers''' est situé dans le quartier de la Bellangerais, en lisière nord de Rennes, à l'est de l'[[avenue des Monts d'Arrée]]. On y accède par la [[rue François Roulin]] et il dessert un ensemble d'immeubles.
Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 23 Janvier 1989.


== Georges Travers ==


== Biographie Georges Travers - Président de la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==
Président de la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  


Georges Travers est né à Rennes, le 21 Février 1907, l'année du décès de son père.
(21 février 1907, Rennes - 17 août 1984, Rennes)
[[Fichier:G;_Travers.png|right|150px|thumb|Georges Travers]]
Georges naît l'année du décès de son père. Le 16 novembre 1920, il entre en apprentissage, à 13 ans ½, dans une fabrique de moteurs électriques avec pour ambition de devenir ingénieur électricien. Un rêve, car en janvier 1921, sa mère décède et en juin son tuteur l'inscrit à l’École de l'Atelier de construction de Rennes, plus connue sous le nom de l’École d'apprentissage de l'Arsenal pour devenir apprenti serrurier.


Le 16 Novembre 1920, il entre en apprentissage, à 13 ans ½, dans une fabrique de moteurs électriques avec pour ambition de devenir Ingénieur électricien. Un rêve, car en Janvier 1921, sa mère décède et en Juin son tuteur l'inscrit à l'Ecole de l'Atelier de Construction de Rennes plus connue sous le nom de l'Ecole d'Apprentissage de l'Arsenal pour devenir apprenti serrurier.
Sorti premier de l’École, il resta sur place car une tradition veut que les deux premiers peuvent rester à l'Atelier de construction et il passe alors au bureau de dessin, puis au bureau des temps, tout en prenant des cours par correspondance avec une école de travaux publics. Il prépare divers concours, mais échoue, il décide alors de devancer l'appel. En 1927, il fait son service militaire à la caserne Margueritte sur des chars "Renault" qui ont fait leur apparition sur les champs de bataille en 1917. Il emploie ses loisirs militaires à travailler en collaborant à la rubrique sportive de "Ouest-Eclair".
 
Sorti premier de l'Ecole, il resta sur place car une tradition veut que les deux premiers peuvent rester à l'Atelier de Construction, il passe alors au bureau de dessin, puis au Bureau des Temps, tout en prenant des cours par correspondance avec une Ecole de Travaux Publics. Il prépare divers concours, mais échoue, il décide alors de devancer l'appel. En 1927, il fait son service militaire à la caserne Margueritte sur des chars "Renault" qui ont fait leur apparition sur les champs de bataille en 1917. Il emploie ses loisirs militaires à travailler en collaborant à la rubrique sportive de "Ouest-Eclair".


Après son service militaire, dont il sort officier, il entre comme "professionnel" au journal, tenant surtout la rubrique de l'athlétisme, tout en poursuivant ses études dans les travaux publics.
Après son service militaire, dont il sort officier, il entre comme "professionnel" au journal, tenant surtout la rubrique de l'athlétisme, tout en poursuivant ses études dans les travaux publics.


Malade, son tuteur, Agent Général d'une firme parisienne de fermeture pour le bâtiment, prend Georges Travers pour le remplacer et à son décès, en 1931, la Société lui demande de prendre la suite. Un vieux dicton lui revient à l'esprit : "Le Journalisme mène à tout, à condition d'en sortir", il accepte alors la proposition. En plus des fermetures, il se lance aussi dans les planchers préfabriqués.
Malade, son tuteur, Agent général d'une firme parisienne de fermeture pour le bâtiment, prend Georges Travers pour le remplacer et à son décès, en 1931, la Société lui demande de prendre la suite. Un vieux dicton lui revient à l'esprit : "Le Journalisme mène à tout, à condition d'en sortir", il accepte alors la proposition. En plus des fermetures, il se lance aussi dans les planchers préfabriqués.


Son activité est stoppée par la guerre en 1939. Sorti Sous-Lieutenant de son service militaire, en 1933, il est Lieutenant après s'être entraîné à plusieurs reprises pour utiliser les nouveaux chars. Il se retrouve au début du conflit, commandant d'une compagnie de chars. Il participe à la récupération des Anglais encerclés à l'embouchure de la Somme. Après avoir passé un an en clinique, il participe activement à la Résistance. Il est décoré de la Croix de Guerre avec Palme et de la Légion d'Honneur.  
Son activité est stoppée par la guerre en 1939. Sorti sous-lieutenant de son service militaire, en 1933, il est lieutenant après s'être entraîné à plusieurs reprises pour utiliser les nouveaux chars. Il se retrouve au début du conflit, commandant d'une compagnie de chars. Il participe à la récupération des Anglais encerclés à l'embouchure de la Somme. Après avoir passé un an en clinique, il participe activement à la Résistance. Il est décoré de la Croix de guerre avec Palme et de la Légion d'honneur.  


En 1945, il fonde avec un ami Charles Barbé "La Rennaise de Préfabrication", entreprise dont il devient plus tard le P.D.G. et qui comptera jusqu'à six usines.
En 1945, il fonde avec un ami, Charles Barbé, "La Rennaise de Préfabrication", entreprise basée à [[Saint-Jacques-de-la-Lande]] dont il devient plus tard le P-D.G. et qui comptera jusqu'à six usines et plusieurs centaines de salariés.


Des usines rennaises sortent les éléments préfabriqués des "Horizons", des tours de Maurepas, l'actuel T.N.B., la Faculté de Lettres de Villejean, la Faculté des Sciences à Beaulieu, etc.
Des usines rennaises sortent les éléments préfabriqués pour les tours jumelles [[Les Horizons]], des tours de Maurepas, l'actuel [[Théâtre National de Bretagne]], la Faculté de Lettres de Villejean, la Faculté des Sciences à Beaulieu, etc... ailleurs comme le bâtiment de béton du siège social du {{w|parti communiste français}}, place du Colonel Fabien, à Paris. Georges Travers est un de ces chefs d'entreprise rennais qui se sont faits eux-mêmes et ont mené des entreprises moyennes florissantes entre 1950 et 1990. 


Très attentif à la formation des hommes et à l'évolution technique des métiers du bâtiment, on le retrouve dans les principaux organismes qui travaillent dans ce sens. Il est ainsi, de 1967 à 1973, Président du Centre d'Etudes et de Recherches de l'Industrie du Béton.
Il s'engagea dans la vie interprofessionnelle et fut président de l'U.P.I.V (Union patronale d'Ille-et-Vilaine). Élu membre associé de la Chambre de commerce et d'industrie de Rennes en 1961, il en devient membre titulaire en 1967, membre du bureau en 1970 et président en 1974, à la suite de [[Jean Chaffot]] et il est élu en 1978 Président de la Chambre régionale de commerce et d'industrie. Il créa le centre de productivité d'Ille-et-Vilaine en 1976. Partisan d'une structure territoriale de relations sociales, il fut favorable à la création du [[Centre d'études économiques et sociales du Pays de Rennes]] (CESPAR).  


Elu membre associé de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Rennes en 1961, il en devient membre titulaire en 1967, membre du bureau en 1970 et président en 1974, poste qu'il ne quitte, pour devenir vice-président, que lorsqu'il est élu en 1978, Président de la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie.
Homme pragmatique et direct, il fut un interlocuteur parfois dérangeant mais apprécié des partenaires politiques et économiques.
Très attentif à la formation des hommes et à l'évolution technique des métiers du bâtiment, on le retrouve dans les principaux organismes qui travaillent dans ce sens. Il est ainsi, de 1967 à 1973, président du Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton.


Il était également Vice-Président du Conseil Economique et Social de Bretagne, membre du Conseil de l'Université de Rennes et de l'Institut de Gestion.
Il était également Vice-Président du Conseil économique et social de Bretagne, membre du Conseil de l'Université de Rennes et de l'Institut de gestion.


Georges Travers décède le 17 Août 1984, à la suite d'une maladie foudroyante.
Georges Travers décède à la suite d'une maladie foudroyante.


Georges Travers était Officier de la Légion d'Honneur et Commandeur de l'Ordre National du Mérite.
Il était officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'Ordre national du mérite.


'''Georges Travers''' est un de ces chefs d'entreprise rennais qui se sont faits eux-mêmes et ont mené des entreprises moyennes florissantes entre 1950 et 1990. Ancien compagnon à l'arsenal, Georges Travers sera représentant puis entreprendra de créer une entreprise du bâtiment qu'il spécialisera dans les éléments préfabriqués. La ''Société rennaise de préfabrication'', basée à [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], aura un personnel de plusieurs centaines pour fournir des matériaux nécessaires à la reconstruction et au développement de l'habitat dans la région rennaise, telles les tours jumelles "[[les Horizons]]" et... ailleurs comme le bâtiment de béton du siège social du {{w|parti communiste français}}, place du Colonel Fabien, à Paris.
== Sur la carte ==
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Georges Travers s'engagea dans la vie interprofessionnelle et fut président de l'U.P.I.V (union patronale d'Ille-et-Vilaine), créa le centre de productivité d'Ille-et-Vilaine et fut élu président de la [[Chambre de commerce et d'industrie de Rennes]], à la suite de [[Jean Chaffot]] en 1976, poste qu'il conserva jusqu'en 1982. Partisan d'une structure  territoriale de relations sociales, il fut favorable à la création du [[Centre d'études économiques et sociales du Pays de Rennes]] (CESPAR). Homme pragmatique et direct, il fut un interlocuteur parfois dérangeant mais apprécié des partenaires politiques et économiques.
[[Catégorie:Voie de Rennes|T]]
== Note et références ==  
== Note et références ==  
<references/>
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Le square Georges Travers est situé dans le quartier de la Bellangerais, en lisière nord de Rennes, à l'est de l'avenue des Monts d'Arrée. On y accède par la rue François-Désiré Roulin et il dessert un ensemble d'immeubles. Cet espace fût dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 23 janvier 1989.

Georges Travers

Président de la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie [1]

(21 février 1907, Rennes - 17 août 1984, Rennes)

Georges Travers

Georges naît l'année du décès de son père. Le 16 novembre 1920, il entre en apprentissage, à 13 ans ½, dans une fabrique de moteurs électriques avec pour ambition de devenir ingénieur électricien. Un rêve, car en janvier 1921, sa mère décède et en juin son tuteur l'inscrit à l’École de l'Atelier de construction de Rennes, plus connue sous le nom de l’École d'apprentissage de l'Arsenal pour devenir apprenti serrurier.

Sorti premier de l’École, il resta sur place car une tradition veut que les deux premiers peuvent rester à l'Atelier de construction et il passe alors au bureau de dessin, puis au bureau des temps, tout en prenant des cours par correspondance avec une école de travaux publics. Il prépare divers concours, mais échoue, il décide alors de devancer l'appel. En 1927, il fait son service militaire à la caserne Margueritte sur des chars "Renault" qui ont fait leur apparition sur les champs de bataille en 1917. Il emploie ses loisirs militaires à travailler en collaborant à la rubrique sportive de "Ouest-Eclair".

Après son service militaire, dont il sort officier, il entre comme "professionnel" au journal, tenant surtout la rubrique de l'athlétisme, tout en poursuivant ses études dans les travaux publics.

Malade, son tuteur, Agent général d'une firme parisienne de fermeture pour le bâtiment, prend Georges Travers pour le remplacer et à son décès, en 1931, la Société lui demande de prendre la suite. Un vieux dicton lui revient à l'esprit : "Le Journalisme mène à tout, à condition d'en sortir", il accepte alors la proposition. En plus des fermetures, il se lance aussi dans les planchers préfabriqués.

Son activité est stoppée par la guerre en 1939. Sorti sous-lieutenant de son service militaire, en 1933, il est lieutenant après s'être entraîné à plusieurs reprises pour utiliser les nouveaux chars. Il se retrouve au début du conflit, commandant d'une compagnie de chars. Il participe à la récupération des Anglais encerclés à l'embouchure de la Somme. Après avoir passé un an en clinique, il participe activement à la Résistance. Il est décoré de la Croix de guerre avec Palme et de la Légion d'honneur.

En 1945, il fonde avec un ami, Charles Barbé, "La Rennaise de Préfabrication", entreprise basée à Saint-Jacques-de-la-Lande dont il devient plus tard le P-D.G. et qui comptera jusqu'à six usines et plusieurs centaines de salariés.

Des usines rennaises sortent les éléments préfabriqués pour les tours jumelles Les Horizons, des tours de Maurepas, l'actuel Théâtre National de Bretagne, la Faculté de Lettres de Villejean, la Faculté des Sciences à Beaulieu, etc... ailleurs comme le bâtiment de béton du siège social du parti communiste français Wikipedia-logo-v2.svg, place du Colonel Fabien, à Paris. Georges Travers est un de ces chefs d'entreprise rennais qui se sont faits eux-mêmes et ont mené des entreprises moyennes florissantes entre 1950 et 1990.

Il s'engagea dans la vie interprofessionnelle et fut président de l'U.P.I.V (Union patronale d'Ille-et-Vilaine). Élu membre associé de la Chambre de commerce et d'industrie de Rennes en 1961, il en devient membre titulaire en 1967, membre du bureau en 1970 et président en 1974, à la suite de Jean Chaffot et il est élu en 1978 Président de la Chambre régionale de commerce et d'industrie. Il créa le centre de productivité d'Ille-et-Vilaine en 1976. Partisan d'une structure territoriale de relations sociales, il fut favorable à la création du Centre d'études économiques et sociales du Pays de Rennes (CESPAR).

Homme pragmatique et direct, il fut un interlocuteur parfois dérangeant mais apprécié des partenaires politiques et économiques. Très attentif à la formation des hommes et à l'évolution technique des métiers du bâtiment, on le retrouve dans les principaux organismes qui travaillent dans ce sens. Il est ainsi, de 1967 à 1973, président du Centre d'études et de recherches de l'industrie du béton.

Il était également Vice-Président du Conseil économique et social de Bretagne, membre du Conseil de l'Université de Rennes et de l'Institut de gestion.

Georges Travers décède à la suite d'une maladie foudroyante.

Il était officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'Ordre national du mérite.

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole