Le stand de tir de Coëtlogon, pour les criminels allemands et leurs séides

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Murs du stand de tir de Coëtlogon

En juin 2023, au n° 20 rue Perrin de la Touche, en bordure est de la voie ferrèe Rennes - Saint-Malo, fut entreprise la démolition de l’ancienne salle de Dance Gallery, laissant apparaître les murs de l’ex-stand de tir de Coëtlogon où se déroulèrent les dernières exécutions à mort à Rennes en 1946 et 1947. Ce stand était, en quelque sorte, mais avec un nombre d'exécutions très inférieur, le pendant à la Butte des Fusillés de la Maltière, lieu d'exécution de nombreux résistants que l'on n'envisageait pas utiliser pour le châtiment de ceux qui les avaient torturés et tués. Ces exécutions d'Allemands et de leur séides étaient décidées par le tribunal militaire permanent de Rennes à l’encontre de soldats de la Wehrmacht coupables de crimes de guerre. Ainsi  10 militaires allemands furent fusillés entre mars 1946 et jusqu’en octobre 1947 [1] Parmi eux, le colonel Rudolf Reese, commandant du 894e régiment d’infanterie allemande ( Festungs-Grenadier-Regiment 894) , avait ordonné de fusiller à Penthièvre, le 13 juillet, de 10 h à midi, cinquante non résistants, abattus deux par deux, les mains ligotées. [2] En mai 1945, on avait retrouvé 52 cadavres, dans un boyau souterrain. Reese invoqua les instructions du Führer : on l’avait informé qu’il s’agissait de terroristes à liquider et pour lui l’ordre d’Hitler était la seule loi à observer.  Avec 4 autres criminels de guerre, Rudolf Reese fut condamné à mort le 9 mai 1947 [3] et exécuté le 11 octobre 1947 ainsi que Gerhard Poerschler qui avait torturé et exécuté 3 résistants à Elven[4] Dix militaires allemands y auront été fusillés. [5]

L'Oberst Reese au tribunal militaire
Procès du colonel Reese

16 collaborationnistes notoires, tels Émile Schwaller (34 ans) [6], Raymond Du Perron de Maurin (44 ans), [7] membres de la Milice française]]</ref>, Joseph Le Ruyet (24 ans, de Bubry), du groupe de Guy Vissault de Coëtlogon [8], furent condamnés à mort et fusillés en 1946 au stand de tir de Coëtlogon.

photo Géo Bretagne 1950

Depuis cette époque d'immédiate après-guerre, le stand de tir fut une serrurerie, un garage et une salle de danse (durant trente ans). En lieu et place de ce stand, le promoteur Launay construit deux pavillons en conservant une partie des murs. « Le conseil des quartiers prévoit de mettre une plaque en rappelant ce qui s’est passé dans ces lieux. » [9]










références