Rue Louis Pétri

La rue Louis Pétri est située dans le quartier Francisco Ferrer - Landry - Poterie ; joignant la rue des Conrois dans sa partie sud et, formant un angle vers l'est, elle aboutit en retour, dans sa partie nord, au parc du Landry. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 mai 1994.

Louis Pétri au temps de la Libération

Elle honore la mémoire de Louis Pétri, résistant.

Louis Pétri

(9 avril 1919, la Bastide d'Engras, Gard - 1er novembre 1984, Cancale)

Louis Pétri, alias le résistant Hubert, Roland, Loulou, Tanguy, est d’origine italienne.

A l’âge de 5 ans, il arrive avec ses parents à Louvigné-du-Désert, pays de granit, où son père est embauché comme carrier. Entré dans la Marine de guerre, il est réformé comme invalide à 100% mais est doué d’une volonté tenace.

Entré dans la Résistance en décembre 1941, il allait, à 23 ans, se distinguer en 1942 parmi les premiers F.T.P. de la région de Fougères et entre au Front national. Il commence son action en récupérant 120 kg d'explosifs, du cordon Bickford (du nom de l'inventeur en 1831 de la mèche de sûreté pour mines aussi appelée cordon ou cordeau) et des détonateurs dans les carrières de Louvigné-du-Désert où travaillait son père. Il fut nommé chef départemental des FTP en janvier 1943 par Charles Tillon[1], puis chef interdépartemental (Bretagne Normandie Maine) courant 1943.

En 1943, il conduisit treize opérations contre l'occupant. Le 10 juillet, il dirigea le déraillement au Haut-Sévigné, entre Cesson-Sévigné et Acigné, arrêtant le trafic de l'ennemi durant 72 heures et faisant de nombreuses victimes. Le 3 septembre, après un attentat raté à Romazy contre Fernand Morellon, commissaire divisionnaire des Renseignements Généraux, une partie du réseau de Combourg fut arrêtée à la suite d'une dénonciation. Après avoir subi des interrogatoires musclés de la part de la milice française, la secrétaire du réseau et un FTP parlèrent. Celle-ci dévoila la planque d'Hubert au 9 rue Jules Simon, au domicile de Mme Nobilet. Heureusement absent, Pétri alias Hubert ne devait revenir en ces lieux que le 6 septembre suivant... Après une fouille minutieuse, les inspecteurs découvrir dans le placard de la salle-à-manger une machine à écrire Underwood mais aussi dans une mansarde une quantité d'armes et d'explosifs prêts à être utilisés[2] [3].

En avril 1944 il mena les actions de libération par les armes des patriotes des prisons de Dinan et de Vitré et participa à plus de soixante actions de guérilla. Le 6 juin 1944, jour du débarquement des Alliés, il fournit cinquante F.T.P. aptes à détruire le nœud ferroviaire Guer-Ploërmel. A la tête de 2 500 F.T.P., il entra en liaison avec le commandement allié pour organiser au travers des lignes allemandes la participation de la guérilla au service des blindés qui allaient percer le front ennemi, pénétrer en Bretagne insurgée, et concourir à sa rapide libération.

Pensionné de guerre, il continuera le combat malgré ses handicaps physiques. Louis Pétri se consacra après guerre à la politique : il fut conseiller municipal communiste de la ville de Rennes de 1945 à 1959. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur. On compte aussi une rue Commandant Louis Pétri à Vitré, une rue du Commandant Pétri à Louvigné-du-Désert ou encore une place Louis Pétri à Crevin (35).

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Références

  1. lycée Charles Tillon
  2. Archives Nationales de la Défense, Vincennes
  3. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, Rennes.