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Dans la matinée du 7 juillet, l'armée allemande s'était livrée à des tirs d'artillerie à diverse entrées de Rennes : notamment au nord de Saint-Grégoire vers Montgermont ( route de Saint-Malo), de la route de Fougères en direction de Liffré, vers Thorigné, au sud du Rheu  et au nord-ouest de Pacé (route de Saint-Brieuc), de Chantepie à Cesson (route de Paris). la population avait été avertie la veille que l'accès à ces terrains serait interdit et qu'il y avait danger de mort à y pénétrer.<ref> L'Ouest-Eclair du 6 juillet 1944</ref>
Dans la matinée du 7 juillet, l'armée allemande s'était livrée à des tirs d'artillerie à diverse entrées de Rennes : notamment au nord de Saint-Grégoire vers Montgermont ( route de Saint-Malo), de la route de Fougères en direction de Liffré, vers Thorigné, au sud du Rheu  et au nord-ouest de Pacé (route de Saint-Brieuc), de Chantepie à Cesson (route de Paris). la population avait été avertie la veille que l'accès à ces terrains serait interdit et qu'il y avait danger de mort à y pénétrer.<ref> L'Ouest-Eclair du 6 juillet 1944</ref>
   
   
Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que la 4ème D.B américaine, venue d’Avranches avec 25 Sherman,  est arrêtée à Maison-Blanche, au nord de Rennes. La division blindée du général Wood va perdre 15 chars touchés par  une batterie de DCA allemande tirant à l'horizontale. Les troupes américaines se retirent de plusieurs kilomètres sous couvert d'un rideau de fumée et 30 P.47 Thunderbolts pilonnent les positions de DCA allemande. Wood attend des renforts en hommes, vivres et munitions. Il amorce avec une partie de ses troupes un débordement de Rennes par l'ouest. Le 3 août au matin, alors que les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés, '''*''' le docteur René Patay constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent  et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 19h30, des agents casqués et quelques civils avec brassard tricolore au bras gauche  se dirigent vers la mairie. Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions en  présence de M. Hemeric de Solminiac, représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger, auquel il dit en franchissant la porte : «  Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. » <ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref> En effet, dès la matinée de la veille, les Rennais ont vu des soldats allemands amener des caisses d'explosifs, sur les jardins de la Vilaine et près des ponts.<ref>Ouest-France du 7 août 1944</ref> Le général Koenig, commandant les éléments allemands divers rassemblés à Rennes, reçoit du général Hausser l’ordre officiel de repli et 2000 hommes quittent la ville à partir de 3 h du matin après avoir eu 60 morts et 130 blessés dans les combats de Maison Blanche. <ref> ''U.S Army in World War II- Breakout and pursuit''. chap. 19, par Martin Blumenson </ref>
Mais trois semaines plus tard, le 1er août, c'est par la route d'Antrain que la 4ème D.B américaine, venue d’Avranches avec 25 Sherman,  est arrêtée à Maison-Blanche, au nord de Rennes. Le colonel Eugen Koenig y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans, s'ajoutant aux restes de la 9Ie division aéroportée amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Sont installés là deux batteries de Flak de 88 mm avec une centaine de fantassins disposant de quelques mitrailleuses et lance-roquettes anti-char.<ref> Retreat ti the Reich. The German defeat in France, 1944, par Samuel W. Mitcham, Jr. Praeger 2000 </ref> La division blindée du général Wood va perdre 15 chars touchés par  une batterie de DCA allemande tirant à l'horizontale. Les troupes américaines se retirent de plusieurs kilomètres sous couvert d'un rideau de fumée et 30 P.47 Thunderbolts pilonnent les positions de DCA allemande. Wood attend des renforts en hommes, vivres et munitions. Il amorce avec une partie de ses troupes un débordement de Rennes par l'ouest. Le 3 août au matin, alors que les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés, '''*''' le docteur René Patay constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent  et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 19h30, des agents casqués et quelques civils avec brassard tricolore au bras gauche  se dirigent vers la mairie. Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions en  présence de M. Hemeric de Solminiac, représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger, auquel il dit en franchissant la porte : «  Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. » <ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref> En effet, dès la matinée de la veille, les Rennais ont vu des soldats allemands amener des caisses d'explosifs, sur les jardins de la Vilaine et près des ponts.<ref>Ouest-France du 7 août 1944</ref> Le colonel Koenig, commandant les éléments allemands divers rassemblés à Rennes, reçoit du général Hausser l’ordre officiel de repli et 2000 hommes quittent la ville à partir de 3 h du matin après avoir eu 60 morts et 130 blessés dans les combats de Maison Blanche. <ref> ''U.S Army in World War II- Breakout and pursuit''. chap. 19, par Martin Blumenson </ref>


De son domicile du 22 [[Quai Lamennais|quai Lamennais]], René Patay assiste, en compagnie du professeur Duffieux, à la retraite des Allemands sans combat. Au matin, un galop de cheval rompt le silence suivi d’une formidable explosion qui ébranle les murs, effondrent des cloisons de briques et brisent les vitres de l’appartement : le pont de la Mission s’est effondré dans la Vilaine. Alors qu’ils descendent au rez-de-chausssée  pour prendre un petit déjeuner, le pont de Nemours saute. D’après Mme Ladam, il est 5h20, puis, d’ouest en est les ponts sautent tour à tour, à quelques minutes d’intervalle.
De son domicile du 22 [[Quai Lamennais|quai Lamennais]], René Patay assiste, en compagnie du professeur Duffieux, à la retraite des Allemands sans combat. Au matin, un galop de cheval rompt le silence suivi d’une formidable explosion qui ébranle les murs, effondrent des cloisons de briques et brisent les vitres de l’appartement : le pont de la Mission s’est effondré dans la Vilaine. Alors qu’ils descendent au rez-de-chausssée  pour prendre un petit déjeuner, le pont de Nemours saute. D’après Mme Ladam, il est 5h20, puis, d’ouest en est les ponts sautent tour à tour, à quelques minutes d’intervalle.
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