« Journée des barricades » : différence entre les versions

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===Le duc de Mercoeur, se retourne contre le roi Henri III et arrive devant Rennes===
===Le duc de Mercoeur, se retourne contre le roi Henri III et arrive devant Rennes===


Au début de [[1589]], les Ligueurs catholiques, arrivent de villes "rebelles au roi" pour se réfugier à Rennes, cité qui qui ne leur est guère favorable, d'ailleurs  le lieutenant-général du roi, [[La Hunaudaye]], et le capitaine de la ville, René [[ Marec de Montbarot]], sont tout dévoués au roi Henri III; cependant la population est travaillée à distance par l'évêque Aymar Hennequin, par des recteurs de paroisse  et quelques notables. Quant au [[duc de Mercoeur]], Philippe-Emmanuel de  Vaudémont, gouverneur et  lieutenant-gégéral pour le roi au duché de Bretagne, fervent catholique, les assassinats du duc Henri de Guise, chef de la ligue catholique, qui ambitionnait le trône, et de son frère le cardinal, dont il est parent, l'amènent à un revirement et à se dresser contre le roi Henri III, son beau-frère, qui a fini par prendre le parti des Protestants.
Au début de [[1589]], les Ligueurs catholiques arrivent de villes "rebelles au roi" pour se réfugier à Rennes, cité qui qui ne leur est guère favorable, d'ailleurs  le lieutenant-général du roi, [[La Hunaudaye]], et le capitaine de la ville, René [[ Marec de Montbarot]], sont tout dévoués au roi Henri III; cependant la population est travaillée à distance par l'évêque Aymar Hennequin, par des recteurs de paroisse  et quelques notables. Quant au [[duc de Mercoeur]], Philippe-Emmanuel de  Vaudémont, gouverneur et  lieutenant-gégéral pour le roi au duché de Bretagne, fervent catholique, les assassinats du duc Henri de Guise, chef de la ligue catholique, qui ambitionnait le trône, et de son frère le cardinal, dont il est parent, l'amènent à un revirement et à se dresser contre le roi Henri III, son beau-frère, qui a fini par prendre le parti des Protestants.


La Communauté de Rennes, qui avait été convoquée par le roi aux "petits Etats de Vannes pour le 15 mars, avait bien dénonçé les suspects, avait certes demandé au roi de rétablir l'ordre  mais s'interrogeait sur l'éventualité d'ouvrir les portes au duc, ce qui la mettrait en opposition ouverte au roi.
La Communauté de Rennes, qui avait été convoquée par le roi aux "petits Etats de Vannes pour le 15 mars, avait bien dénonçé les suspects, avait certes demandé au roi de rétablir l'ordre  mais s'interrogeait sur l'éventualité d'ouvrir les portes au duc, ce qui la mettrait en opposition ouverte au roi.
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===Revirement des versatiles Rennais===
===Revirement des versatiles Rennais===


Mercoeur, parti à Fougères, demande à la Communauté de Rennes de de soutenir l'effort à Vitré pour se débarrasser des Huguenots qui sont au château mais, Mercoeur parti, les "royaux"  ont retourné la population en faveur du roi. Des lettres du roi parviennent le 4 avril, ordonnant "'' sous peine de la vie à tous habitants de cette ville de prendre les armes autrement que par le commandement du sieur de Montbarot, de faire aucunes ligues, pratiques et associations''".  Le 5 avril au matin, le sénéchal Méneust de Bréquigny parcourt la ville au cri de "Vive le Roi!" et est suivi par nombre de jeunes Rennais qui désarment le capitaine Jean. et à midi tous les officiers de Mercoeur étéaint prisonniers. La Hunaudaye rentre le lendemain avec des gentilhommes royalistes. Fort des lettres du roi, Montbarot et de retour le 8. Mercoeur, rentrant de Fougères apprend la nouvelle, "tout ahuri et estonné" et envoie une lettre de menaces qui sera vaine. est révoqué et destitué de ses fonctions  de gouverneur de Bretagne par le roi. Le 13 avril, le Parlement met Mercoeur hors-la-loi, déclare rebelles ses partisans avec confiscation de leurs biens et déchéance de noblesse. Voici que le peuple acclame maintenant le nom du roi. Rennes enverra du secours aux protestants de Vitré dont Mercoeur lèvera le siège, les troupes calvinistes sorties du château commettant alors des atrocités sur la population hostile.<ref> ''Rennes et la haute Bretagne'', par Joseph Chardronnet; Editions France-Empire - 1980</ref>
Mercoeur, parti à Fougères, demande à la Communauté de Rennes de de soutenir l'effort à Vitré pour se débarrasser des Huguenots qui sont au château mais, Mercoeur parti, les "royaux"  ont retourné la population en faveur du roi. Des lettres du roi parviennent le 4 avril, ordonnant "'' sous peine de la vie à tous habitants de cette ville de prendre les armes autrement que par le commandement du sieur de Montbarot, de faire aucunes ligues, pratiques et associations''".  Le 5 avril au matin, le sénéchal Méneust de Bréquigny parcourt la ville au cri de "Vive le Roi!" et est suivi par nombre de jeunes Rennais qui désarment le capitaine Jean. et à midi tous les officiers de Mercoeur étéaint prisonniers. La Hunaudaye rentre le lendemain avec des gentilhommes royalistes. Fort des lettres du roi, Montbarot et de retour le 8. Mercoeur, rentrant de Fougères apprend la nouvelle, "tout ahuri et estonné" et envoie une lettre de menaces qui sera vaine. est révoqué et destitué de ses fonctions  de gouverneur de Bretagne par le roi. Le 13 avril, le Parlement met Mercoeur hors-la-loi, déclare rebelles ses partisans avec confiscation de leurs biens et déchéance de noblesse. Voici que le peuple acclame maintenant le nom du roi. Deux bourgeois sont envoyés à Tours avec mission de remettre au roi des lettres d'excuse. Rennes enverra du secours aux protestants de Vitré dont Mercoeur lèvera le siège, les troupes calvinistes sorties du château commettant alors des atrocités sur la population hostile.<ref> ''Rennes et la haute Bretagne'', par Joseph Chardronnet; Editions France-Empire - 1980</ref>


La ville échappe désormais à la Ligue et, même après la mort tragique de Henri III, par le poignard de Jacques Clément, le 1er août, l'avénement d'un roi protestant ne troubla pas le Parlement et les Rennais. Neuf ans plus tard, en mai 1598, le roi [[Henri IV à Rennes]] mesurera sa popularité dans la cité.
La ville échappa désormais à la Ligue et, même après la mort tragique de Henri III par le poignard de Jacques Clément, le 1er août, l'avénement d'un roi protestant ne troubla pas le Parlement et les Rennais. Neuf ans plus tard, en mai 1598, le roi [[Henri IV à Rennes]] mesurera sa popularité dans la cité.


===Références===
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