« Rue Leconte de Lisle » : différence entre les versions

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Notre petit journal s'imprime en cette ville
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Chez notre typographe Alphonse [[Marteville]].  
Chez notre typographe Alphonse [[Marteville]]. ( '''* 1''' )


Leconte de Lisle collabora anonymement au ''Foyer'' et l'on aurait quelque peine à distinguer ses vers de ceux de ses collaborateurs. Au contraire, son nom s'étale en toutes lettres dans ''la Variété'', au  premier numéro de cette petite revue paru le 1er avril [[1840]]. Un professeur de la Faculté des Lettres, M. Alexandre Nicolas, avait accepté de la présenter au public et d'en exposer le programme, qui tenait en deux points : rénovation et exaltation de la société par l'art, son affranchissement par le christianisme.  
Leconte de Lisle collabora anonymement au ''Foyer'' et l'on aurait quelque peine à distinguer ses vers de ceux de ses collaborateurs. Au contraire, son nom s'étale en toutes lettres dans ''la Variété'', au  premier numéro de cette petite revue paru le 1er avril [[1840]]. Un professeur de la Faculté des Lettres, M. Alexandre Nicolas, avait accepté de la présenter au public et d'en exposer le programme, qui tenait en deux points : rénovation et exaltation de la société par l'art, son affranchissement par le christianisme.  
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L'état d'âme de Leconte de Lisle en 1840 reproduisait fidèlement celui des romantiques de l'époque, nourris de Saint-Simon, de Fourrier, de Lamennais. Le journal dura douze numéros. Le 11 mars [[1841]], qui fut le mois où ''la Variété'' cessa de paraître, Leconte de Lisle fut de nouveau cité devant la Faculté de droit pour y recevoir un blâme. Autre blâme le 23 juillet, suivi de la perte de son inscription. Les parents du jeune homme finirent par se fâcher. On menaça de lui couper les vivres. Tout à ses velléités littéraires, il répondit en s'associant à un certain Paul  
L'état d'âme de Leconte de Lisle en 1840 reproduisait fidèlement celui des romantiques de l'époque, nourris de Saint-Simon, de Fourrier, de Lamennais. Le journal dura douze numéros. Le 11 mars [[1841]], qui fut le mois où ''la Variété'' cessa de paraître, Leconte de Lisle fut de nouveau cité devant la Faculté de droit pour y recevoir un blâme. Autre blâme le 23 juillet, suivi de la perte de son inscription. Les parents du jeune homme finirent par se fâcher. On menaça de lui couper les vivres. Tout à ses velléités littéraires, il répondit en s'associant à un certain Paul  
Duclos, pour fonder ''le Scorpion'', gazette au titre prometteur. Le premier numéro était prêt quand l'imprimeur, effrayé de l'audace des articles, se déroba. Leconte de Lisle et Paul Duclos l'assignèrent le 28 décembre 1842 devant le Tribunal civil de Rennes, qui donna gain de cause à l'imprimeur. Leconte de Lisle, ses dernières ressources épuisées, ne résista plus aux instances de sa famille et, après cinq ans à Rennes, s'embarqua pour l'Île Bourbon au mois de septembre [[1843]].<ref>''L'Âme bretonne'', 3e série, Leconte de Lisle à Rennes, par Charles Le Goffic</ref>
Duclos, pour fonder ''le Scorpion'', gazette au titre prometteur. Le premier numéro était prêt quand l'imprimeur, effrayé de l'audace des articles, se déroba. Leconte de Lisle et Paul Duclos l'assignèrent le 28 décembre 1842 devant le Tribunal civil de Rennes, qui donna gain de cause à l'imprimeur. Leconte de Lisle, ses dernières ressources épuisées, ne résista plus aux instances de sa famille et, après cinq ans à Rennes, s'embarqua pour l'Île Bourbon au mois de septembre [[1843]].<ref>''L'Âme bretonne'', 3e série, Leconte de Lisle à Rennes, par Charles Le Goffic</ref>
( '''* 1''' ) Les jeunes journalistes s'étaient trompé : le prénom est ''Alexis''.


===références===
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