« Chronique vezinoise sous l'occupation/Libération n°15 » : différence entre les versions

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Bien fait ! ils nous ont bien nargué le jour où les équipes de foot n’ont pu terminer leur match à cause de cet officier à l’air méchant. !  
Bien fait ! ils nous ont bien nargué le jour où les équipes de foot n’ont pu terminer leur match à cause de cet officier à l’air méchant. !  


Nous traversons la route, nous nous apprêtons à les approcher, quand deux dames viennent à notre rencontre alors même que nous sommes déjà sur le talus. Ces  dames sont vêtues d'un uniforme américain. L’une d’elle nous interpelle en Français, haut et clair. Ce sont des Canadiennes, celles qui on discuté avec nos sœurs dans le bourg ''« les enfants »'' nous dit elle ''« restez bien sur la route, ne venez pas dans ce champ, c’est très dangereux, il y a partout, quantité de mines et d'explosifs....regardez ».''  Elle nous montre alors, dans l’herbe des traces fraîches de sang. ''« Vous voyez...une personne a été très gravement blessée aujourd'hui ».'' Courageux mais pas téméraires, cette mise en garde nous suffit, nous rejoignons le bourg afin de faire connaissance avec nos nouveaux amis qui  finissent de s’installer.  
Nous traversons la route, nous nous apprêtons à nous en approcher, quand deux dames viennent à notre rencontre alors même que nous sommes déjà sur le talus. Ces  dames sont vêtues d'un uniforme américain. L’une d’elle nous interpelle en Français, haut et clair. Ce sont des Canadiennes, celles qui ont discuté avec nos sœurs dans le bourg ''« les enfants »'' nous dit elle ''« restez bien sur la route, ne venez pas dans ce champ, c’est très dangereux, il y a partout, quantité de mines et d'explosifs....regardez ».''  Elle nous montre alors, dans l’herbe des traces fraîches de sang. ''« Vous voyez...une personne a été très gravement blessée aujourd'hui ».'' Courageux mais pas téméraires, cette mise en garde nous suffit, nous rejoignons le bourg afin de faire connaissance avec nos nouveaux amis qui  finissent de s’installer.  


Une des entrées du pré se trouve entre le potager de chez Letort et l’extrémité du mur de chez Touffet. Il y une petite barrière toujours ouverte devant laquelle stationnent en permanence des sentinelles. Quand nous franchissons la barrière, les sentinelles qui nous laissent volontiers entrer, lancent à notre adresse cette phrase en riant bien fort  ''« cigarettes pour papa !…cigarettes pour papa ! »''. Ce sont sans doute les premiers mots français qu’ils auront appris de la bouche des enfants. Ils ne se privent pas de nous imiter, ils y prennent grand plaisir.
Une des entrées du pré se trouve entre le potager de chez Letort et l’extrémité du mur de chez Touffet. Il y une petite barrière toujours ouverte devant laquelle stationnent en permanence des sentinelles. Quand nous franchissons la barrière, les sentinelles qui nous laissent volontiers entrer, lancent à notre adresse cette phrase en riant bien fort  ''« cigarettes pour papa !…cigarettes pour papa ! »''. Ce sont sans doute les premiers mots français qu’ils auront appris de la bouche des enfants. Ils ne se privent pas de nous imiter, ils y prennent grand plaisir.
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