« L'hôpital pour prisonniers Jean Macé au temps de la libération » : différence entre les versions

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Le Ier août, la Gestapo quitta en hâte son Q.G. lors d’un tir d’obus de la 4 e division blindée, abandonnant quantité de vins, alcools et postes de radio. Les Rennais apportèrent à l’hôpital le vin et la nourriture qu’ils trouvèrent là ainsi que les postes de radio qui furent envoyés en Angleterre.
Le Ier août, la Gestapo quitta en hâte son Q.G. lors d’un tir d’obus de la 4 e division blindée, abandonnant quantité de vins, alcools et postes de radio. Les Rennais apportèrent à l’hôpital le vin et la nourriture qu’ils trouvèrent là ainsi que les postes de radio qui furent envoyés en Angleterre.


Quand la chute de Rennes parut imminente, le major Enzinger s’arrangea pour piller la nourriture du QG de la Gestapo en face (et ce qui y avait été mis de côté était énorme, des paquets de la Croix-Rouge y compris). Lorsqu’il fut clair que des fournitures de nourriture ne parviendrait plus à l’hôpital – et ce fut le cas dès le Ier août – le personnel français et les aides américains continuèrent de piller le Q.G. de la Gestapo. De plus le major Enzinger ne partit pas quand il en eut reçu l’ordre avant d’avoir remis l’hôpital au médecin colonel André Poirier (1891-1971), directeur du service de santé de la 10e région militaire zone occupée à Rennes (1940-1944). Ce dernier plaça, le 2 août, le sous-lieutenant d'administration du service de santé (active) Ismaël Fournie comme gérant d'annexe en tant que son représentant à l’hôpital jusqu'à la prise de possession de l'EPS, le 11 août 1944, par les Américains (1). Fournie et le détachement réintègreront, le 12 août 1944, l'hôpital du Grand Séminaire de Rennes, siège des services sanitaires militaires français (2).
Quand la chute de Rennes parut imminente, le major Enzinger s’arrangea pour piller la nourriture du QG de la Gestapo en face (et ce qui y avait été mis de côté était énorme, des paquets de la Croix-Rouge y compris). Lorsqu’il fut clair que des fournitures de nourriture ne parviendrait plus à l’hôpital – et ce fut le cas dès le Ier août – le personnel français et les aides américains continuèrent de piller le Q.G. de la Gestapo. De plus le major Enzinger ne partit pas quand il en eut reçu l’ordre avant d’avoir remis l’hôpital au médecin colonel André Poirier (1891-1971), directeur du service de santé de la 10e région militaire zone occupée à Rennes (1940-1944). Ce dernier plaça, le 2 août, le sous-lieutenant d'administration du service de santé (active) Ismaël Fournie comme gérant d'annexe en tant que son représentant à l’hôpital jusqu'à la prise de possession de l'EPS, le 11 août 1944, par les Américains <ref> Note de service n°1105/T du 8 août 1944, du médecin colonel Poirier, directeur du service de santé de la 10e région militaire zone occupée.</ref>. Fournie et le détachement réintègreront, le 12 août 1944, l'hôpital du Grand Séminaire de Rennes, siège des services sanitaires militaires français <ref>Note de service n°1112/T du 11 août 1944, du médecin colonel Poirier, directeur du service de santé de la 10e région militaire zone occupée.</ref>.


===La libération===
===La libération===
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Le 35e hôpital d’évacuation fut déplacé de Carentan à Rennes le 4 août, et après une nuit complète de voyage en camion, s’installa et fut opérationnel le 5, à 11 h 30, traitant 600 prisonniers de guerre libérés, la plupart en mauvaise condition physique. Beaucoup étaient hospitalisés depuis la campagne d’Afrique, certains depuis le raid sur Dieppe. Leur état nécessitait énormément de soins. Il y avait un fort pourcentage de cas orthopédiques et on trouva les plâtres infestés de vermine, ce qui donna un énorme travail au département de l’hôpital. En dépit du fait que le principal flot de la 8e division d’infanterie s’écoulait en passant devant la porte principale de l’hôpital 35, les citoyens rennais se sentaient en sécurité et faisaient la fête  dans les rues voisines.
Le 35e hôpital d’évacuation fut déplacé de Carentan à Rennes le 4 août, et après une nuit complète de voyage en camion, s’installa et fut opérationnel le 5, à 11 h 30, traitant 600 prisonniers de guerre libérés, la plupart en mauvaise condition physique. Beaucoup étaient hospitalisés depuis la campagne d’Afrique, certains depuis le raid sur Dieppe. Leur état nécessitait énormément de soins. Il y avait un fort pourcentage de cas orthopédiques et on trouva les plâtres infestés de vermine, ce qui donna un énorme travail au département de l’hôpital. En dépit du fait que le principal flot de la 8e division d’infanterie s’écoulait en passant devant la porte principale de l’hôpital 35, les citoyens rennais se sentaient en sécurité et faisaient la fête  dans les rues voisines.


===Références===
===Notes et références===


Récit rédigé d'après des témoignages américains et britanniques :
Récit rédigé d'après des témoignages américains et britanniques :
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http://worldwartwozone.com/forums/index.php?/topic/26766-rennes-military-hospital-for-wounded-allied-pows/
http://worldwartwozone.com/forums/index.php?/topic/26766-rennes-military-hospital-for-wounded-allied-pows/


(1) Note de service n°1105/T du 8 août 1944, du médecin colonel Poirier, directeur du service de santé de la 10e région militaire zone occupée.
<references/>
(2) Note de service n°1112/T du 11 août 1944, du médecin colonel Poirier, directeur du service de santé de la 10e région militaire zone occupée.
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