« Bombardement du 17 juin 1940 » : différence entre les versions

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Quelques avions de la Luftwaffe à croix noires, provenant de 300 km, de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, près de Pontoise, ou de celui de Beauvais-Tillé, des bimoteurs bombardiers Dornier DO 17Z de l'escadre de combat (Kampfgeschwader) 1/KG 76, venant de l’ouest à très basse altitude, ont survolé les quais <ref> témoignage de Joseph-Jean Naviner. Ouest-France, édition Rennes 3 juin 2010</ref> sans aucun risque, la D.C.A anglaise s’étant repliée dans la nuit... Avec un léger virage sur l'aile droite <ref>Lancastria Association of Scotland/Hirst 2001-2008</ref> ils quittèrent la ville par le sud-est et après un virage à 180° à l'est, les « crayons volants » (''Fliegender Bleistift'' comme les appelaient les Allemands en raison du long et mince fuselage de ces avions), se présentèrent au-dessus de Cesson-Sévigné, dans l'axe du triage ferroviaire de la ''plaine de Baud'' où stationnaient parallèlement une demi-douzaine de trains, sur laquelle ils lâchèrent des dizaines de bombes de 55 kg, ainsi que sur les voies ferrées de Saint-Hélier où était stationné un autre train de munitions (''voir le schéma du parcours probable''). " ''Peu après 11h00'' ('''NB''' : heure allemande, soit 10h00 à l'heure française), ''la gare de Rennes devint la cible d'une attaque à basse altitude menée par un groupe du KG 76. Quinze trains de marchandises et de passagers étaient en gare et les avions n'eurent pas besoin de lâcher leurs 120 bombes SC50 car celles qu'ils larguèrent explosèrent sur la cible avec des effets dévastateurs. Un train de munitions chargé de 12 tonnes d'explosifs avait été malencontreusement placé entre des trains de réfugiés, de soldats blessés et de soldats français de retour d'Angleterre (ils avaient été embarqués vers l'Angleterre lors de l'évacuation de Dunkerque). Le train de munitions fut atteint par un chapelet de bombes et explosa.''
Quelques avions de la Luftwaffe à croix noires, provenant de 300 km, de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, près de Pontoise, ou de celui de Beauvais-Tillé, des bimoteurs bombardiers Dornier DO 17Z de l'escadre de combat (Kampfgeschwader) 1/KG 76, venant de l’ouest à très basse altitude, ont survolé les quais <ref> témoignage de Joseph-Jean Naviner. Ouest-France, édition Rennes 3 juin 2010</ref> sans aucun risque, la D.C.A anglaise s’étant repliée dans la nuit... Avec un léger virage sur l'aile droite <ref>Lancastria Association of Scotland/Hirst 2001-2008</ref> ils quittèrent la ville par le sud-est et après un virage à 180° à l'est, les « crayons volants » (''Fliegender Bleistift'' comme les appelaient les Allemands en raison du long et mince fuselage de ces avions), se présentèrent au-dessus de Cesson-Sévigné, dans l'axe du triage ferroviaire de la ''plaine de Baud'' où stationnaient parallèlement une demi-douzaine de trains, sur laquelle ils lâchèrent des dizaines de bombes de 55 kg, ainsi que sur les voies ferrées de Saint-Hélier où était stationné un autre train de munitions (''voir le schéma du parcours probable''). " ''Peu après 11h00'' ('''NB''' : heure allemande, soit 10h00 à l'heure française), ''la gare de Rennes devint la cible d'une attaque à basse altitude menée par un groupe du KG 76. Quinze trains de marchandises et de passagers étaient en gare et les avions n'eurent pas besoin de lâcher leurs 120 bombes SC50 car celles qu'ils larguèrent explosèrent sur la cible avec des effets dévastateurs. Un train de munitions chargé de 12 tonnes d'explosifs avait été malencontreusement placé entre des trains de réfugiés, de soldats blessés et de soldats français de retour d'Angleterre (ils avaient été embarqués vers l'Angleterre lors de l'évacuation de Dunkerque). Le train de munitions fut atteint par un chapelet de bombes et explosa.''


[[File:17_juin_1940cr.jpg|300px|right|thumb|Parcours des avions allemands constaté pour le bombardement du 17 juin 1940. (''Schéma par Etienne Maignen'')</ref> <ref> {{CP}}</ref>]]
[[File:17_juin_1940cr.jpg|350px|right|thumb|Parcours des avions allemands constaté pour le bombardement du 17 juin 1940. (''Schéma par Etienne Maignen'')</ref> <ref> {{CP}}</ref>]]
''L'énorme explosion engendra une grande colonne de feu et de fumée...""<ref>Traduction du ''Manuscrit de Heinrich Weiss'', dans ''Eagles over Europe'' IHRA 2010, air corps 1, dans LEMB Stammkennzeichen data base project. Bomber units of the Luftwaffe series, Larry Hickey co-auteur</ref> ('''NB''' : le nombre de bombes larguées cité par Heinrich Weiss suppose une participation de six Dornier, or la plupart des témoins citent trois avions, quelques uns cinq). Plusieurs ont cru voir des Heinkel, et surtout des Stukas, appareils qui avaient fortement impressionné les gens sur les routes de l'exode). Quelques témoins ont bien identifié des Dornier. Une excavation de 80 mètres de longueur et 20 de largeur par 5 de profondeur marquait l'endroit. Des débris de wagons et des bogies avaient été catapultés à 300 mètres<ref> témoignages dans ''Ouest-France'' du 17 juin 1960</ref>.  
''L'énorme explosion engendra une grande colonne de feu et de fumée...""<ref>Traduction du ''Manuscrit de Heinrich Weiss'', dans ''Eagles over Europe'' IHRA 2010, air corps 1, dans LEMB Stammkennzeichen data base project. Bomber units of the Luftwaffe series, Larry Hickey co-auteur</ref> ('''NB''' : le nombre de bombes larguées cité par Heinrich Weiss suppose une participation de six Dornier, or la plupart des témoins citent trois avions, quelques uns cinq). Plusieurs ont cru voir des Heinkel, et surtout des Stukas, appareils qui avaient fortement impressionné les gens sur les routes de l'exode). Quelques témoins ont bien identifié des Dornier. Une excavation de 80 mètres de longueur et 20 de largeur par 5 de profondeur marquait l'endroit. Des débris de wagons et des bogies avaient été catapultés à 300 mètres<ref> témoignages dans ''Ouest-France'' du 17 juin 1960</ref>.  




[[Fichier:Trou_de_bombe_17_juin_1940.jpeg|thumb|17 juin 1940 : le cratère à l'emplacement d'un wagon de munitions. La "haie" au-dessus est constituée d'une ligne de ferrailles de wagons aux bogies et roues en l'air - photo de Robert Caillard]]
[[Fichier:Trou_de_bombe_17_juin_1940.jpeg|350px|thumb|17 juin 1940 : le cratère à l'emplacement d'un wagon de munitions. La "haie" au-dessus est constituée d'une ligne de ferrailles de wagons aux bogies et roues en l'air - photo de Robert Caillard]]


Au titre de la campagne de France du colonel (Oberst) de la Luftwaffe Lindmayr, Alois, ('''*''' ''note'') d'origine autrichienne, alors capitaine (Hauptmann) de 38 ans, chef d'escadrille du 1./Kampfgeschwader 76, équipé de DO 17z, sont particulièrement remarquées les attaques réussies par son escadrille sur un aérodrome à Escarmain '''*''' (28 avions détruits) et, alors qu'il est depuis le 3 juin, commandant du groupe 1./Kampfgeschwader 76, '''sur le triage de Rennes où plusieurs trains de munitions furent atteints'''''. <ref> Axis History Forum; View topic RKT Oberst (LW) Lindmyer, Alois </ref> ('''*''' '''NB''' Escarmain : département du Nord, bombardement du 16 mai 1940 détruisant des Moranne Saulnier et des Potez 63) <ref>''Bomber units of the Luftwaffe 1933-1945'', par Henry B. de Zeng, Doug G. Stanley, Eddie J. Creek, vol.1 Hersham,Surrey UK. Ian Allen publishing -2007</ref>  
Au titre de la campagne de France du colonel (Oberst) de la Luftwaffe Lindmayr, Alois, ('''*''' ''note'') d'origine autrichienne, alors capitaine (Hauptmann) de 38 ans, chef d'escadrille du 1./Kampfgeschwader 76, équipé de DO 17z, sont particulièrement remarquées les attaques réussies par son escadrille sur un aérodrome à Escarmain '''*''' (28 avions détruits) et, alors qu'il est depuis le 3 juin, commandant du groupe 1./Kampfgeschwader 76, '''sur le triage de Rennes où plusieurs trains de munitions furent atteints'''''. <ref> Axis History Forum; View topic RKT Oberst (LW) Lindmyer, Alois </ref> ('''*''' '''NB''' Escarmain : département du Nord, bombardement du 16 mai 1940 détruisant des Moranne Saulnier et des Potez 63) <ref>''Bomber units of the Luftwaffe 1933-1945'', par Henry B. de Zeng, Doug G. Stanley, Eddie J. Creek, vol.1 Hersham,Surrey UK. Ian Allen publishing -2007</ref>  
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