« Quand nourrir rimait avec mourir » : différence entre les versions

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→‎Tout sauf du lait ! : c'est mieux pour lui
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Un des premiers soupçons des juges du présidial est de savoir si la supposée nourrice ne prend pas plusieurs enfants en même temps : elle est censée les allaiter ! Aucune réponse ne vient pourtant confirmer cette préoccupation, d'ailleurs assez théorique vu ce qui suit...
Un des premiers soupçons des juges du présidial est de savoir si la supposée nourrice ne prend pas plusieurs enfants en même temps : elle est censée les allaiter ! Aucune réponse ne vient pourtant confirmer cette préoccupation, d'ailleurs assez théorique vu ce qui suit...


Les nourrices interrogées n'allaitent en fait jamais les enfants ! Peut-être en est-il autrement dans les communes voisines ? Heureux alors s'ils reçoivent quelque chose surtout s'il est donné avec un minimum de bienveillance ! La plupart doit savoir s'adapter le plus rapidement possible à la traditionnelle bouillie de blé noir, seul aliment bon marché et couramment disponible dans le foyer. Dans ces conditions, peu alimenté et sans soin, le nouveau-né, même sain, meurt d'épuisement au bout de ses cris (jour et nuit) et de sa dénutrition, son calvaire entretenu deux ou trois semaines par quelques apports de lait de vache ou de bouillie diluée. Il est pourtant notoire qu'il est "impossible que ces malheureuses victimes puissent resister" aux aliments solides à "l'action trop forte".
Les nourrices interrogées n'allaitent en fait jamais les enfants ! Peut-être en est-il autrement dans les communes voisines ? Heureux alors s'ils reçoivent quelque chose surtout s'il est donné avec un minimum de bienveillance ! La plupart doit savoir s'adapter le plus rapidement possible à la traditionnelle bouillie de blé noir, seul aliment bon marché et couramment disponible dans le foyer. Dans ces conditions, peu alimenté et sans soin, le nouveau-né, même sain, meurt d'épuisement au bout de ses cris (jour et nuit) et de sa dénutrition<ref>Voici l'état d'un enfant d'environ vingt jours, mort exposé sur une chaise de l'église Saint Sauveur le 7 octobre [[1765]] : "le corps tout couvert de pustulles et d'eruptions dartreuses et dans un amaigrissement considérable... environ deux cuillerées de bouillie dans l'estomac... la cause de la mort de cet enfant est l'humeur dartreuse et le marasme." Cote 2B 1065.</ref>, son calvaire entretenu deux ou trois semaines par quelques apports de lait de vache ou de bouillie diluée. Il est pourtant notoire qu'il est "impossible que ces malheureuses victimes puissent resister" aux aliments solides à "l'action trop forte".




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