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Il arrivait que des incidents se produisent.
Il arrivait que des incidents se produisent.


En [[1721]], Janne Doguest, 27 ans, femme de Michel Hilliar, porte chaise, à la barrière du Bourg Leveque, ''depose que :
En [[1721]], Janne Doguest, 27 ans, femme de Michel Hilliar, porte-chaise, à la barrière du Bourg Leveque, dépose, après d'autres témoins directs, que :
{{citation |texte=Samedy dernier environ les huit heures du matin, elle vit un particulier de la campagne qui passait à la bariere du Bourg Levesque avec deux barils de miel sur son cheval, et le Sr. Pleuniaut, receveur des droits d'entrées à lad. bariere, sortir de chez luy et demenda le droit d'entrée aud. paisan qui voulait donner un denier de moins à ce que disait led. Pleuvian. Sur quoy ils se disputterent beaucoup et les bareaux furent decharges à l'ordre d'un autre paisan qui disait estre frere du premier, qui prit un des deux bareaux et le porta dans la maison de Pleuniaut disant "Tiens Bourges aporte ton crocq et le pese !" et dans le moment Pleuniaut qui marchait deriere luy donna de ses deux points dans le dos et le jetta par terre avec son baril ; et ils se trouverent ensuite deriere un rideaux, en sorte que la deposante ne vit plus ce qui se passe, mais vit bien l'autre paisan entrer chez ledit Pleuniaut criant à la force "On tue mon frere !" Dit aussy la deposante qu'un moment apres que les deux paisans eurent sortie en prenant le monde à temoin, elle vit le Sieur Pleuniaut à sa porte qui seignait d'une levre''.|auteur=Archives du présidial de Rennes|origine=Cote 2B 440 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}
{{citation |texte=Samedy dernier environ les huit heures du matin, elle vit un particulier de la campagne qui passait à la bariere du Bourg Levesque avec deux barils de miel sur son cheval, et le Sr. Pleuniaut, receveur des droits d'entrées à lad. bariere, sortir de chez luy et demenda le droit d'entrée aud. paisan qui voulait donner un denier de moins à ce que disait led. Pleuvian. Sur quoy ils se disputterent beaucoup et les bareaux furent decharges à l'ordre d'un autre paisan qui disait estre frere du premier, qui prit un des deux bareaux et le porta dans la maison de Pleuniaut disant "Tiens Bourges aporte ton crocq et le pese !" et dans le moment Pleuniaut qui marchait deriere luy donna de ses deux points dans le dos et le jetta par terre avec son baril ; et ils se trouverent ensuite deriere un rideaux, en sorte que la deposante ne vit plus ce qui se passe, mais vit bien l'autre paisan entrer chez ledit Pleuniaut criant à la force "On tue mon frere !" Dit aussy la deposante qu'un moment apres que les deux paisans eurent sortie en prenant le monde à temoin, elle vit le Sieur Pleuniaut à sa porte qui seignait d'une levre''.|auteur=Archives du présidial de Rennes|origine=Cote 2B 440 - Archives d'Ille-et-Vilaine|collecteur=|date=}}


Un premier témoin avait indiqué que le premier paysan avait donné le droit à la servante du receveur... Le [[présidial de Rennes|présidial]] prend l'incident au sérieux et le receveur est l'objet d'un ajournement à comparaître le 18 septembre 1721 : il est nommé ''Plumiault'' dans ces circonstances. En fait de paysan, il s'agit de Joseph Soufflet et de son frère que se qualifient de marchands.
Un premier témoin avait indiqué que le premier paysan avait donné le droit à la servante du receveur... Le [[présidial de Rennes|présidial]] prend l'incident au sérieux et le receveur est l'objet d'un ajournement à comparaître le 18 septembre 1721 : il est nommé ''Plumiault'' dans ces circonstances. En fait de paysan, il s'agit de Joseph Soufflet et de son frère que se qualifient de marchands.


==Carte des maisons==
==Carte des maisons==
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