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« Après la libération, les internées administratives au camp Margueritte » : différence entre les versions

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Les 74 notables  bretons  détenus comme otages par les Allemands  à la baraque 14  sont libérés les 1er et 3 août <ref> Les otages bretons de la baraque XIV. Rennes, 7 juin – 1er août 1944- Yves Rannou.  Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, p. 389 t. CIII – 2000 </ref> Ils vont être remplacés par des hommes et des femmes dénoncés comme collaborateurs, ou connus comme tels, ainsi protégés dans un premier temps de la colère populaire puis, en fait, « détenus administratifs », en attente d’une instruction de leur cas et éventuellement d’un jugement et  d’une condamnation.
Les 74 notables  bretons  détenus comme otages par les Allemands  à la baraque 14  sont libérés les 1er et 3 août <ref> Les otages bretons de la baraque XIV. Rennes, 7 juin – 1er août 1944- Yves Rannou.  Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d’Ille-et-Vilaine, p. 389 t. CIII – 2000 </ref> Ils vont être remplacés par des hommes et des femmes dénoncés comme collaborateurs, ou connus comme tels, ainsi protégés dans un premier temps de la colère populaire puis, en fait, « détenus administratifs », en attente d’une instruction de leur cas et éventuellement d’un jugement et  d’une condamnation.
===Le témoignage d’une détenue administrative===
===Le témoignage d’une détenue administrative===
Mme Gabrielle Le Pannetier de Roissay, 51 ans, est l’épouse de Jean-Marie Pannetier de Roissay, président de la fédération départementale de l’Action française, médecin requis pour l’examen médical des jeunes appelés au service du travail obligatoire  <ref> [[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>  dans la région de Fougères. Ils habitent un manoir à Landéan, qui a été occupé en partie par des échelons successifs de l’organisation Todt puis, à  la fin par la Feldpost, le service postal militaire de campagne, capturé le 2 août par l’armée américaine  à laquelle s’étaient joints des jeunes gens  de Landéan soi-disant FFI  qui pillèrent le dépôt ( sacs postaux, argent, colis des prisonniers de guerre) , acte dénoncé par lettre du 24 août de cette dame au commandant Adam des FFI de Rennes et au comité départemental de la libération pour les menaces de mort adressées à son mari.. Un mois après la libération, sur dénonciations, elle est incarcérée sans indication de motif, quelques jours après son époux, au camp Margueritte de Rennes.
Mme Gabrielle Le Pannetier de Roissay, 51 ans, est l’épouse de Jean-Marie Pannetier de Roissay, président de la fédération départementale de l’Action française, médecin requis pour l’examen médical des jeunes appelés au service du travail obligatoire  <ref> [[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>  dans la région de Fougères. Ils habitent un manoir à Landéan, qui a été occupé en partie par des échelons successifs de l’organisation Todt puis, à  la fin par la Feldpost, le service postal militaire de campagne, capturé le 2 août par l’armée américaine  à laquelle s’étaient joints des jeunes gens  de Landéan soi-disant FFI  qui pillèrent le dépôt ( sacs postaux, argent, colis des prisonniers de guerre) , acte dénoncé par lettre du 24 août de cette dame au commandant Adam des FFI de Rennes et au comité départemental de la libération pour les menaces de mort adressées à son mari. Un mois après la libération, sur dénonciations, elle est incarcérée sans indication de motif, quelques jours après son époux, au camp Margueritte de Rennes.
Elle va, pendant son séjour forcé, écrire au stylo sur deux cahiers scolaires, l’un de 72 pages, ouvert le 29 septembre 1944, l’autre de 94 qu’elle achèvera le 1er janvier 1945, ayant été libérée la veille. Elle aura aussi rédigé de nombreuses fiches sur les internées.
Elle va, pendant son séjour forcé, écrire au stylo sur deux cahiers scolaires, l’un de 72 pages, ouvert le 29 septembre 1944, l’autre de 94 qu’elle achèvera le 1er janvier 1945, ayant été libérée la veille. Elle aura aussi rédigé de nombreuses fiches sur les internées.


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