« Jean Leperdit » : différence entre les versions

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Remettre cette liste à Carrier, c’était dénoncer les Rennais qui s’y trouvaient inscrits, provoquer leur arrestation, amener leur condamnation, les vouer presque sûrement à la mort.
Remettre cette liste à Carrier, c’était dénoncer les Rennais qui s’y trouvaient inscrits, provoquer leur arrestation, amener leur condamnation, les vouer presque sûrement à la mort.


Résister à Carrier, c’était s’attirer sa colère, s’exposer à monter soi-même sur l’échafaud. Leperdit n’hésita pas et sauva ses concitoyens. Il ne dressa pas de liste et, en fait, n'eut pas à la déchirer comme le montre la statue. S'adressant aux religieuses enlevées de l’Hôtel-Dieu par Carrier, il interroge : "''Que faites-vous ici ? Votre prison, c'est l'hôpital; les malades vous y attendent; c'est là que vous pouvez servir utilement la patrie''", et il les y reconduit lui-même<ref> Rennes et la Haute Bretagne, par Joseph Chardronnet. éditions France-Empire; 1980</ref>. Il est certain que Carrier pense à lui lorsqu'il écrit, le 27 septembre, au comité de Salut public en suggérant de transférer les coupables de fédéralisme hors de Rennes car "''quelques patriotes commencent déjà à sentir une fausse humanité pour eux''"<ref> ''Histoire de Rennes'' sous la direction de Jean Meyer, Privat éditeur.1972</ref>. À son départ pour Nantes, le 6 ou 7 octobre 1793, Carrier indiquant à Leperdit qu'il reviendrait à Rennes, celui-ci répondit calmement: "Eh bien, tu me retrouveras !" Leperdit fut nommé maire, en remplacement d'Elias, le 21 février 1794 et le resta jusqu'en octobre 1795. Il succomba peu après avoir été grièvement blessé dans un incendie qu'il combattait.
Résister à [[Carrier à Rennes]], c’était s’attirer sa colère, s’exposer à monter soi-même sur l’échafaud. Leperdit n’hésita pas et sauva ses concitoyens. Il ne dressa pas de liste et, en fait, n'eut pas à la déchirer comme le montre la statue. S'adressant aux religieuses enlevées de l’Hôtel-Dieu par Carrier, il interroge : "''Que faites-vous ici ? Votre prison, c'est l'hôpital; les malades vous y attendent; c'est là que vous pouvez servir utilement la patrie''", et il les y reconduit lui-même<ref> Rennes et la Haute Bretagne, par Joseph Chardronnet. éditions France-Empire; 1980</ref>. Il est certain que Carrier pense à lui lorsqu'il écrit, le 27 septembre, au comité de Salut public en suggérant de transférer les coupables de fédéralisme hors de Rennes car "''quelques patriotes commencent déjà à sentir une fausse humanité pour eux''"<ref> ''Histoire de Rennes'' sous la direction de Jean Meyer, Privat éditeur.1972</ref>. À son départ pour Nantes, le 6 ou 7 octobre 1793, Carrier indiquant à Leperdit qu'il reviendrait à Rennes, celui-ci répondit calmement: "Eh bien, tu me retrouveras !" Leperdit fut nommé maire, en remplacement d'Elias, le 21 février 1794 et le resta jusqu'en octobre 1795. Il succomba peu après avoir été grièvement blessé dans un incendie qu'il combattait.
[[Fichier:Statue_leperdit287.jpg|350px|left|thumb|Inauguration de la statue de Leperdit, place du Champ Jacquet, le 22 septembre 1892]]
[[Fichier:Statue_leperdit287.jpg|350px|left|thumb|Inauguration de la statue de Leperdit, place du Champ Jacquet, le 22 septembre 1892]]
Homme probe, Leperdit s'était vu confier par quelques nobles une somme importante de 2490 livres 15 sous, à charge pour lui de la distribuer aux pauvres à sa guise, sans avoir à en rendre compte. Ces dons furent portés sur les registres municipaux et les sommes distribuées, Leperdit se présenta en comptable à ses collègues, leur soumettant la liste des bénéficiaires. Le registre des délibérations comporte ces mots : "''Les personnes bienfaisantes qui ont donné des aumônes à distribuer au citoyen-maire, savaient qu'il était incapable de les faire tourner à un autre usage''"<ref>Album breton. ''Souvenirs de Rennes'', par Ducrest de Villeneuve</ref>.
Homme probe, Leperdit s'était vu confier par quelques nobles une somme importante de 2490 livres 15 sous, à charge pour lui de la distribuer aux pauvres à sa guise, sans avoir à en rendre compte. Ces dons furent portés sur les registres municipaux et les sommes distribuées, Leperdit se présenta en comptable à ses collègues, leur soumettant la liste des bénéficiaires. Le registre des délibérations comporte ces mots : "''Les personnes bienfaisantes qui ont donné des aumônes à distribuer au citoyen-maire, savaient qu'il était incapable de les faire tourner à un autre usage''"<ref>Album breton. ''Souvenirs de Rennes'', par Ducrest de Villeneuve</ref>.
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