« Le Bezen Perrot à Rennes » : différence entre les versions

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Indissociable du Bezen, avec qui on la retrouvait sur toutes les opérations, ''la Selbstschutzpolizei (SSP)'' était composée de jeunes Français qui portaient un uniforme de chasseur alpin, bleu avec un calot de même couleur, d'où la confusion fréquente avec la franc-garde de la Milice. Mélange de jeunes gens de bonne famille et de voyous, le groupe avait été formé à l'école de police allemande de Taverny dirigée par le SS Hermann Bickler, vieille connaissance mosellane des nationalistes bretons. Comme au Bezen, la discipline y était stricte.
Indissociable du Bezen, avec qui on la retrouvait sur toutes les opérations, ''la Selbstschutzpolizei (SSP)'' était composée de jeunes Français qui portaient un uniforme de chasseur alpin, bleu avec un calot de même couleur, d'où la confusion fréquente avec la franc-garde de la Milice. Mélange de jeunes gens de bonne famille et de voyous, le groupe avait été formé à l'école de police allemande de Taverny dirigée par le SS Hermann Bickler, vieille connaissance mosellane des nationalistes bretons. Comme au Bezen, la discipline y était stricte.
Le 8 mai 1944, une unité de douze hommes arriva à Rennes et fut logée dans une maison réquisitionnée au 76 [[boulevard de la Duchesse Anne]]. Une semaine plus tard la SSP commença ses activités dans les Côtes-du-Nord.
Le 8 mai 1944, une unité de douze hommes arriva à Rennes et fut logée dans une maison réquisitionnée au 76 [[boulevard de la Duchesse Anne]]. Une semaine plus tard la SSP commença ses activités dans les Côtes-du-Nord.
Lorsque les Allemands décidaient une opération contre un réseau de résistance ou un maquis, ceux-ci avaient déjà été infiltrés ou repérés par des agents français du SD. Se distingua particulièrement la quinzaine de membres du Groupe d'action du P.P.F. qui s'installa le 8 juin 1944 au 25 [[rue d'Échange]].  
Lorsque les Allemands décidaient une opération contre un réseau de résistance ou un maquis, ceux-ci avaient déjà été infiltrés ou repérés par des agents français du SD. Se distingua particulièrement la quinzaine de membres du Groupe d'action du P.P.F. qui s'installa le 8 juin 1944 au 25 [[rue d'Échange]]. À partir de mai 1944,  la milice, le GAJS, le Selbstschutzpolizei et la formation Perrot furent directement impliqués dans des opérations de combat et dans des interrogatoires violents. Avant, seule  sévissait la formation Perrot; son rôle se limitait alors à des activités de surveillance, gardes et souricières. Le plus souvent, ces différentes unités ont agi ensemble, au côté de soldats allemands et encadrées par des membres du SD, dans les quatre départements.  


Dès juin 1944, certains s'étaient enfuis en Allemagne, tel Fred Moyse qui se fit naturaliser allemand. Cependant le samedi 29 juillet, ils sévissent encore à Rennes; dans l'après-midi, Geffroy et Botros qui s'étaient fait passer le matin pour des résistants,  se présentent au café « La Chaumière », situé au 6, [[rue du Lycée]]  font arrêter par Ange Péresse, le chef des opérations du Bezen, en uniforme Waffen SS,  Léontine Bohuon et ses deux frères, Francis et Eugène Bohuon,  résistants FTP qui seront affreusement torturés au siège du SD, [[avenue Jules Ferry]]. Eugène ne reviendra pas du camp de concentration de Dachau. <ref> 29 juillet 1944, une des dernières raffles à Rennes. Blog de Kristian Hamon -16 juin 2015 </ref>  Mais le 1er août, les troupes américaines sont aux portes de Rennes. Célestin Lainé envoie ses lieutenants Ange Péresse et Léon Jasson à la recherche des  « gours » de la Bezen afin que ceux-ci rejoignent la rue Lesage, centre de rassemblement. Il se rend avenue Jules Ferry, au siège de la Gestapo, pour mettre au point avec Pulmer les modalités du repli et organiser les convois et les itinéraires. Le soir, un premier contingent de trente membres de la Bezen, mêlé à un groupe d'employés de la Gestapo, prend la route. Le 2 août, le reste suit avec des collaborationnistes notoires, tels l'imprimeur de « l'Heure bretonne », Marcel Guieysse, Roparz Hemon, fondateur de l'Institut celtique, Jos Youenou, beau-frère de François Debeauvais. À l’étape de Paris, les désertions se multiplient : certains (comme celui qu’on surnomme "Tintin la Mitraille") rejoignent les FTP, d’autres les FFI (Le Bihan...) et quelques uns enfilent discrètement des vêtements civils ...  
Dès juin 1944, certains s'étaient enfuis en Allemagne, tel Fred Moyse qui se fit naturaliser allemand. Cependant le samedi 29 juillet, ils sévissent encore à Rennes; dans l'après-midi, Geffroy et Botros qui s'étaient fait passer le matin pour des résistants,  se présentent au café « La Chaumière », situé au 6, [[rue du Lycée]]  font arrêter par Ange Péresse, le chef des opérations du Bezen, en uniforme Waffen SS,  Léontine Bohuon et ses deux frères, Francis et Eugène Bohuon,  résistants FTP qui seront affreusement torturés au siège du SD, [[avenue Jules Ferry]]. Eugène ne reviendra pas du camp de concentration de Dachau. <ref> 29 juillet 1944, une des dernières raffles à Rennes. Blog de Kristian Hamon -16 juin 2015 </ref>  Mais le 1er août, les troupes américaines sont aux portes de Rennes. Célestin Lainé envoie ses lieutenants Ange Péresse et Léon Jasson à la recherche des  « gours » de la Bezen afin que ceux-ci rejoignent la rue Lesage, centre de rassemblement. Il se rend avenue Jules Ferry, au siège de la Gestapo, pour mettre au point avec Pulmer les modalités du repli et organiser les convois et les itinéraires. Le soir, un premier contingent de trente membres de la Bezen, mêlé à un groupe d'employés de la Gestapo, prend la route. Le 2 août, le reste suit avec des collaborationnistes notoires, tels l'imprimeur de « l'Heure bretonne », Marcel Guieysse, Roparz Hemon, fondateur de l'Institut celtique, Jos Youenou, beau-frère de François Debeauvais. À l’étape de Paris, les désertions se multiplient : certains (comme celui qu’on surnomme "Tintin la Mitraille") rejoignent les FTP, d’autres les FFI (Le Bihan...) et quelques uns enfilent discrètement des vêtements civils ...  
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