« Lors du débarquement, émoi à Rennes » : différence entre les versions

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Mardi 6 juin 1944
Mardi 6 juin 1944


'''8h30''' - une fois couché, impossible de dormir. plusieurs alertes accompagnées de DCA et de la DCA sans alerte. Ar mande me réveille pour me dire que son père vient de lui téléphoner. D'après la radio suisse, les Anglo-américains auraient débarqué entre Le Havre et calais. Dans les magasins du quartier, elle a entendu parler de débarquements à Dunkerque, dans le calvados, etc. Chacun a des nouvelles à dire, nouvelles qu'il prétend de bonne source et qui sont contradictoires.
'''8h30''' - une fois couché, impossible de dormir. plusieurs alertes accompagnées de DCA et de la DCA sans alerte. Armande me réveille pour me dire que son père vient de lui téléphoner. D'après la radio suisse, les Anglo-américains auraient débarqué entre Le Havre et Calais. Dans les magasins du quartier, elle a entendu parler de débarquements à Dunkerque, dans le Calvados, etc. Chacun a des nouvelles à dire, nouvelles qu'il prétend de bonne source et qui sont contradictoires.


'''9h30''' - Le bruit circule que la ville est fermée par les chevaux de frise Et que les Allemands exécutent le plan de sécurité, occupant de petits postes, un peu partout, dissimulés dans la campagne autour de la ville. Quoi qu’il en soit, des gens quittent Rennes, par la rue de Fougères, à vélo, avec des voitures de bébé, emportant de maigres bagages. C’est avec moins de nombre et de gravité l’exode de Belgique de juin et mai 1940. Beaucoup de gens reviennent sur leurs pas. Est-ce que leur désir de fuir a été contrarié par les Allemands aux « portes » de fil de fer barbelé de la ville ? Est-ce que leur conviction de trouver ailleurs plus de sécurité qu’en ville s’est émoussée en déambulant sous un ciel gris, menaçant, au milieu des alertes données de deux heures en deux heures et scandées par la DCA ? Le bruit circule que les Allemands laissent passer les femmes et les enfants mais ne laissent pas partir les hommes.
'''9h30''' - Le bruit circule que la ville est fermée par les chevaux de frise Et que les Allemands exécutent le plan de sécurité, occupant de petits postes, un peu partout, dissimulés dans la campagne autour de la ville. Quoi qu’il en soit, des gens quittent Rennes, par la rue de Fougères, à vélo, avec des voitures de bébé, emportant de maigres bagages. C’est avec moins de nombre et de gravité l’exode de Belgique de juin et mai 1940. Beaucoup de gens reviennent sur leurs pas. Est-ce que leur désir de fuir a été contrarié par les Allemands aux « portes » de fil de fer barbelé de la ville ? Est-ce que leur conviction de trouver ailleurs plus de sécurité qu’en ville s’est émoussée en déambulant sous un ciel gris, menaçant, au milieu des alertes données de deux heures en deux heures et scandées par la DCA ? Le bruit circule que les Allemands laissent passer les femmes et les enfants mais ne laissent pas partir les hommes.
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