« Les Rennais défavorisés de 1850 » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Histoire et mémoire]]
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Lors du 16e congrès scientifique de France, tenu à Rennes en septembre 1849, <ref>  Congrès scientifique de France, 16e session, p. 346-350 BNF Gallica </ref> le docteur rennais Adolphe Toulmouche <ref>[[rue Toulmouche]]</ref> trace le sombre tableau des classes rennaises populaires vivant dans la basse ville ou dans les faubourgs populeux de la [[rue Saint-Malo]], de la [[rue de Brest]] ou de la [[rue de Nantes]].
Lors du 16e congrès scientifique de France, tenu à Rennes en septembre 1849, <ref>  Congrès scientifique de France, 16e session, p. 346-350 BNF Gallica </ref> le docteur rennais Adolphe Toulmouche <ref>[[rue Toulmouche]]</ref> n'hésite pas à tracer le sombre tableau des classes rennaises populaires vivant dans la basse ville ou dans les faubourgs populeux de la [[rue Saint-Malo]], de la [[rue de Brest]] ou de la [[rue de Nantes]] et dénonce les conditions qui leur sont faites.


'''La situation sanitaire'''
'''Une situation sanitaire lamentable'''


Telle est la situation sanitaire, notamment dans ces quartiers de la ville.
Telle est la situation sanitaire, notamment dans ces quartiers de la ville.
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convenablement logée."
convenablement logée."


'''La mortalité'''
''' Mortalité élevée'''


"Les recherches auxquelles je me suis livré sur la mortalité de chaque rue, par rapport au chiffre de population de chacune de celles-ci, pendant une période de cinq années m'ont donné en moyenne 0,028 et m'ont démontré quelles rues dans lesquelles la mortalité est la moindre sont celles où la population est la moins pressée. et qui sont occupées en majeure partie par des habitants aisée, ou celles qui sont situées dans les parties les plus élevées et les mieux aérées de la ville; tandis que celles où elle est la plus forte, sont les rues habitées surtout par !e peuple ou la classe ouvrière malheureuse, celles remarquables par leur étroitesse, la disposition vicieuse des habitations, leur état de dénuement, leur voisinage des marais, leur situation dans les parties les plus déclives ou le plus souvent inondées de la cité, telles que les rues de Lille, de la Parcheminerie, de Brest, de Saint-Germain, Vasselot, des Peaulieux, de Saint-Thomas, de Saint-François, de Nantes, de Saint-Malo, le port de Viarmes, les murs, le Champ-Dolent, etc." <ref>[[rue de la Parcheminerie]]</ref> <ref>[[rue Vasselot]]</ref>, <ref> [[rue Saint-Thomas]]</ref> <ref>[[Rue du Champ Dolent]]</ref>
"Les recherches auxquelles je me suis livré sur la mortalité de chaque rue, par rapport au chiffre de population de chacune de celles-ci, pendant une période de cinq années m'ont donné en moyenne 0,028 et m'ont démontré quelles rues dans lesquelles la mortalité est la moindre sont celles où la population est la moins pressée. et qui sont occupées en majeure partie par des habitants aisée, ou celles qui sont situées dans les parties les plus élevées et les mieux aérées de la ville; tandis que celles où elle est la plus forte, sont les rues habitées surtout par !e peuple ou la classe ouvrière malheureuse, celles remarquables par leur étroitesse, la disposition vicieuse des habitations, leur état de dénuement, leur voisinage des marais, leur situation dans les parties les plus déclives ou le plus souvent inondées de la cité, telles que les rues de Lille, de la Parcheminerie, de Brest, de Saint-Germain, Vasselot, des Peaulieux, de Saint-Thomas, de Saint-François, de Nantes, de Saint-Malo, le port de Viarmes, les murs, le Champ-Dolent, etc." <ref>[[rue de la Parcheminerie]]</ref> <ref>[[rue Vasselot]]</ref>, <ref> [[rue Saint-Thomas]]</ref> <ref>[[Rue du Champ Dolent]]</ref>
"Quant à la mortalité des enfants des deux sexes, relativement à la population de la ville, elle est considérable, puisqu'elle est de 40 pour 100, ou de près de la moitié. Je ne peux expliquer cet excès que par les conditions défavorables dans lesquelles se trouvent les nouveau-nés dans les rues étroites, les habitations humides ou les chambres trop peu spacieuses, contenant des familles souvent nombreuses que par l'allaitement artificiel ou l'usage de bouillies grossières, car la plupart des mères ouvrières ne peuvent nourrir; peut-être aussi par le mauvais lait qu'elles donnent, à cause de leur nourriture insuffisante ou mauvaise, de leurs travaux fatigants, ou de l'existence chez elles de la phthisie pulmonaire."


===Références===
===Références===
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