« Le combat du 1er août 1944 à Maison Blanche » : différence entre les versions

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On comparera avec le récit donné par le lieutenant Jimmie Leach, erroné et "arrangé" quant à sa chute, un exemple parmi les nombreuses relations américaines du combat, toutes irréelles.
On comparera avec le récit donné par le lieutenant Jimmie Leach, erroné et "arrangé" quant à sa chute, un exemple parmi les nombreuses relations américaines du combat, toutes irréelles.


« ... Puis, à Ducey, je fus rattaché au 10 e bataillon d’infanterie blindé, ils étaient bien équipés et on poussa sur Rennes. Ils me mirent un chalumeau au cul pour me bouger et ceux du 53e il fallait aussi leur bouger le cul. En arrivant sur Rennes, il y avait deux buttes par ici sur le côté (NDRL : ''la présence de buttes n'est pas avérée'') et des baraquements au pied de ces buttes. On appelle ça « exploitation et poursuite » : vous foncez dans l’ennemi à l’occasion mais vous n’êtes pas censé engager le combat avec l’ennemi latéral, on tire dessus mais on continue de rouler. Donc on passait à côté et je tire sur ces soldats qui sortaient des baraques et courraient vers ces buttes. Eh bien, ces buttes étaient des emplacements de canons de 88 mm antiaériens, des vrais,  tous les deux. Alors je leur tire dessus et je fonce parce qu’on était en tête et qu’on devait foncer et j’étais chef de section, Tiegs capitaine, et nous voilà dans les haies de Rennes, notre colonne en arrière sur la route et voilà ces canons de 88 mm qui tirent sur la colonne le long de la route : pchi, pchi [...] Je me souviens de ce chef de section de mortiers du 10 e qui grimpa sur un arbre pour diriger les tirs de mortier et alors qu’il était en haut sur l’arbre les Allemands descendirent l’arbre sous lui et il tomba par terre. On s’est foutu de lui pendant longtemps. Finalement la 35 e blindée l’emporta et les neutralisa."       Jimmie Leach'' <ref> James Herbert "Jimmie" Leach, lieutenant d'infanterie blindée, de ''Breakout'' (traduction Étienne Maignen)</ref>.  
« ... Puis, à Ducey, je fus rattaché au 10 e bataillon d’infanterie blindé, ils étaient bien équipés et on poussa sur Rennes. Ils me mirent un chalumeau au cul pour me bouger et ceux du 53e il fallait aussi leur bouger le cul. En arrivant sur Rennes, il y avait deux buttes par ici sur le côté (NDRL : ''la présence de buttes n'est pas avérée'') et des baraquements au pied de ces buttes. On appelle ça « exploitation et poursuite » : vous foncez dans l’ennemi à l’occasion mais vous n’êtes pas censé engager le combat avec l’ennemi latéral, on tire dessus mais on continue de rouler. Donc on passait à côté et je tire sur ces soldats qui sortaient des baraques et courraient vers ces buttes. Eh bien, ces buttes étaient des emplacements de canons de 88 mm antiaériens, des vrais,  tous les deux. Alors je leur tire dessus et je fonce parce qu’on était en tête et qu’on devait foncer et j’étais chef de section, Tiegs capitaine, et nous voilà dans les haies de Rennes, notre colonne en arrière sur la route et voilà ces canons de 88 mm qui tirent sur la colonne le long de la route : pchi, pchi [...] Je me souviens de ce chef de section de mortiers du 10 e qui grimpa sur un arbre pour diriger les tirs de mortier et alors qu’il était en haut sur l’arbre les Allemands descendirent l’arbre sous lui et il tomba par terre. On s’est foutu de lui pendant longtemps. Finalement la 35 e blindée l’emporta et les neutralisa." Jimmie Leach'' <ref> James Herbert "Jimmie" Leach, lieutenant d'infanterie blindée, de ''Breakout'' (traduction Étienne Maignen)</ref>.  


Les Allemands avaient bien tenté ensuite de paralyser l'effort américain par des frappes aériennes mais ne réussirent qu'à perdre trois appareils irremplaçables.<ref> ''Operation Cobra''. CSI Fort Leavenworth, Kansas</ref> Wood attend des renforts en hommes, vivres, carburant et munitions. Le général Wood amorça, le 3, avec une partie de ses troupes des groupes de combat A et B, parties de Saint-Aubin d'Aubigné, un large débordement de Rennes par l'ouest, par Melesse, Montfort, Talensac, Lohéac, Maure, et Bain-de-Bretagne sera atteint le 3 août en début d'après-midi.<ref> ''Premier août 1944, coup de frein à la Libération de Rennes, une incroyable rencontre'', Etienne Maignen. Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV), p. 287 à 312 - 2016</ref>  
Les Allemands avaient bien tenté ensuite de paralyser l'effort américain par des frappes aériennes mais ne réussirent qu'à perdre trois appareils irremplaçables.<ref> ''Operation Cobra''. CSI Fort Leavenworth, Kansas</ref> Wood attend des renforts en hommes, vivres, carburant et munitions. Le général Wood amorça, le 3, avec une partie de ses troupes des groupes de combat A et B, parties de Saint-Aubin d'Aubigné, un large débordement de Rennes par l'ouest, via Melesse, Montfort, Talensac, Lohéac, Maure, et Bain-de-Bretagne sera atteint le 3 août en début d'après-midi.<ref> ''Premier août 1944, coup de frein à la Libération de Rennes, une incroyable rencontre'', Etienne Maignen. Bulletin et Mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV), p. 287 à 312 - 2016</ref>  
La ville de Rennes reçoit pendant trois jours par intermittence des obus, probablement pour tenter de convaincre l'ennemi de la quitter.<ref> [[notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref>  mais  [[Grâce au Dr Colas-Pelletier les bombardiers américains ne frappèrent pas Rennes les 2 et 3 août 1944]]. [[La [[libération de Rennes]] se sera effective que le 4 août. Questionné par [[Yves Milon]] en octobre 1945, sur ces tirs d'obus, le général Patton aurait répondu avec son humour : "Avant d'entrer chez quelqu'un, on frappe toujours." '''*'''
La ville de Rennes reçoit pendant trois jours par intermittence des obus, probablement pour tenter de convaincre l'ennemi de la quitter.<ref> [[notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref>  mais  [[Grâce au Dr Colas-Pelletier les bombardiers américains ne frappèrent pas Rennes les 2 et 3 août 1944]]. La [[libération de Rennes]] se sera effective que le 4 août. Questionné par [[Yves Milon]] en octobre 1945, sur ces tirs d'obus, le général Patton aurait répondu avec son humour : "Avant d'entrer chez quelqu'un, on frappe toujours." '''*'''


Les jours suivants, les Rennais iront nombreux à Saint-Laurent et Maison-Blanche voir les vestiges des combats.
Les jours suivants, les Rennais iront nombreux à Saint-Laurent et Maison-Blanche voir les vestiges des combats.
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