« Bombardement allemand sur Rennes, un "coup de pot" » : différence entre les versions

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                                                                                                               27 juin (Compagnie de Propagande)
                                                                                                               27 juin (Compagnie de Propagande)


''Du grand nombre de performances militaires sur et au-dessus du territoire français effectuées ces derniers jours on ne peut que rarement traiter séparément d’un fait extraordinaire dans le compte rendu de l’armée allemande. Par chance, dans le cadre de notre travail personnel pour le communiqué du commandement supérieur de la Wehrmacht, j’ai été autorisé à voir le capitaine L., chef d’escadrille d’un groupe de bombardement. Seul avec son escadrille il a attaqué la gare de Rennes et  a anéanti à cette occasion beaucoup de trains français pleins de troupes, de munitions et de matériels. Cette décision audacieuse de son fait ajouta aux dommages incommensurables faits à l’ennemi. Chaque fait important résulte d’une décision.''
''Du grand nombre de performances militaires sur et au-dessus du territoire français effectuées ces derniers jours on ne peut que rarement traiter séparément d’un fait extraordinaire dans le compte rendu de l’armée allemande. Par chance, dans le cadre de notre travail personnel pour le communiqué du commandement supérieur de la Wehrmacht, j’ai été autorisé à voir le capitaine L., chef d’escadrille d’un escadron de bombardement. Seul avec son escadrille il a attaqué la gare de Rennes et  a anéanti à cette occasion beaucoup de trains français pleins de troupes, de munitions et de matériels. Cette décision audacieuse de son fait ajouta aux dommages incommensurables faits à l’ennemi. Chaque fait important résulte d’une décision.''
''La plupart du temps la décision est actée en minutes, voire en secondes. Mais des hommes doivent eux-mêmes la mûrir en fractions de seconde, aucune demi-mesure n’est autorisée. À qui ose le tout pour le tout appartient alors la victoire totale.
''La plupart du temps la décision est actée en minutes, voire en secondes. Mais des hommes doivent eux-mêmes la mûrir en fractions de seconde, aucune demi-mesure n’est autorisée. À qui ose le tout pour le tout appartient alors la victoire totale.
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===Les nuages protecteurs se dissipent…===
===Les nuages protecteurs se dissipent…===
La mission de l’escadrille avait été déterminée avec précision comme suit : en exploitant la couverture nuageuse, détruire la gare de Rennes. Elle s’était jusqu’alors déroulé sans particularité. Mais soudain la couche nuageuse s’était, en quelques minutes, réduite ne laissant qu’un léger voile qui se dissipa. Rien n’échappait plus au regard de l’adversaire.  Si des chasseurs ennemis survenaient,  toute l’escadrille pourrait être perdue. Des pensées de doute et de réflexion assaillirent le capitaine pendant quelques secondes. Il commanda : »Attaque en rase-mottes ! » En quelques secondes l’ordre passa d’appareil en appareil. Le visage de la terre se rapprocha, l’escadrille s’y précipita. Seul ou par paire on alla au-devant de la cible.
La mission de l’escadrille avait été déterminée avec précision comme suit : en exploitant la couverture nuageuse, détruire la gare de Rennes. Elle s’était jusqu’alors déroulé sans particularité. Mais soudain la couche nuageuse s’était, en quelques minutes, réduite ne laissant qu’un léger voile qui se dissipa. Rien n’échappait plus au regard de l’adversaire.  Si des chasseurs ennemis survenaient,  toute l’escadrille pourrait être perdue. Des pensées de doute et de réflexion assaillirent le capitaine pendant quelques secondes. Il commanda alors: »Attaque en rase-mottes ! » En quelques secondes l’ordre passa d’appareil en appareil. Le visage de la terre se rapprocha, l’escadrille s’y précipita. Seul ou par paire on alla au-devant de la cible.


Et alors la gare de Rennes apparut soudainement devant les appareils allemands. Le regard de l’observateur pouvait tout juste saisir la vue tant elle lui apparaissait monstrueuse. Au- dessous, des rails encombrés de longs trains. L’adjudant-chef lanceur de bombes observait à côté du capitaine dans le cockpit de verre poussa un cri de surprise qui retentit dans la coque des écouteurs du capitaine, du radio et du mécanicien. Ses yeux perçants avaient reconnu sur le premier train des pièces d’artillerie et des caisses de munitions, et un regard plus rapide offrait à voir un fouillis général d’autres trains : ici attendaient alignés des wagons-citernes de carburant à proximité de trains de transport de militaires et de wagons de voyageurs surchargés de soldats. Quelle proie unique, jamais rêvée, pour des avions de combat allemands  pleins de bombes ! Ce qui se produisit dans les secondes et les minutes suivantes ne pourrait jamais être oublié par les aviateurs allemands, c’était comme si l’enfer s’abattait sur la gare, tombant en plongeon profond d’un ciel bleu dans le vide sur les Français. Les piétons sur la place de la gare, croyant avoir affaire à des avions français avaient fait un geste de la main pour saluer puis avaient suspendu leur mouvement. Les soldats français, uniformes  déboutonnés et en manches de chemise, qui ne se méfiaient pas, se promenant près de leurs trains, furent atteints par l’horreur. Ils se cachaient sous les wagons, derrière des butoirs, à des endroits incroyables. Cependant leur peur de la mort ne devait durer qu’une fraction de seconde car, déjà, tombaient les bombes et crachaient les mitrailleuses. L’enfer s’ouvrait sur Rennes.
Et alors la gare de Rennes apparut soudainement devant les appareils allemands. Le regard de l’observateur pouvait tout juste saisir la vue tant elle lui apparaissait monstrueuse. Au- dessous, des rails encombrés de longs trains. L’adjudant-chef lanceur de bombes observait à côté du capitaine dans le cockpit de verre poussa un cri de surprise qui retentit dans la coque des écouteurs du capitaine, du radio et du mécanicien. Ses yeux perçants avaient reconnu sur le premier train des pièces d’artillerie et des caisses de munitions, et un regard plus rapide offrait à voir un fouillis général d’autres trains : ici attendaient alignés des wagons-citernes de carburant à proximité de trains de transport de militaires et de wagons de voyageurs surchargés de soldats. Quelle proie unique, jamais rêvée, pour des avions de combat allemands  pleins de bombes ! Ce qui se produisit dans les secondes et les minutes suivantes ne pourrait jamais être oublié par les aviateurs allemands, c’était comme si l’enfer s’abattait sur la gare, tombant en plongeon profond d’un ciel bleu dans le vide sur les Français. Les piétons sur la place de la gare, croyant avoir affaire à des avions français avaient fait un geste de la main pour saluer puis avaient suspendu leur mouvement. Les soldats français, uniformes  déboutonnés et en manches de chemise, qui ne se méfiaient pas, se promenant près de leurs trains, furent atteints par l’horreur. Ils se cachaient sous les wagons, derrière des butoirs, à des endroits incroyables. Cependant leur peur de la mort ne devait durer qu’une fraction de seconde car, déjà, tombaient les bombes et crachaient les mitrailleuses. L’enfer s’ouvrait sur Rennes.
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