« 18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée » : différence entre les versions

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L’après-midi, des soldats prisonniers sont requis pour creuser au [[cimetière de l’Est]] deux longues tranchées dans la 18e section, au sud du carré militaire 1914-18, dans lesquelles on aligne 269 corps de victimes du bombardement de la veille, transportés avec la seule voiture des pompiers et des brancards, mais ce mode de transport est insuffisant et on enterre d'autres corps dans la prairie du général Lefort, près du balast<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par Valentine Ladam, imp. Les Nouvelles</ref>. Radio-Bretagne, les imprimeries de [[L'Ouest-Éclair]] et du [[Le Nouvelliste|Nouvelliste]] sont occupées en priorité. Dès 17 heures à la caserne du Colombier sont faits prisonniers tous les officiers d’active et de réserves et les soldats qui n’avaient pas fui. Le Feldkommandant major Kruger tient une première réunion à la mairie à 18 heures. « À ce moment, on voit du cabinet du maire, d’assez nombreux badauds fraternisant avec des détachements allemands » observe le docteur Patay. Le maire envoie des agents faire circuler ces Rennais. En revanche, Mme Ladam observe des Rennais atterrés aux visages crispés, certains les larmes aux yeux.
L’après-midi, des soldats prisonniers sont requis pour creuser au [[cimetière de l’Est]] deux longues tranchées dans la 18e section, au sud du carré militaire 1914-18, dans lesquelles on aligne 269 corps de victimes du bombardement de la veille, transportés avec la seule voiture des pompiers et des brancards, mais ce mode de transport est insuffisant et on enterre d'autres corps dans la prairie du général Lefort, près du balast<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par Valentine Ladam, imp. Les Nouvelles</ref>. Radio-Bretagne, les imprimeries de [[L'Ouest-Éclair]] et du [[Le Nouvelliste|Nouvelliste]] sont occupées en priorité. Dès 17 heures à la caserne du Colombier sont faits prisonniers tous les officiers d’active et de réserves et les soldats qui n’avaient pas fui. Le Feldkommandant major Kruger tient une première réunion à la mairie à 18 heures. « À ce moment, on voit du cabinet du maire, d’assez nombreux badauds fraternisant avec des détachements allemands » observe le docteur Patay. Le maire envoie des agents faire circuler ces Rennais. En revanche, Mme Ladam observe des Rennais atterrés aux visages crispés, certains les larmes aux yeux.
[[Fichier:Char_allemand_sur_les_quais.png|450px|left|thumb|Photo prise par un soldat allemand avec la légende "Rennes avant Brest" (Archives de Rennes) . Le Panzer, portant en avant l'inscription "Vorwaert" ("en avant") tourne de la rue d'Orléans sur le quai Lamartine où un camion est à l'arrêt. La haie fournie de badauds rennais de part et d'autre, plus curieux qu'inquiets, est étonnante]]
[[Fichier:Char_allemand_sur_les_quais.png|450px|left|thumb|Photo prise par un soldat allemand avec la légende "Rennes avant Brest" (Archives de Rennes). Le Panzer, portant en avant l'inscription "Vorwaert" ("en avant") tourne de la rue d'Orléans sur le quai Lamartine où un camion est à l'arrêt. La haie fournie de badauds rennais de part et d'autre, plus curieux qu'inquiets, est étonnante]]
===dans la soirée, au Thabor, un général et ses officiers désemparés===
===dans la soirée, au Thabor, un général et ses officiers désemparés===


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Théophile Jeusset (alias Yves Keraudren, indépendantiste breton)  '' A contre-courant'', Les Éditions du Scorpion; Paris - 1965
Théophile Jeusset (alias Yves Keraudren, indépendantiste breton)  '' A contre-courant'', Les Éditions du Scorpion; Paris - 1965


'''*'''  Julien Loton, 18 ans en 1940, raconte : " Le 18 juin 1940, j'ai entendu par hasard le général de Gaulle de Londres sur mon poste à galène à 18h00. Je suis certain de l'heure car je me suis dit alors en entendant cet appel : on est le 18 juin, il est 18h00 et j'ai 18 ans. Je suis devenu "gaulliste". Je devais partir avec un capitaine qui avait été sous les ordres du colonel de Gaulle et m'avait proposé de l'accompagner en Angleterre. Malheureusement il fut mis aux arrêts par son général, ce qui mit fin au projet. J'étais copain depuis 1935 avec [[Louis Coquillet]] qui me traitait de "gaulliste". En décembre 1940, je sabotai des câbles reliant le camp d'aviation à des hôtels des Allemands, puis j'ai participé à des attentats contre des locaux." <ref> entretien de Julien Noton, 90 ans, avec Etienne Maignen le 21 juin 2012</ref>
'''*'''  Julien Loton, 18 ans en 1940, raconte : " Le 18 juin 1940, j'ai entendu par hasard le général de Gaulle de Londres sur mon poste à galène (un type de récepteur radio, ndlr) à 18h00. Je suis certain de l'heure car je me suis dit alors en entendant cet appel : on est le 18 juin, il est 18h00 et j'ai 18 ans. Je suis devenu "gaulliste". Je devais partir avec un capitaine qui avait été sous les ordres du colonel de Gaulle et m'avait proposé de l'accompagner en Angleterre. Malheureusement il fut mis aux arrêts par son général, ce qui mit fin au projet. J'étais copain depuis 1935 avec [[Louis Coquillet]] qui me traitait de "gaulliste". En décembre 1940, je sabotai des câbles reliant le camp d'aviation à des hôtels des Allemands, puis j'ai participé à des attentats contre des locaux." <ref> entretien de Julien Noton, 90 ans, avec Etienne Maignen le 21 juin 2012</ref>


===références===
===références===
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