« Avril 1871, des zouaves pontificaux malmenés dans la rue à Rennes » : différence entre les versions

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Un seul, le menuisier Béron, en sabots, casquette et blouse blanche, qui avait crié « Enlevez-les ! » fut emmené au poste. Il est jugé le 28 avril. Au zouave Michel demandant ce qu’il avait fait pour être ainsi traité, le président explique : « Il y a des hommes qui haïssent les gens de bien, et aux yeux de qui l’honnêteté est un crime. Dans toutes ces déplorables affaires, on voit toujours du côté des zouaves la plus grande modération. » Béron nie être l’auteur de la tentative d’étranglement mais reconnait avoir ensuite résisté à la patrouille:  « Je criais : Enlevez-les ! dit-il, comme un imbécile et parce que je l’entendais crier par d’autres ! Aussitôt on m’a arrêté ».  
Un seul, le menuisier Béron, en sabots, casquette et blouse blanche, qui avait crié « Enlevez-les ! » fut emmené au poste. Il est jugé le 28 avril. Au zouave Michel demandant ce qu’il avait fait pour être ainsi traité, le président explique : « Il y a des hommes qui haïssent les gens de bien, et aux yeux de qui l’honnêteté est un crime. Dans toutes ces déplorables affaires, on voit toujours du côté des zouaves la plus grande modération. » Béron nie être l’auteur de la tentative d’étranglement mais reconnait avoir ensuite résisté à la patrouille:  « Je criais : Enlevez-les ! dit-il, comme un imbécile et parce que je l’entendais crier par d’autres ! Aussitôt on m’a arrêté ».  
Le substitut  du procureur de la République, M. Labroquère, constate que le prévenu  est un ouvrier honnête, laborieux  mais qu’il est coupable et peut bénéficier des circonstances atténuantes. Tout en indiquant qu’il a accepté avec répugnance la défense de Béron, l’avocat, Me Jenouvrier, défendra efficacement son client. Après dix minutes de délibération, le tribunal  déclare Béron coupable, mais sans préméditation et avec circonstances atténuantes.  Béron est condamné à six mois de prison et aux frais.
Le substitut  du procureur de la République, M. Labroquère, constate que le prévenu  est un ouvrier honnête, laborieux  mais qu’il est coupable et peut bénéficier des circonstances atténuantes. Tout en indiquant qu’il a accepté avec répugnance la défense de Béron, l’avocat, Me Jenouvrier, défendra efficacement son client. Après dix minutes de délibération, le tribunal  déclare Béron coupable, mais sans préméditation et avec circonstances atténuantes.  Béron est condamné à six mois de prison et aux frais.
=== Estimés par les uns, honnis par d'autes ===
=== Estimés par les uns, honnis par d'autres ===
 
Les volontaires de l'Ouest  avaient été essentiellement  recrutés sur des bases confessionnelles. Catholiques,  beaucoup convaincus que la défaite de la France était une punition divine, ils n’avaient pas hésité à se sacrifier au sein des armées de la Loire dans une démarche d’expiation.
 
Le ''Journal de Rennes'' du 14 août 1871  <ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54591919</ref>  annonça !a "séparation" des zouaves pontificaux, en fait le licenciement des zouaves du général de Charette, officiellement dénommés les
Le ''Journal de Rennes'' du 14 août 1871  <ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54591919</ref>  annonça !a "séparation" des zouaves pontificaux, en fait le licenciement des zouaves du général de Charette, officiellement dénommés les
"Volontaires de l'Ouest" :  
"Volontaires de l'Ouest" :  
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