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« Quartier 9 : du passé ouvrier ne faisons pas table rase » : différence entre les versions

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''1- Piété, propreté et ponctualité sont la force d’une bonne affaire 2- … Les employés de bureau n’auront plus à être présents que de sept heures du matin à six heures du soir, et ce, les jours de semaine seulement. 3- Des prières seront dites chaque matin dans le grand bureau. Les employés de bureau y seront obligatoirement présents. 6- … Il est recommandé à chaque membre du personnel d’apporter chaque jour quatre livres de charbon durant la saison froide … et tout le reste à l’avenant qui se termine par Les propriétaires reconnaissent et acceptent la générosité des nouvelles lois du Travail mais attendent du personnel un accroissement considérable du rendement en compensation de ces conditions presque utopiques.''
''1- Piété, propreté et ponctualité sont la force d’une bonne affaire 2- … Les employés de bureau n’auront plus à être présents que de sept heures du matin à six heures du soir, et ce, les jours de semaine seulement. 3- Des prières seront dites chaque matin dans le grand bureau. Les employés de bureau y seront obligatoirement présents. 6- … Il est recommandé à chaque membre du personnel d’apporter chaque jour quatre livres de charbon durant la saison froide … et tout le reste à l’avenant qui se termine par Les propriétaires reconnaissent et acceptent la générosité des nouvelles lois du Travail mais attendent du personnel un accroissement considérable du rendement en compensation de ces conditions presque utopiques.''


Si j’ai le temps d’attendre, elle est remplacée par le garage Fiat … mais en face le garage Saurer a laissé place à un immeuble. Il va ensuite en être de même sur l’emplacement du garage Fiat. Je continue mon cheminement vers la Vilaine, vers le pont de l’Abattoir (cette désignation a-t-elle été officielle ?). C’est encore un pont de bois reconstruit rapidement après les bombardements. Pont de l’Abattoir parce après avoir laissé à ma droite une carrosserie-vente de véhicules britanniques, j’arrive à ce qui pour moi et tout le monde a été la place de l’abattoir. Hé oui ! Qui peut imaginer que cet endroit aujourd’hui impersonnel, quelconque, a retenti pendant longtemps de beuglements, de bêlements, de grognements mais aussi des cris désespérés des animaux égorgés dans l’abattoir municipal qui s’y trouvait. Très tôt le matin c’était un va-et-vient de véhicules de tous types, le plus souvent des bétaillères déchargeant des animaux pour la boucherie, des paysans et des bouchers qui circulent entre l’abattoir et les cafés situés en face. Des scènes qui feraient s’indigner les amis des animaux aujourd’hui : porcs qu’on frappe et bouscule sans ménagement pour les faire entrer dans l’abattoir, bœuf que l’on pousse l’aide du pare choc d’un camion, aiguillons qui taraudent les vaches, veaux que l’on tire à moitié étranglés par une corde, chevaux qui hennissent d’effroi, heurtent pesamment de leur arrière train les parois de la bétaillère qui les retient ou frappent violemment du sabot le hayon, moutons qui suivent apeurés leur leader. C’est aussi un taureau qui, ayant résisté à tous les mauvais traitements, finit par se faire entraîner docilement par une vache en chaleur qui lui a été présentée. Un coup d’œil à l’intérieur, une longue avenue de crochets où pendent des animaux dépecés et d’autres qui attendent, des bacs pleins de sang, la masse qui s’abat sur la tête d’un porc, la détonation d’un coups de pistolet à pointe et un bœuf qui s’effondre, des types aux tabliers qui furent blancs, couverts de sang. Parfois une révolte, un taureau s’est échappé et c’est la corrida sur la place, une fois l’un d’eux ne s’est rendu qu’abattu par la police appelée à la rescousse. Le samedi et le dimanche, jours de repos et plus silencieux, on pouvait entendre les chiens de la fourrière pour animaux  située sans doute vers le mur du fond de l’abattoir. Depuis, après avoir été rasé, c’est un bâtiment des Telecom avec sa tour visible de loin qui a pris la place … Mais l’histoire s’accélère, après avoir été abandonné il y a quatre ans, il renaît avec un nouveau propriétaire pour une nouvelle destination … le siège de la BPO (La BPO a récemment annoncé que ces bâtiments étaient surdimensionnés par rapport à ses besoins) peut-être ? Si je retourne en arrière, les archives me disent que cette zone a été l’emplacement de nombreuses entreprises. Rue Malagutti on relève qu’en 1925 s’y trouvait une usine de semelles de galoches. Rue Jean Guy, c’est l’usine Ravilly qui fabrique des conserves alimentaires, elle fonctionnera de 1919 jusqu’à 1930. Sur le quai de la Prévalaye en 1919, l’implantation de l’atelier de menuiserie Bossard est autorisée, la même année la Société des Fours à Chaux de Lormandière et de la Chaussairie présente les plans de la construction d’un beau bâtiment à l’angle du quai et de la rue Gabriel. Au numéro 19 du quai, en 1934, un garage est transformé en charcuterie et laboratoire. Au numéro 27 c’est la société des Anciens Établissements Lehon qui installe des hangars en 1948 et c’est l’industriel Georges Lambert qui installe un atelier-dépôt aux numéros 31 et 33 la même année. C’est au numéro 33 que se situent les chambres froides de Georges Graff. Un saut dans le temps, rue du sapeur Michel Jouan jusqu’à la fin des années soixante dix, on trouve les bureaux de l’entreprise Hovasse et son dépôt de sacs de ciment, de tuyaux de ciment de tous calibres et de parpaings. Rue Denis Papin on voit les entrées et sorties régulières d’un grand garage de stationnement pour les camions du journal Ouest France.
Si j’ai le temps d’attendre, elle est remplacée par le garage Fiat … mais en face le garage Saurer a laissé place à un immeuble. Il va ensuite en être de même sur l’emplacement du garage Fiat. Je continue mon cheminement vers la Vilaine, vers le pont de l’Abattoir (cette désignation a-t-elle été officielle ?). C’est encore un pont de bois reconstruit rapidement après les bombardements. Pont de l’Abattoir parce après avoir laissé à ma droite une carrosserie-vente de véhicules britanniques, j’arrive à ce qui pour moi et tout le monde a été la place de l’abattoir. Hé oui ! Qui peut imaginer que cet endroit aujourd’hui impersonnel, quelconque, a retenti pendant longtemps de beuglements, de bêlements, de grognements mais aussi des cris désespérés des animaux égorgés dans l’abattoir municipal qui s’y trouvait. Très tôt le matin c’était un va-et-vient de véhicules de tous types, le plus souvent des bétaillères déchargeant des animaux pour la boucherie, des paysans et des bouchers qui circulent entre l’abattoir et les cafés situés en face. Des scènes qui feraient s’indigner les amis des animaux aujourd’hui : porcs qu’on frappe et bouscule sans ménagement pour les faire entrer dans l’abattoir, bœuf que l’on pousse l’aide du pare choc d’un camion, aiguillons qui taraudent les vaches, veaux que l’on tire à moitié étranglés par une corde, chevaux qui hennissent d’effroi, heurtent pesamment de leur arrière train les parois de la bétaillère qui les retient ou frappent violemment du sabot le hayon, moutons qui suivent apeurés leur leader. C’est aussi un taureau qui, ayant résisté à tous les mauvais traitements, finit par se faire entraîner docilement par une vache en chaleur qui lui a été présentée. Un coup d’œil à l’intérieur, une longue avenue de crochets où pendent des animaux dépecés et d’autres qui attendent, des bacs pleins de sang, la masse qui s’abat sur la tête d’un porc, la détonation d’un coups de pistolet à pointe et un bœuf qui s’effondre, des types aux tabliers qui furent blancs, couverts de sang. Parfois une révolte, un taureau s’est échappé et c’est la corrida sur la place, une fois l’un d’eux ne s’est rendu qu’abattu par la police appelée à la rescousse. Le samedi et le dimanche, jours de repos et plus silencieux, on pouvait entendre les chiens de la fourrière pour animaux  située sans doute vers le mur du fond de l’abattoir. Depuis, après avoir été rasé, c’est un bâtiment des Telecom avec sa tour visible de loin qui a pris la place …  
 
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Mais l’histoire s’accélère, après avoir été abandonné il y a quatre ans, il renaît avec un nouveau propriétaire pour une nouvelle destination … le siège de la BPO (La BPO a récemment annoncé que ces bâtiments étaient surdimensionnés par rapport à ses besoins) peut-être ? Si je retourne en arrière, les archives me disent que cette zone a été l’emplacement de nombreuses entreprises. Rue Malagutti on relève qu’en 1925 s’y trouvait une usine de semelles de galoches. Rue Jean Guy, c’est l’usine Ravilly qui fabrique des conserves alimentaires, elle fonctionnera de 1919 jusqu’à 1930. Sur le quai de la Prévalaye en 1919, l’implantation de l’atelier de menuiserie Bossard est autorisée, la même année la Société des Fours à Chaux de Lormandière et de la Chaussairie présente les plans de la construction d’un beau bâtiment à l’angle du quai et de la rue Gabriel. Au numéro 19 du quai, en 1934, un garage est transformé en charcuterie et laboratoire. Au numéro 27 c’est la société des Anciens Établissements Lehon qui installe des hangars en 1948 et c’est l’industriel Georges Lambert qui installe un atelier-dépôt aux numéros 31 et 33 la même année. C’est au numéro 33 que se situent les chambres froides de Georges Graff. Un saut dans le temps, rue du sapeur Michel Jouan jusqu’à la fin des années soixante dix, on trouve les bureaux de l’entreprise Hovasse et son dépôt de sacs de ciment, de tuyaux de ciment de tous calibres et de parpaings. Rue Denis Papin on voit les entrées et sorties régulières d’un grand garage de stationnement pour les camions du journal Ouest France.


'''Vers le passage à niveau Claude Bernard'''
'''Vers le passage à niveau Claude Bernard'''
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