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Sous-lieutenant de réserve en  1912 il est affecté par décision ministérielle au 64e régiment d'infanterie.
Sous-lieutenant de réserve en  1912 il est affecté par décision ministérielle au 64e régiment d'infanterie.
Il rejoint son régiment le 3 août 1914 et prend le commandement d'une section. Le 28 août, à Bulson près de Sedan, il entraîne à deux reprises sa section à l'assaut d'une position ennemie fortement défendue. Il reste sur le terrain grièvement blessé - poignet droit traversé par une balle, éclats de shrapnel dans la poitrine et le ventre, cuisse droite ouverte… Il est relevé inconscient par les brancardiers allemands. Il est interné à la citadelle de Mayence, puis à Strasbourg, à Gutersloh, à Heidelberg. En 1916, il est hospitalisé en Suisse. Il sera rapatrié comme grand blessé le 19 octobre 1917.  
Il rejoint son régiment le 3 août 1914 et prend le commandement d'une section. Le 28 août, à Bulson près de Sedan, il entraîne à deux reprises sa section à l'assaut d'une position ennemie fortement défendue. Il reste sur le terrain grièvement blessé - poignet droit traversé par une balle, éclats de shrapnel dans la poitrine et le ventre, cuisse droite ouverte… Il est relevé inconscient par les brancardiers allemands. Il est interné à la citadelle de Mayence, puis à Strasbourg, à Gutersloh, à Heidelberg. En 1916, il est hospitalisé en Suisse. Il sera rapatrié comme grand blessé le 19 octobre 1917.  
Nommé lieutenant le 1er avril 1916, de retour en France, son statut de prisonnier rapatrié ne lui permet pas de prendre le commandement d'une unité combattante. Il est désigné pour instruire la classe 1919 puis les "récupérés des régions libérées". Après avoir exercé comme lieutenant les fonctions de commandant de compagnie, il est nommé directeur des trois unités d'instruction de Blain (Loire atlantique).
Nommé lieutenant le 1er avril 1916, de retour en France, son statut de prisonnier rapatrié ne lui permet pas de prendre le commandement d'une unité combattante. Il est désigné pour instruire la classe 1919 puis les "récupérés des régions libérées". Après avoir exercé comme lieutenant les fonctions de commandant de compagnie, il est nommé directeur des trois unités d'instruction de Blain (Loire- Atlantique).


==== Un professeur====
==== Un professeur====


La paix revenue, Edmond Lailler se retire à Guémené-Penfao (Loire atlantique). Il avait épousé le 30 avril 1919 Marie Moyon.
La paix revenue, Edmond Lailler se retire à Guémené-Penfao (Loire atlantique). Il avait épousé le 30 avril 1919 Marie Moyon.
Il enseigne au Lycée de Brest puis au lycée de Rennes, aujourd'hui lycée Émile-Zola. Il complète sa formation à Oxford, puis à la faculté des Lettres de Rennes. À sa demande, il est maintenu dans le cadre des officiers de réserve, il est promu capitaine par décret du 31 décembre 1923 et nommé, à titre exceptionnel chevalier de la Légion d'honneur, le 31 décembre 1930. Titulaire de plusieurs certificats de Licence, parlant couramment l'anglais, le capitaine Lailler s'oriente vers le service d'État-Major où il est admis le 20 décembre 1930.
Il enseigne au Lycée de Brest puis au lycée de Rennes, aujourd'hui [[lycée Émile-Zola]]. Il complète sa formation à Oxford, puis à la faculté des Lettres de Rennes. À sa demande, il est maintenu dans le cadre des officiers de réserve, il est promu capitaine par décret du 31 décembre 1923 et nommé, à titre exceptionnel chevalier de la Légion d'honneur, le 31 décembre 1930. Titulaire de plusieurs certificats de Licence, parlant couramment l'anglais, le capitaine Lailler s'oriente vers le service d'État-Major où il est admis le 20 décembre 1930.


====Un résistant  ====
====Un résistant  ====


En 1938, le capitaine Lailler est promu chef de bataillon par décret du 19 décembre 1938. La guerre éclate et il quitte son lycée pour l'État-Major du Groupe de subdivision de Rennes. Il encadre des Polonais qui  s'étaient échappés de la Pologne envahie et, en juin 1940, il parviendra à les faire embarquer pour l'Angleterre avant l'arrivée des troupes allemandes. Démobilisé le 30 août 1940, il reprend au mois d'octobre son service au lycée de Rennes.
En 1938, le capitaine Lailler est promu chef de bataillon par décret du 19 décembre 1938. La guerre éclate et il quitte son lycée pour l'état-major du Groupe de subdivision de Rennes. Il encadre des Polonais qui  s'étaient échappés de la Pologne envahie et, en juin 1940, il parviendra à les faire embarquer pour l'Angleterre avant l'arrivée des troupes allemandes. Démobilisé le 30 août 1940, il reprend au mois d'octobre son service au lycée de Rennes.


Dès l'hiver 1940-41, il prend des contacts avec les mouvements de Résistance qui se créent en zone occupée. AU début de  1943. Il est l'un des responsables du Service National Maquis (SNM) dont la mission est de regrouper et de ravitailler les réfractaires au STO <ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>  puis de les former pour rejoindre l'Armée Secrète (AS).
Dès l'hiver 1940-41, il prend des contacts avec les mouvements de Résistance qui se créent en zone occupée. Au début de  1943, il est l'un des responsables du Service National Maquis (SNM) dont la mission est de regrouper et de ravitailler les réfractaires au STO <ref>[[Le S.T.O. pour des Rennais]]</ref>  puis de les former pour rejoindre l'Armée Secrète (AS).
Chargé de coordonner l'action militaire des trois mouvements "Libération-Nord", "Organisation Civile et Militaire" (OCM) et SNM, il en devient l'un des dirigeants pour l'Ille-et-Vilaine.
Chargé de coordonner l'action militaire des trois mouvements "Libération-Nord", "Organisation Civile et Militaire" (OCM) et SNM, il en devient l'un des dirigeants pour l'Ille-et-Vilaine.
Le 31 décembre 1943 il est arrêté, ainsi que plusieurs autres membres de son réseau.
Le 31 décembre 1943 il est arrêté, ainsi que plusieurs autres membres de son réseau.
Incarcéré à la [[prison Jacques Cartier]], il est déporté en Allemagne le 29 juin 1944.  
Incarcéré à la [[prison Jacques Cartier]], il est déporté en Allemagne le 29 juin 1944.  
Interné au Camp de Neuengamme puis au camp de Ravensbruck - matricule 40276.
Interné au camp de Neuengamme puis au camp de Ravensbruck - matricule 40276.


Il est libéré le 30 avril 1945 mais, soigné trop tard, à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre à Paris, il y meurt le 21 août 1945. Il repose au [[cimetière de l'Est]] à Rennes. La médaille de la résistance lui est conférée par décret du 15 octobre 1945
Il est libéré le 30 avril 1945 mais, soigné trop tard, à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre à Paris, il y meurt le 21 août 1945. Il repose au [[cimetière de l'Est]] à Rennes. La médaille de la résistance lui fut conférée par décret du 15 octobre 1945


==== Donner son nom à son lycée ? ====
==== Donner son nom à son lycée ? ====
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