« Place Hyacinthe Perrin » : différence entre les versions

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(9 septembre 1877, Louvigné-du-Désert - 10 août 1965, Saint-Suliac)<ref>en partie à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  
(9 septembre 1877, Louvigné-du-Désert - 10 août 1965, Saint-Suliac)<ref>en partie à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  


Hyacinthe, Marie, Albert Perrin est né en 1877, à Louvigné-du-Désert (35) où son père est notaire.
Hyacinthe, Marie, Albert Perrin est né à Louvigné-du-Désert (35) où son père est notaire.


Hyacinthe, admis à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts ENSBA de Paris, est en 1906 architecte Diplômé du Gouvernement. La même année, il rachète l'agence de l'architecte Louis Crespel, place de la Halle-aux-Blés (à l'emplacement actuel du 21, [[rue Jules Simon]]) et commence son activité rennaise avec un seul dessinateur. Il hérite alors d'une importante clientèle religieuse.   
Hyacinthe, admis à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts ENSBA de Paris, est en 1906 architecte Diplômé du Gouvernement. La même année, il rachète l'agence de l'architecte Louis Crespel, place de la Halle-aux-Blés (à l'emplacement actuel du 21, [[rue Jules Simon]]) et commence son activité rennaise avec un seul dessinateur. Il hérite alors d'une importante clientèle religieuse.   
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Il a réalisé beaucoup d'édifices dans le grand ouest de la France, notamment industriels, usine d'équarrissage à Saint-Malo-de-Beignon 1918, fabrique de tricots Bougrier, à Rennes 1921, la cristallerie de Fougères et sa cité ouvrière en 1922, l'usine de confection Brohan, à Rennes en 1927. En 1922, il est le lauréat du concours organisé par l'[[Office d'HBM de Rennes]], pour la réalisation d'une cité-jardin, le [[Foyer Rennais]] à loyer modéré, 66 maisons en 4 immeubles, projet abandonné pour des raisons administratives et financières, au profit de l'architecte de la Ville, en 1928.
Il a réalisé beaucoup d'édifices dans le grand ouest de la France, notamment industriels, usine d'équarrissage à Saint-Malo-de-Beignon 1918, fabrique de tricots Bougrier, à Rennes 1921, la cristallerie de Fougères et sa cité ouvrière en 1922, l'usine de confection Brohan, à Rennes en 1927. En 1922, il est le lauréat du concours organisé par l'[[Office d'HBM de Rennes]], pour la réalisation d'une cité-jardin, le [[Foyer Rennais]] à loyer modéré, 66 maisons en 4 immeubles, projet abandonné pour des raisons administratives et financières, au profit de l'architecte de la Ville, en 1928.


Il intervint souvent pour restaurer ou compléter des édifices religieux : ajouts du clocher à l'église de Liffré, de Saint-Didier en 1927, de Cancale en 1931, église Saint-Pierre de [[Laillé]] en 1941, église Saint-Melaine de [[Pacé]] en 1932, ensemble du maître-autel de l'église de Saint-Séglin ...
Il intervint souvent pour restaurer ou compléter des édifices religieux : ajouts du clocher à l'église de Liffré, de Saint-Didier en 1927, de Cancale en 1931, église Saint-Pierre de [[Laillé]] en 1941, église Saint-Melaine de [[Pacé]] en 1932, ensemble du maître-autel de l'église de Saint-Séglin .


Il est l'auteur de petites chapelles qui s'intègrent parfaitement dans leurs environnements : chapelle Saint-Genou, à Monterfil en 1926, monastère et chapelle du Carmel, à Rennes en 1934. Mais il est surtout connu en tant qu'architecte de l'[[Église Sainte-Thérèse]] de Rennes, chef d'œuvre de l'art déco, dont il dirigea la construction entre 1933 et 1936, pour laquelle il avait réuni une belle équipe d'artisans et artistes rennais: les frères Rault, maîtres-verriers, Albert Bourget, sculpteur, [[Louis Garin]], artiste-peintre, [[Georges Brand]], ferronnier d'art<ref>[[allée Georges Brand]]</ref>, [[Isidore Odorico]], mosaïste et Émile-Louis Evellin, orfèvre.
Il est l'auteur de petites chapelles qui s'intègrent parfaitement dans leurs environnements : chapelle Saint-Genou, à Monterfil en 1926, monastère et chapelle du Carmel, à Rennes en 1934. Mais il est surtout connu en tant qu'architecte de l'[[Église Sainte-Thérèse]] de Rennes, chef d'œuvre de l'art déco, dont il dirigea la construction entre 1933 et 1936, pour laquelle il avait réuni une belle équipe d'artisans et artistes rennais: les frères Rault, maîtres-verriers, Albert Bourget, sculpteur, [[Louis Garin]], artiste-peintre, [[Georges Brand]], ferronnier d'art<ref>[[allée Georges Brand]]</ref>, [[Isidore Odorico]], mosaïste et Émile-Louis Evellin, orfèvre.
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Durant la seconde guerre mondiale, l'habitation de son hôtel particulier est réquisitionnée par l'armée d'occupation et transformée en casino, les bureaux continuent de fonctionner au ralenti. Le préfet d'Ille-et-Vilaine propose à Hyacinthe Perrin de construire une prison à Saint-Malo et de prendre le poste d'architecte du département, ce qu'il refuse catégoriquement. En 1942, il est inscrit dans l'Ordo du diocèse de Rennes (sorte d'annuaire avec notices sur des personnages du diocèse), en remplacement de Paul Banéat, magistrat, historien, auteur du livre ''Le Vieux Rennes'' et de ''Le Département de l'Ille-et-Vilaine'', devenu conservateur du musée archéologique de Rennes et décédé cette même année.<ref>[[rue Paul Banéat]]</ref>
Durant la seconde guerre mondiale, l'habitation de son hôtel particulier est réquisitionnée par l'armée d'occupation et transformée en casino, les bureaux continuent de fonctionner au ralenti. Le préfet d'Ille-et-Vilaine propose à Hyacinthe Perrin de construire une prison à Saint-Malo et de prendre le poste d'architecte du département, ce qu'il refuse catégoriquement. En 1942, il est inscrit dans l'Ordo du diocèse de Rennes (sorte d'annuaire avec notices sur des personnages du diocèse), en remplacement de Paul Banéat, magistrat, historien, auteur du livre ''Le Vieux Rennes'' et de ''Le Département de l'Ille-et-Vilaine'', devenu conservateur du musée archéologique de Rennes et décédé cette même année.<ref>[[rue Paul Banéat]]</ref>


À partir de 1945, il reprend ses activités. Il est l'auteur de l'[[École Jeanne-d'Arc]] en 1953 et est à l'origine de l'importante campagne de travaux de l'[[église Sainte-Jeanne d'Arc]], [[rue Danton]], achevée en 1955 - cette église néo-byzantine conçue par l'architecte Arthur Régnault dont la construction commencée en 1914, s'arrête inachevée en 1924. Il y refait la nef, un transept, le chœur et la dote d'un grand clocher. Ce projet transforme complètement l'église dans un style moderne.
À partir de 1945, il reprend ses activités. Il est l'auteur de l'[[École Jeanne-d'Arc]] en 1953 et est à l'origine de l'importante campagne de travaux de l'[[église Sainte-Jeanne d'Arc]], [[rue Danton]], achevée en 1955 - cette église néo-byzantine conçue par l'architecte [[Arthur Regnault]] dont la construction commencée en 1914, s'arrête inachevée en 1924. Il y refait la nef, un transept, le chœur et la dote d'un grand clocher. Ce projet transforme complètement l'église dans un style moderne.


En 1960, à 82 ans, il cesse son activité. Il décède le 10 août 1965 dans sa propriété de Saint-Suliac et est inhumé le lendemain au [[cimetière de l'Est]] à Rennes.
En 1960, à 82 ans, il cesse son activité. Il décède le 10 août 1965 dans sa propriété de Saint-Suliac et est inhumé le lendemain au [[cimetière de l'Est]] à Rennes.
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