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Le recrutement était essentiellement breton. Jean-Marie Bouëssel du Bourg, qui découvre ''L'Heure Bretonne'' avec son père, magistrat à Rennes, issu d'une vieille famille noble, s'était engagé  dans le service spécial de Lainé, et suite logique, se fourvoie  un temps dans le Bezen Perrot en juin 1944, alors qu'il n'a que 19 ans et son père réussira à l'en tirer avec l'appui du préfet régional. Certains des plus jeunes veulent venger l'abbé Perrot et lutter contre les « terroristes communistes », d'autres aussi pour échapper au STO. Les plus âgés se sont engagés idéologiquement nationaux-socialistes, anti-démocrates, et séparatistes. La moyenne d'âge est 22 ans<ref>http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2016/07/vie-et-destins-de-l-emsav-quatrieme-partie-le-mouvement-nationaliste-breton-dans-la-collaboration-par-ismael-dupont.html</ref>. De 60 à 80 Bretons au maximum, encadrés par Ange Péresse et Léon Jasson, avaient donc signé un engagement et portaient en opération l’uniforme des Waffen-SS. Ce n'était pas  
Le recrutement était essentiellement breton. Jean-Marie Bouëssel du Bourg, qui découvre ''L'Heure Bretonne'' avec son père, magistrat à Rennes, issu d'une vieille famille noble, s'était engagé  dans le service spécial de Lainé, et suite logique, se fourvoie  un temps dans le Bezen Perrot en juin 1944, alors qu'il n'a que 19 ans et son père réussira à l'en tirer avec l'appui du préfet régional. Certains des plus jeunes veulent venger l'abbé Perrot et lutter contre les « terroristes communistes », d'autres aussi pour échapper au STO. Les plus âgés se sont engagés idéologiquement nationaux-socialistes, anti-démocrates, et séparatistes. La moyenne d'âge est 22 ans<ref>http://www.le-chiffon-rouge-morlaix.fr/2016/07/vie-et-destins-de-l-emsav-quatrieme-partie-le-mouvement-nationaliste-breton-dans-la-collaboration-par-ismael-dupont.html</ref>. De 60 à 80 Bretons au maximum, encadrés par Ange Péresse et Léon Jasson, avaient donc signé un engagement et portaient en opération l’uniforme des Waffen-SS. Ce n'était pas  
des miliciens. Pour les forces d’occupation, ils étaient ''Der bretonische Waffenverband der Waffen-SS'' . L'unité dépendait du Hauptscharfuhrer Hans Grimm (dit Lecomte, Alsacien), chef de la section VI du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes, personnage puissant malgré son grade subalterne, en poste fixe à Rennes à partir de 1941. Bras droit du colonel Pulmer,« cet adjudant de 45 ans qui parle parfaitement le français, occupe une maison avec sa maîtresse, originaire de Bruz, au 26 [[rue Saint-Melaine]] à Rennes". <ref>  ''Archives secrètes de Bretagne 1940-1944'' Henri Fréville </ref>  s'occupant de la répression anti-terroriste, en sus des questions d'espionnage et des relations avec la jeunesse et la presse. L'Obersturmbannfuhrer Hartmut Pulmer, chef su Sipo/SD, avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne. L’activité des autonomistes bretons était sous les ordres de l'indépendantiste Célestin Lainé (SS-Untersturmführer) et du SS-Untersturmführer Wild (Alsacien, 2e commandant de l’unité). On y trouvait aussi les Obercharführer  Goulven Jacq "Maout" et Alan Heusaff.  
des miliciens. Pour les forces d’occupation, ils étaient ''Der bretonische Waffenverband der Waffen-SS'' . L'unité dépendait du Hauptscharfuhrer Hans Grimm (dit Lecomte, Alsacien), chef de la section VI du Sicherheitsdienst (S.D.) de Rennes, personnage puissant malgré son grade subalterne, en poste fixe à Rennes à partir de 1941. Bras droit du colonel Pulmer,« cet adjudant de 45 ans qui parle parfaitement le français, occupe une maison avec sa maîtresse, originaire de Bruz, au 26 [[rue Saint-Melaine]] à Rennes". <ref>  ''Archives secrètes de Bretagne 1940-1944'' Henri Fréville </ref>  s'occupant de la répression anti-terroriste, en sus des questions d'espionnage et des relations avec la jeunesse et la presse. L'Obersturmbannfuhrer Hartmut Pulmer, chef su Sipo/SD, avait la responsabilité directe des unités qui combattaient les maquis de Bretagne et l’adjudant Erich Froboese, originaire de Magdebourg, chef de la section 3 du SD, avait le Bezen Perrot sous sa coupe.
également responsable du Bezen Perrot L’activité des autonomistes bretons était sous les ordres de l'indépendantiste Célestin Lainé (SS-Untersturmführer) et du SS-Untersturmführer Wild (Alsacien, 2e commandant de l’unité). On y trouvait aussi les Obercharführer  Goulven Jacq "Maout" et Alan Heusaff.  
[[Fichier:Albert_torqueau.jpg|150px|left|thumb|Albert Torquéau, 24 ans, torturé et fusillé par des membres du Bezen Perrot et de la Milice le 16/07/1944 à Plougonver avec 6 autres Résistants]]
[[Fichier:Albert_torqueau.jpg|150px|left|thumb|Albert Torquéau, 24 ans, torturé et fusillé par des membres du Bezen Perrot et de la Milice le 16/07/1944 à Plougonver avec 6 autres Résistants]]


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