« Bombardement du 17 juin 1940 : témoignages » : différence entre les versions

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« Ma grand-mère venait de me laisser au patronage Jeanne-d’Arc. Quand j’ai entendu, vers 10 h 15 environ, un vrombissement d’avions, puis des déflagrations énormes.
Je me trouvai seul témoin, juste derrière l'[[église Sainte-Jeanne d'Arc]], quand le mur (provisoire en brique) de la sacristie s'écroula presque à mes pieds aux premiers souffles des premières déflagrations. Tous les camarades qui se trouvaient dans les parages se précipitèrent à l'intérieur du Patro. L'abbé Barbotin refoula tout son petit monde vers la salle du côté de la [[rue Guillaume Lejean]] où se trouvaient à ce moment des militaires français. L'officier leur ordonna de se mettre en position de combat, avec armes et cartouchières, allongés sur la butte qui existait alors entre la cour du Patro et l’Église. Peu après, on vit arriver des Anglais, traînant des blessés, se mettre à l’abri, aussi loin que possible dans les champs. Des gens du quartier ont passé deux et trois nuits dans les fossés sous les haies par peur de voir leur maison s'effondrer.
Je me trouvai seul témoin, juste derrière l'[[église Sainte-Jeanne d'Arc]], quand le mur (provisoire en brique) de la sacristie s'écroula presque à mes pieds aux premiers souffles des premières déflagrations. Tous les camarades qui se trouvaient dans les parages se précipitèrent à l'intérieur du Patro. L'abbé Barbotin refoula tout son petit monde vers la salle du côté de la [[rue Guillaume Lejean]] où se trouvaient à ce moment des militaires français. L'officier leur ordonna de se mettre en position de combat, avec armes et cartouchières, allongés sur la butte qui existait alors entre la cour du Patro et l’Église. Peu après, on vit arriver des Anglais, traînant des blessés, se mettre à l’abri, aussi loin que possible dans les champs. Des gens du quartier ont passé deux et trois nuits dans les fossés sous les haies par peur de voir leur maison s'effondrer.


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'''''Marcel Gibert''''', ''Carnet de route'',  caporal-chef stationné au village Le Crouais, à La Brohinière, 38 km à l'ouest de Rennes.   
'''''Marcel Gibert''''', ''Carnet de route'',  caporal-chef stationné au village Le Crouais, à La Brohinière, 38 km à l'ouest de Rennes.   


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« Nous étions partis dans l'après-midi le dimanche 16 juin en direction de Cholet en passant par Vitré et Rennes; à 2 km de cette gare notre train s'arrêta sur une voie de garage à côté d'autres et là, attendions avec quelque impatience qu'il continuât sa route vers le sud, depuis 23 h.Le lundi matin, nous nous promenions de long en large pour passer le temps  quand, vers 10 heures, des avions ennemis nous bombardèrent, nous n'eûmes que le temps de nous glisser sous un train chargé de bois, parallèle au nôtre pour éviter la mitraille [...] Ils ont non seulement mitraillé mais bombardé des trains de munitions et c'est ce qui fit le plus de désastre après leur passage [...], la chance, pour nous,  c'est que le train qui était contre le nôtre fut bombardé à la tête, car il était rempli d'obus et de balles.  Aussi, te décrire le spectacle de cette journée me serait impossible, il tombait des éclats d'obus tout autour de nous.»
''''' Eugène  Bouttier ''''' lettre à sa famille, Archives familiales Mijo Simon.  <ref>''Ouest-France''. 17.06.2020 </ref>


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