« 4 février 1939 : le dernier guillotiné à Rennes » : différence entre les versions

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[[Fichier:Deibler.png|200px|left|thumb|Anatole Deibler, l'exécuteur qui ne vint pas à Rennes]]
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[[Fichier:Le_bandit_Pilorge.png|200px|left|thumb|''Ouesr-Eclair''. 17.12.1938]]
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Le samedi 4 février [[1939]], le couperet de la guillotine tomba pour la dernière fois à Rennes à 6 h 46, devant la [[prison Jacques-Cartier]]. La dernière décapitation à Rennes datait de mai 1922<ref>[[L’avant dernier guillotiné à Rennes, en 1922 : un parricide]]</ref>. Et c'est sur une page entière que le journal ''Ouest-Éclair'' du lundi relata complaisamment le déroulement de l'exécution qui aurait dû avoir lieu la veille, mais l'exécuteur des basses œuvres, le bourreau Anatole Deibler, était mort d'un infarctus à la station de métro ''porte de Saint-Cloud'', en route pour la gare Montparnasse alors qu'il s'apprêtait à rejoindre Rennes, sa ville natale, content d'y revenir pour y œuvrer car il n'y avait pas remis les pieds depuis l'exécution de Lagadec en 1922. (Deibler était né à Rennes le 29 novembre 1863, [[rue Duhamel]]). C'est son adjoint, Jules-Henri Desfournaux qui officiera.
===Un assassin===
 
Mauvais garçon, Maurice Pilorge, 25 ans, né à Saint-Malo en 1914, lors d'une bagarre à Dinard, dans la nuit du 5 au 6 août 1938, tue en lui tranchant la gorge à coups de rasoir, un voyou  homosexuel rencontré dans un bar, un Mexicain Nestor Escudero y Mendizabal, son complice dans des cambriolages de villa. Il est arrêté dans sa fuite par les gendarmes, des bijoux dans ses poches.
 
Le samedi 4 février [[1939]], le couperet de la guillotine tomba pour la dernière fois à Rennes à 6 h 46, devant la [[prison Jacques-Cartier]]. La dernière décapitation à Rennes datait de mai 1922<ref>[[L’avant dernier guillotiné à Rennes, en 1922 : un parricide]]</ref>. Et c'est sur une page entière que le journal ''Ouest-Éclair'' du lundi relata complaisamment le déroulement de l'exécution qui aurait dû avoir lieu la veille, mais l'exécuteur des basses œuvres, le bourreau {{w|Anatole Deibler}}, était mort d'un infarctus à la station de métro ''porte de Saint-Cloud'', en route pour la gare Montparnasse alors qu'il s'apprêtait à rejoindre Rennes, sa ville natale, content d'y revenir pour y œuvrer car il n'y avait pas remis les pieds depuis l'exécution de Lagadec en 1922. (Deibler était né à Rennes le 29 novembre 1863, [[rue Duhamel]]). C'est son adjoint, Jules-Henri Desfournaux qui officiera.


[[Fichier:Prison_de_rennes.jpg|300px|right|thumb|Entrée de l'ancienne prison Jacques Cartier devant laquelle Maurice Pilorge fut guillotiné]]
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===Maurice Pilorge, le beau et gouailleur mauvais garçon===  
===Maurice Pilorge, le beau et gouailleur mauvais garçon===  
[[Fichier:Pilorge.png|350px|left|thumb|Ouest-Éclair du 5 février 1939]]
[[Fichier:Pilorge.png|350px|left|thumb|Ouest-Éclair du 5 février 1939]]
Maurice Pilorge, 25 ans, né à Saint-Malo en 1914, le bandit qui, à l'aube du 5 août 1938, à Dinard, avait tué son complice, homosexuel brésilien, dans des cambriolages de villas, Nestor Escudero y Mendizabal, en lui tranchant la gorge de plusieurs coups de rasoir, va expier son crime. Pilorge avait déjà été condamné à 20 ans de travaux forcés pour avoir commis une quinzaine de cambriolages et, après sa condamnation à mort, à 5 ans de prison pour vol et désertion ! Il avait écrit au président de la République que, cette fois-ci, ne voulant pas végéter au bagne, il refusait tout recours en grâce. À six heures l'angélus sonne à l'[[ Église des Sacrés-Cœurs]]. À 6 h 20 l'avocat général Gillot, accompagné de Me Bourdon, avocat, réveillent Pilorge. Apparemment, Pilorge ne s'émeut pas :
 
Pilorge va expier son crime. Pilorge avait déjà été condamné à 20 ans de travaux forcés pour avoir commis une quinzaine de cambriolages et, après sa condamnation à mort, à 5 ans de prison pour vol et désertion ! Il avait écrit au président de la République que, cette fois-ci, ne voulant pas végéter au bagne, il refusait tout recours en grâce. À six heures l'angélus sonne à l'[[ Église des Sacrés-Cœurs]]. À 6 h 20 l'avocat général Gillot, accompagné de Me Bourdon, avocat, réveillent Pilorge. Apparemment, Pilorge ne s'émeut pas :
« C'est bon, dit-il. Après tout, on ne meurt qu'une fois et il faut bien que cela arrive un jour ».
« C'est bon, dit-il. Après tout, on ne meurt qu'une fois et il faut bien que cela arrive un jour ».
Puis, tandis qu'il fait une minutieuse toilette :
Puis, tandis qu'il fait une minutieuse toilette :
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===Références===
===Références===
<references/>
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===Lien externe===
{{w|Anatole Deibler}}
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