« Le S.T.O. pour des Rennais » : différence entre les versions

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===Puis la coercition : le service du travail obligatoire===
===Puis la coercition : le service du travail obligatoire===


Mais à partir du 25 novembre  la « relève » prend un caractère officiel en application d’une loi du 4 septembre 1942 qui stipule que  tout homme de plus de 18 ans et de moins de 50 ans, et toute femme célibataire, de plus de 21 ans et de moins de 35 ans,  n'ayany pas d'enfant à charge,peuvent être assujettis à effectuer "tous travaux que le Gouvernement jugera utiles dans l'intérêt supérieur de la nation".<ref>''Ouest-Eclair'' du Ier octobre 1942</ref> En fait peu de femmes seront envoyées en Allemagne.
Le Ier novembre 1942 11 prisonniers d'Ille-et-Vilaine, dont 4 Rennais, les autres étant agriculteurs , sont de retour à Rennes et, le lendemain, l'''Ouest-Eclair'' donne un reportage sous le titre " ''Avec nos prisonniers libérés par la relève''". Mais à partir du 25 novembre  la « relève » prend un caractère officiel en application d’une loi du 4 septembre 1942 qui stipule que  tout homme de plus de 18 ans et de moins de 50 ans, et toute femme célibataire, de plus de 21 ans et de moins de 35 ans,  n'ayany pas d'enfant à charge,peuvent être assujettis à effectuer "tous travaux que le Gouvernement jugera utiles dans l'intérêt supérieur de la nation".<ref>''Ouest-Eclair'' du Ier octobre 1942</ref> En fait peu de femmes seront envoyées en Allemagne.
[[Fichier:Francais_au_sto_travaillant_pour_une_usine_d_aviation.jpeg|250px|left|thumb| Des Français contribuent à la fabrication d'avions allemands<ref> propagande nazie :''Europa arbeitet in Deutchsland'' - Berlin 1943. L'Europe travaille en Allemagne -</ref>]] Puis, répondant aux exigences de Fritz Sauckel, le plénipotentiaire  nazi pour l'emploi de la main-d'oeuvre, Laval instaure, le 16 février 1943, le "S.O.T", service obligatoire du travail, acronyme vite ridiculisé et vite renommé  "S.T.O".  Un deuxième contingent part le 26 mars 1943 et le 21 mai on recense les jeunes  nés en 1920, 21 et 22 et, le 20 octobre ceux de la classe 43. Le 12 juillet est parti un nouveau contingent. Cependant la gendarmerie et la police françaises semblent réticentes à l'application de cette mesure impopulaire. Vu le nombre de réfractaires, la police française en liaison avec l'armée allemande recourt aux rafles dans la rue, à la sortie des cinémas, mais elles ne sont efficaces  qu'en présence des Allemands car les policiers français sont parfois négligents comme,le 19 juin 1943, à la sortie du cinéma  ''Le Français'' où ils ne contrôlent qu'un jeune homme sur cinq ou six. Six jeunes sont arrêtés mais une cinquantaine a échappé au contrôle. <ref> L'Ille-et-Vilaine 1918-1958. Vie politique et sociale, par Jacqueline Sainclivier. collection histoire. Presse Universitaire Rennaise - 1996</ref>
[[Fichier:Francais_au_sto_travaillant_pour_une_usine_d_aviation.jpeg|250px|left|thumb| Des Français contribuent à la fabrication d'avions allemands<ref> propagande nazie :''Europa arbeitet in Deutchsland'' - Berlin 1943. L'Europe travaille en Allemagne -</ref>]] Puis, répondant aux exigences de Fritz Sauckel, le plénipotentiaire  nazi pour l'emploi de la main-d'oeuvre, Laval instaure, le 16 février 1943, le "S.O.T", service obligatoire du travail, acronyme vite ridiculisé et vite renommé  "S.T.O".  Un deuxième contingent part le 26 mars 1943 et le 21 mai on recense les jeunes  nés en 1920, 21 et 22 et, le 20 octobre ceux de la classe 43. Le 12 juillet est parti un nouveau contingent. Cependant la gendarmerie et la police françaises semblent réticentes à l'application de cette mesure impopulaire. Vu le nombre de réfractaires, la police française en liaison avec l'armée allemande recourt aux rafles dans la rue, à la sortie des cinémas, mais elles ne sont efficaces  qu'en présence des Allemands car les policiers français sont parfois négligents comme,le 19 juin 1943, à la sortie du cinéma  ''Le Français'' où ils ne contrôlent qu'un jeune homme sur cinq ou six. Six jeunes sont arrêtés mais une cinquantaine a échappé au contrôle. <ref> L'Ille-et-Vilaine 1918-1958. Vie politique et sociale, par Jacqueline Sainclivier. collection histoire. Presse Universitaire Rennaise - 1996</ref>


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