« Libération de Rennes » : différence entre les versions

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'''AUBE DU 4 AOÛT [[1944]] : LA 4e D.B  AMÉRICAINE EST À LA PORTE DE RENNES, LES RÉSISTANTS SONT DANS LA PLACE ET POURTANT LES PONTS SAUTENT'''  
=='''Ier AOÛT, COUP D'ARRÊT A MAISON BLANCHE'''==
====Juin et juillet 1944====


===Trois jours avant===
Dès le 6 juin, l'annonce du débarquement des alliés en Normandie a des effets immédiats à Rennes.  Les [[bombardements des 9 et 12 juin 1944]] déclenchent un affolement qui s'avérera prématuré de près de deux mois, chez les Allemands : des troupes commencent à quitter Rennes. Les soldats prennent partout les bicyclettes. Des officiers partent en auto, en camions, emportant leurs valises. Les "souris grises" ont été embarquées en camions . "Ils partent ! Personne n'en croit ses yeux." Les routes sont barrées par les Allemands, ce qui a empêché l'arrivée du ravitaillement. La ville est sans lait."<ref> ''Les Heureuses douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. Imp. Les Nouvelles </ref> et il y eut le [[18 juin 1944 : un dimanche ensoleillé et des bombes]].


Prélude à la libération :[[ Le combat du Ier août 1944 à Maison Blanche]], en Saint-Grégoire, entre [[Betton]] et Rennes, avait eu pour résultat d'arrêter les troupes américaines devant Rennes sans empêcher le contournement de la ville.
Dans la matinée du 7 juillet, l'armée allemande s'était livrée à des tirs d'artillerie à diverse entrées de Rennes : notamment au nord de Saint-Grégoire vers Montgermont (route de Saint-Malo), de la route de Fougères en direction de Liffré, vers Thorigné, au sud du Rheu et au nord-ouest de Pacé (route de Saint-Brieuc), de Chantepie à Cesson (route de Paris). La population avait été avertie la veille que l'accès à ces terrains serait interdit et qu'il y avait danger de mort à y pénétrer<ref> L'Ouest-Eclair du 6 juillet 1944</ref>.
Les troupes allemandes avaient commencé à quitter la ville dans les derniers jours de juillet: "''au cours de la nuit du 30 au 31, les officiers de la Feldkommandantur sont partis précipitamment, emportant leurs bagages. Des convois traversent la ville mais, dans les voitures, il n'y a plus que des colis, ni armes, ni munitions''"<ref> ''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. imp. Les Nouvelles</ref>. Les Allemands accentuent leur replis le Ier et le 2 août.<ref>[[Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref> Cependant le colonel Eugen Koenig y commande deux bataillons de recrues amenés du Mans, s'ajoutant aux restes de la 9Ie division aéroportée amenés par le général Fahrmbacher "''pour défendre Rennes, une ville commerciale de 80000 h. [...] considérée par certains comme la ville la plus laide du pays''" (!). Cette appréciation américaine a sa source dans un guide britannique de 1895 et fut reprise ensuite dans divers guides de langue anglaise : dans son ''North-Western France''  Augustus J.-C. Hare qualifiait Rennes de "ville la plus morne de même qu'elle est presque la plus laide du pays"<ref> ''Rennes dans les guides de voyage du XIXe siècle'', par Étienne Maignen. Bulletin et mémoires de la Sté archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CXII -2008 </ref>
[[File:John_Shirley_Wood.jpg|150px|right|thumb|Major General John Shirley Wood, commandant de la 4th Armored Division; (''de Wikimedia Commons'')]]


Pierre Herbart, dit « général [[Le Vigan]]»,  délégué général du MLN  pour l'ouest (Mouvement de libération nationale), avait été chargé de mettre en place les nouvelles autorités civiles avant l’arrivée des troupes alliées. Le plan de prise du pouvoir fut mis au point avec le futur commissaire de la République, Le Gorgeu et le futur préfet d’Ille-et-Vilaine, Cornut-Gentil, le comité départemental de Libération  devant être présidé par le magistrat de Kérembrun.


[[Fichier:B815_316_maison_blanche.jpg|250px|left|thumb|Un des canons Flak 18 de 88 mm de la batterie allemande devant la ferme de la Chesnaie]]
Mais trois semaines plus tard, le Ier août, c'est par la route d'Antrain que des éléments de la 4e DB américaine du général  John S. Wood  commandant la 4e division blindée (''4th Armored Division''), descendent d’Avranches, mais "la longue descente sur Rennes ne fut pas une promenade dominicale dans un parc". Bien que la résistance allemande se fut évanouie au sud d’Avranches, il n’y avait aucune certitude quant à ce que rencontrerait la 4e blindée à mesure de l’approche du prochain objectif d’importance. Le 10e bataillon d’infanterie blindé (AIB) aurait bientôt un échantillon de ce que les Allemands lui réservaient à Rennes". Ce jour-là, un membre de la compagnie A, sans égal pour son audace et sa réussite mena une mission de reconnaissance bien particulière. Le soldat de première classe du 10 e bataillon d’infanterie blindé, Wilfred Pelletier, était d’ascendance française comme son nom l‘indiquait et parlait français couramment. Il fut volontaire pour se mettre en civil et paraître un civil français pour faire une mission de reconnaissance approfondie des positions ennemies. Il se promena dans la campagne et fut bientôt chez les Allemands sans avoir été interpellé. De fait, il resta avec les troupes allemandes ce soir-là et demanda à l’une de leurs sentinelles de le réveiller à 7 heures du matin. Et l’Allemand s’exécuta ! Pelletier revint avec une moisson de renseignements sur les positions ennemies et leur dépôt de stocks. L'objectif premier était de "contrôler la hauteur entre Saint-Laurent et Lesboria"( "Lesboria" , déformation phonétique de ''Le Poirier'', ferme à l'ouest de la route (à l'emplacement de l'actuelle [[rue du Poirier Nivet]]).»<ref>Patton's Vanguard, the United States Army Fourth Armored Division, par Don M. Fox, éd. Macfarland - 2003</ref>
====À 4 kilomètres de la place de la Mairie de Rennes...====
Les chars et les autochenilles s’arrêtent avant Maison-Blanche, sur la commune de [[Saint-Grégoire]], à 4 km de la place de la Mairie de Rennes à vol d'oiseau. Est installée ici, depuis le 9 mars 1943, près de la ferme de ''la Chesnaie'' à droite de la route vers Rennes, la 2e batterie de DCA ( Flak Abt. 441) avec 6 canons de 88 m/m , 2 canons  quadri-tubes de 20 m/m, une centaine de fantassins disposant aussi de mitrailleuses et lance-roquettes anti-char. Les Américains savent l'existence d'une batterie allemande quelque part dans le secteur.
[[Fichier:Schena_combat_maison_blanche017.jpg|300px|right|thumb|Combat de Maison Blanche : 11 chars et 3 autochenilles détruits <ref>{{CP}}</ref>]]
====Des conseils qui font long feu...====
Jean Chasle, 23 ans, qui habite la ferme  de ''la Chesnaie'' où cantonnent les Allemands, est au lieu-dit ''Roulefort'', 1,5 km au bord de la route en direction de Betton, occupé à nettoyer un talus à la faucille, quand il voit arriver une drôle de voiture  avec des soldats et, derrière, des chars marqués d’une étoile blanche. Ce sont les Américains que l’on croyait à Avranches. L’un d’eux lui dit  être Pierre Bourdan - et il connaît cette voix française de l'émission ''Les Français parlent aux Français'' -  qui lui demande où est la batterie allemande. Chasle explique qu’elle est près de chez lui, au nord de la ferme ''Les Fontenelles'',  dans des cuves bétonnées et cachée aux vues par des haies, aussi tente-t-il, deux fois, de les dissuader ( " Ils vous tireraient comme des lapins")  et il leur conseille  d’entrer dans Rennes ("comme dans du beurre") par la route qui, au passage à niveau, mène à gauche à la route Fougères-Rennes. Mais l’officier américain dit que les chars ne sont pas faits pour les combats de rue et exige qu’il les conduise à la batterie. Chasle pédale donc sur son vélo, suivi de la jeep et des chars, l'un deux ayant cassé les barrières du passage à niveau fermées alors que les trains ne circulent plus, et les mène jusqu’à la cour de la Chesnaie, les chars  restant en arrière en file sur la route. Chasle va rejoindre son père qui quitte les lieux avec la famille. L’officier américain de la jeep a un entretien  avec le capitaine Schmidt, commandant la batterie de DCA <ref> Entretien d'Étienne Maignen avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>
==== Les Allemands font mouche : de lourdes pertes====
[[File:FranceNormandieRanvilleMuséeHalfTrackM3A1.jpg|FranceNormandieRanvilleMuséeHalfTrackM3A1|250px|left|thumb|Autochenille de 1944]]]]
A 15 heures le secteur est atteint par des tirs de la batterie de Flak de Chantepie, les chars avancent et sont en butte aux tirs allemands. Le commandant du bataillon, le lieutenant colonel Kirkpatrick et l’officier commandant le bataillon de chars 37, le capitaine Tiegs, sont atteints en terrain dégagé pendant le tir de barrage et un obus éclata au-dessus de leurs têtes, blessant sérieusement les deux officiers. Le major Arthur L. West, qui se tenait près de Kirkpatrick lorsqu’il fut touché par l’obus, prit le commandement du 10e bataillon d’infanterie  blindée  et le Ier lieutenant Leach reçut le commandement du 37e bataillon. La division blindée perdit 11 chars sur 25 et 3 autochenilles touchées par la batterie de DCA œuvrant à tir tendu.<ref> [[Herbert R. Bachant, un libérateur mort devant Rennes]]</ref> . Les troupes américaines se retirent de plusieurs kilomètres sous couvert d'un rideau de fumée et 30 P.47 Thunderbolts pilonneront les positions de DCA allemande.
[[Fichier:Char_a_maison_blanche.jpg|200px|tight|thumb|Au milieu des pommiers, un char frappé par un tir de canon allemand de 88 mm]]
====''Un témoignage sur le combat de Maison Blanche''====
« ... Puis, à Ducey, je fus rattaché au 10 e bataillon d’infanterie blindé, ils étaient bien équipés et on poussa sur Rennes.  Ils me mirent un chalumeau au cul pour me bouger et ceux du 53e il fallait aussi leur bouger le cul. En arrivant sur Rennes, il y avait deux buttes  par ici sur le côté (NDRL : ''la présence de buttes n'est pas avérée'') et des baraquements au pied de ces buttes. On appelle ça « exploitation et poursuite » :  vous foncez dans l’ennemi à l’occasion mais vous n’êtes pas censé engager le combat avec l’ennemi latéral, on tire dessus mais on continue de rouler. Donc on passait à côté et je tire sur ces soldats qui sortaient des baraques et courraient vers ces buttes. Eh bien, ces buttes étaient des emplacements de canons de 88 mm antiaériens, des vrais,  tous les deux.  Alors je leur tire dessus et je fonce parce qu’on était en tête et qu’on devait foncer et j’étais chef de section, Tiegs capitaine,  et nous voilà dans les haies de Rennes, notre colonne en arrière sur la route et voilà ces canons de 88 mm qui tirent sur la colonne le long de la route : pchi, pchi [...] Je me souviens de ce chef de section de mortiers du  10 e  qui grimpa sur un arbre pour diriger les tirs de mortier et alors qu’il était en haut sur l’arbre les Allemands  descendirent l’arbre sous lui et il tomba par terre. On s’est foutu de lui pendant longtemps. Finalement la 35 e blindée l’emporta et les neutralisa."      Jimmie Leach'' <ref> James Herbert "Jimmie" Leach, lieutenant d'infanterie blindée, de ''Breakout'' (traduction Étienne Maignen)</ref>. Ce témoignage semble un peu simpliste et "arrangé" quant à sa chute au vu du déroulement du combat.
Les Allemands avaient bien tenté de paralyser l'effort américain par des frappes aériennes mais ne réussirent qu'à perdre trois appareils irremplaçables.<ref> ''Operation Cobra''. CSI Fort Leavenworth, Kansas</ref> Wood attend des renforts en hommes, vivres, carburant et munitions.  Le général Wood amorce, le 3, avec une partie de ses troupes du groupe de combat A, parties de Saint-Aubin d'Aubigné, un large débordement de Rennes par l'ouest, par Melesse, Montfort, Talensac, Lohéac, Maure, et Bain-de-Bretagne sera atteint le 3 août en début d'après-midi.
La ville de Rennes reçoit pendant trois jours par intermittence des obus, probablement pour tenter de convaincre l'ennemi de la quitter.<ref> [[notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref> La [[libération de Rennes]] se sera effective que le 4 août. Le 5 août, questionné par [[Yves Milon]] sur ces tirs d'obus, le général Patton aurait répondu avec son humour : "Avant d'entrer chez quelqu'un, on frappe toujours." '''*'''
Les jours suivants, les Rennais iront nombreux à Saint-Laurent et Maison Blanche voir les vestiges des combats.
===Références===
<references/>
=='''AUBE DU 4 AOÛT [[1944]] : LA 4e D.B  AMÉRICAINE EST À LA PORTE DE RENNES, LES RÉSISTANTS SONT DANS LA PLACE ET POURTANT LES PONTS SAUTENT'''==




=== 3 août ===
=== 3 août ===


====Dans Rennes, histoires de drapeaux et le maire remercié====
====Dans Rennes, une alternance administrative en douceur====


Quelques jours avant, certain du succès allié, le maire avait voulu avoir à l'hôtel de ville la grande flamme tricolore qui flottait au beffroi les jours de fête, pour l'y déployer lors de la Libération. C'est son adjoint Lebastard qui l'apporta de la voirie, au nez des Allemands, enroulée autour de sa taille, ce qui lui fit une belle corpulence, la flamme mesurant huit mètres.
Quelques jours avant, certain du succès allié, le maire avait voulu avoir à l'hôtel de ville la grande flamme tricolore qui flottait au beffroi les jours de fête, pour l'y déployer lors de la Libération. C'est son adjoint Lebastard qui l'apporta de la voirie, au nez des Allemands, enroulée autour de sa taille, ce qui lui fit une belle corpulence, la flamme mesurant huit mètres.


Le 3 août au matin, alors que les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés, <ref>[[Le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref>le docteur [[René Patay]] constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Sur une table, il trouve soigneusement plié, le drapeau à croix gammée qui, pendant quatre ans, a flotté du balcon de l'hôtel de ville; il le prend ainsi qu'un mauser à crosse cassée et des munitions et met le tout dans une armoire de son cabinet. Le drapeau en ayant disparu, il pensa  alors qu'il devait "orner l'appartement de quelqu'un qui doit se vanter de l'avoir enlevé au péril de sa vie".
Le 3 août au matin, alors que les Allemands viennent de faire partir nuitamment le dernier train de résistants déportés, <ref>[[Le dernier train de résistants déportés quitte Rennes juste avant la libération]]</ref> le docteur [[René Patay]] constate que l’aile sud de l’hôtel de ville, a été abandonnée par la Standhortkommandantur. Sur une table, il trouve soigneusement plié, le drapeau à croix gammée qui, pendant quatre ans, a flotté du balcon de l'hôtel de ville; il le prend ainsi qu'un mauser à crosse cassée et des munitions et met le tout dans une armoire de son cabinet. Le drapeau en ayant disparu, il pensa  alors qu'il devait "orner l'appartement de quelqu'un qui doit se vanter de l'avoir enlevé au péril de sa vie".
 
Pierre Herbart, dit « général [[Le Vigan]]»,  délégué général du MLN  pour l'ouest (Mouvement de libération nationale), avait été chargé de mettre en place les nouvelles autorités civiles avant l’arrivée des troupes alliées. Le plan de prise du pouvoir fut mis au point avec le futur commissaire de la République, Le Gorgeu et le futur préfet d’Ille-et-Vilaine, Cornut-Gentil, le comité départemental de Libération  devant être présidé par le magistrat de Kérembrun.Herbart, qui disposait d'un groupe d'action spéciale destiné à l'insurrection civile, <ref> Défense de la France du 15 août 1944 </ref> expose au préfet régional Robert Martin et au préfet d’Ille-et-Vilaine Émile Bouché-Leclercq qu’il est chargé par la Résistance de mettre en place les nouvelles autorités, les conduit à l’hôtel de France où ils restent sous surveillance. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 16 h 30 des avions de chasse alliés passent en rase-motte et sont acclamés. Vers 19h30, des agents casqués et quelques civils avec brassard tricolore au bras gauche  se dirigent vers la mairie. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay -1974</ref>


Herbart, qui disposait d'un groupe d'action spéciale destiné à l'insurrection civile, <ref> Défense de la France du 15 août 1944 </ref> expose au préfet régional Robert Martin et au préfet d’Ille-et-Vilaine Émile Bouché-Leclercq qu’il est chargé par la Résistance de mettre en place les nouvelles autorités, les conduit à l’hôtel de France où ils restent sous surveillance. Vers 16 h la police commence à arrêter des collaborateurs et des Rennais les conspuent et les houspillent [[rue Ferdinand Buisson]]. Vers 16 h 30 des avions de chasse alliés passent en rase-motte et sont acclamés. Vers 19h30, des agents casqués et quelques civils avec brassard tricolore au bras gauche  se dirigent vers la mairie. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', par René Patay -1974</ref>Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions, en présence de Hubert de Solminihac (Hémeric dans la Résistance), représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger, il écrit sa lettre de démission et passe les pouvoirs à son premier adjoint, M. Gripon.  On lui donne l’autorisation de se retirer dans une propriété qu’il possède dans les environs de Rennes. René Patay dit à de Solminihac en franchissant la porte : «  Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. »
Le docteur René Patay, nommé maire le 14 juin, est contraint de se démettre de ses fonctions, en présence de Hubert de Solminihac (Hémeric dans la Résistance), représentant du commissaire de la République nommé par le Comité d’Alger, il écrit sa lettre de démission et passe les pouvoirs à son premier adjoint, M. Gripon.  On lui donne l’autorisation de se retirer dans une propriété qu’il possède dans les environs de Rennes. René Patay dit à de Solminihac en franchissant la porte : «  Maintenant c’est à vous d’empêcher les ponts de sauter. »
.<ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref>Il est aussitôt remplacé par le résistant [[Yves Milon]], nommé président de la délégation spéciale qui s'installe à la mairie.
.<ref>''Mémoires d’un Français moyen'' par [[René Patay]] – 1974</ref>Il est aussitôt remplacé par le résistant [[Yves Milon]], nommé président de la délégation spéciale qui s'installe à la mairie.


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== Références ==
=== Références ===




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