« Déraillement au Haut-Sévigné » : différence entre les versions

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Ce 10 juillet, les FTP Delattre, Meriot et Chollet entendirent le train qui venait de Paris, et, coïncidence heureuse, un train de marchandises vint de Rennes. Ce fut un double déraillement réussi. La locomotive et des wagons furent détruits et le trafic arrêté pour deux jours. Les employés n'avaient jamais vu un tel tas de ferraille. Revenus à 11 heures du matin sur le terrain, ils virent les patrouilles affolées qui montaient et descendaient le long des talus. Des ambulances sillonnaient les routes.<ref> rapport d'activités du commandant Louis Pétri, commandant régional F.F.T.P., 51 boulevard de Sévigné, Rennes</ref> <ref>Confidences de Louis Petri recueillies par J.C. Pichon</ref>
Ce 10 juillet, les FTP Delattre, Meriot et Chollet entendirent le train qui venait de Paris, et, coïncidence heureuse, un train de marchandises vint de Rennes. Ce fut un double déraillement réussi. La locomotive et des wagons furent détruits et le trafic arrêté pour deux jours. Les employés n'avaient jamais vu un tel tas de ferraille. Revenus à 11 heures du matin sur le terrain, ils virent les patrouilles affolées qui montaient et descendaient le long des talus. Des ambulances sillonnaient les routes.<ref> rapport d'activités du commandant Louis Pétri, commandant régional F.F.T.P., 51 boulevard de Sévigné, Rennes</ref> <ref>Confidences de Louis Petri recueillies par J.C. Pichon</ref>


Des paysans de la région furent arrêtés puis relâchés. Victor Pannetier, communiste qui habitait à Noyal sur Vilaine fut arrêté, bien qu'il n'eût pas participé directement. La Ville de Rennes fut frappée d'une amende de deux millions. C'est alors que le préfet régional Ripert établit une liste de communistes suspects qui, par la suite, furent emprisonnés et déportés comme otages. Mais  Delattre, Meriot et Chollet, leur chef d’accusation restreint par le juge Garnot aux faits d’appartenance à des groupements paracommunistes, ne seront condamnés qu’aux travaux forcés à temps, ayant échappé à la juridiction allemande. Ils seront emprisonnés à Vitré... dont le commandant Pétri les fera évader.'''*''' (''voir note'')  
Des paysans de la région furent arrêtés puis relâchés. Victor Pannetier, communiste qui habitait à Noyal sur Vilaine fut arrêté, bien qu'il n'eût pas participé directement. La Ville de Rennes fut frappée d'une amende de deux millions. C'est alors que le préfet régional Ripert établit une liste de communistes suspects qui, par la suite, furent emprisonnés et déportés comme otages. Mais  Delattre, Meriot et Chollet, leur chef d’accusation restreint par le juge Garnot aux faits d’appartenance à des groupements paracommunistes, ne seront condamnés qu’aux travaux forcés à temps, ayant échappé à la juridiction allemande. Ils seront emprisonnés à Vitré... dont le commandant Pétri les fera évader.'''*''' (''voir note'')  
 
Et l'occupant punit : l'''Ouest-Eclair'' du 12 juillet  publie un avis à la population émanant du "Kommandeur de la police de Sûreté et du SD de Rennes" et frappant l'arrondissement d'une amende de deux millions de francs à verser par chèque au profit de l'Etat allemand pour le 15 juillet et annonçant la fermeture des cinémas de l'arrondissement du 12 au 14 juillet inclus.


Le juge Marc-Jean Garnot sera blanchi à la Libération par la Cour de justice.<ref> ''La grande histoire des Français sous l'occupation''. 9 Les réglements de compte, septembre 1944 – janvier 1945, par Henri Amouroux -  Robert Laffont -1991</ref> <ref>[[Epuration]]</ref>
Le juge Marc-Jean Garnot sera blanchi à la Libération par la Cour de justice.<ref> ''La grande histoire des Français sous l'occupation''. 9 Les réglements de compte, septembre 1944 – janvier 1945, par Henri Amouroux -  Robert Laffont -1991</ref> <ref>[[Epuration]]</ref>
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