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L''''avenue Général George S. Patton''', sur un des itinéraires d'entrée des troupes de la 4 e Division Blindée US dans Rennes, fût dénommée par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949.
L''''avenue Général George S. Patton''', située sur un des itinéraires d'entrée des troupes de la 4e Division Blindée US dans Rennes, fut dénommée par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949.


== Général George S. Patton ==
== Général George S. Patton ==
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Son père décide de s'occuper lui-même de l'instruction de son fils et ce n'est qu'à l'âge de 12 ans, en 1897, qu'il est inscrit à l'école. Il ne sait toujours pas lire et écrire, mais il possède une culture générale conséquente.
Son père décide de s'occuper lui-même de l'instruction de son fils et ce n'est qu'à l'âge de 12 ans, en 1897, qu'il est inscrit à l'école. Il ne sait toujours pas lire et écrire, mais il possède une culture générale conséquente.


Élève médiocre, mais très sportif, il entre en 1903 à l'Institut militaire de Virginie, puis en 1904, il entre à West-Point, le Saint-Cyr américain dont il sort sous-lieutenant de cavalerie en 1909. En 1910, il épouse Béatrice Ayer, fille d'un fabricant de textiles de la Nouvelle Angleterre. En 1912, il reçoit l'accord de l'Etat-Major américain pour représenter l'armée aux jeux olympiques de Stockholm et c'est à ses frais qu'il s'y rend. La même année, il participe en France à des exercices aux Cadres Noirs de Saumur. Il en profite pour perfectionner son escrime.
Élève médiocre, mais très sportif, il entre en 1903 à l'Institut militaire de Virginie, puis en 1904, il entre à West-Point, le Saint-Cyr américain dont il sort sous-lieutenant de cavalerie en 1909. En 1910, il épouse Béatrice Ayer, fille d'un fabricant de textiles de la Nouvelle Angleterre. En 1912, il reçoit l'accord de l’État-major américain pour représenter l'armée aux jeux olympiques de Stockholm et c'est à ses frais qu'il s'y rend. La même année, il participe en France à des exercices aux Cadres Noirs de Saumur. Il en profite pour perfectionner son escrime.


En 1913, il revient à Saumur et profite de son séjour en France pour visiter en détail les côtes normandes sur les traces des armées de Guillaume Le Conquérant (1027-1087, né à Falaise près de Caen), l'un de ses modèles militaires. Il écrit un mémoire sur le bocage et les tactiques militaires les plus adaptées à la Normandie. La même année, il sert sous les ordres du Général Pershing et en 1916, il participe aux opérations menées contre Pancho Vila au Mexique.
En 1913, il revient à Saumur et profite de son séjour en France pour visiter en détail les côtes normandes sur les traces des armées de Guillaume Le Conquérant (1027-1087, né à Falaise près de Caen), l'un de ses modèles militaires. Il écrit un mémoire sur le bocage et les tactiques militaires les plus adaptées à la Normandie. La même année, il sert sous les ordres du Général Pershing et en 1916, il participe aux opérations menées contre Pancho Vila au Mexique.
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Après le 6 juin, grâce à sa connaissance du bocage normand, il reçoit quand même le commandement de la IIIe armée américaine chargée de percer les lignes allemandes. Il entre en France le 6 juillet, sous les ordres d'un de ses anciens bras droits : le Général Bradley.
Après le 6 juin, grâce à sa connaissance du bocage normand, il reçoit quand même le commandement de la IIIe armée américaine chargée de percer les lignes allemandes. Il entre en France le 6 juillet, sous les ordres d'un de ses anciens bras droits : le Général Bradley.


Il réussit la percée d'Avranches et la prise d'Argentan. Le 1er août 1944, la 4e Division Blindée de Patton, commandée par le major general Wood, est aux portes de Rennes, à Maison Blanche, bloquée par des tirs de canons antiaériens allemands qui causent de lourdes pertes<ref>[[Libération de Rennes]]</ref>. le général Wood fait contourner la ville à ses troupes le 3 août, au soir il engage une action sur la ville mais les Allemands s'exfiltrent dans la nuit et la libération de Rennes est acquise le 4 au matin sans coup férir. Le 9 août, il entre dans Nantes, puis le 10 à Angers, avant de se lancer vers Saumur, Tours, Orléans qu'il occupe avant de franchir la Seine en amont de Paris et de se diriger ensuite vers la Lorraine où il occupe Nancy et Epinal, le 15 septembre. Metz est libérée le 22 novembre.
Il réussit la percée d'Avranches et la prise d'Argentan. Le 1er août 1944, la 4e Division Blindée de Patton, commandée par le major general Wood, est aux portes de Rennes, à Maison Blanche, bloquée par des tirs de canons antiaériens allemands qui causent de lourdes pertes<ref>[[Libération de Rennes]]</ref>. Le général Wood fait contourner la ville à ses troupes le 3 août, au soir il engage une action sur la ville mais les Allemands s'exfiltrent dans la nuit et la libération de Rennes est acquise le 4 au matin sans coup férir. Rennes est la première grande ville de France libérée par la 3ème « US Army » du général Patton<ref>https://mobilite-rennes.ueb.eu/fr/etudiants/rennes-bretagne</ref>. Le 9 août, il entre dans Nantes, puis le 10 à Angers, avant de se lancer vers Saumur, Tours, Orléans qu'il occupe avant de franchir la Seine en amont de Paris et de se diriger ensuite vers la Lorraine où il occupe Nancy et Epinal, le 15 septembre. Metz est libérée le 22 novembre.


Le 23 mars suivant, il franchit le Rhin, au Sud de Mayence, par surprise selon une tactique opérationnelle qui a fait ses preuves à Oppenheim. Sur ordre d'Eisenhower, le 18 avril 1945, il est obligé de s'arrêter en Tchécoslovaquie. Les autorités alliées ont décidé que Prague doit être libérée par les Soviétiques. Le Général Patton y est totalement opposé. Au lendemain de la victoire, il est nommé gouverneur militaire de la Bavière. Mais cela ne l'empêche pas de faire part de son désaccord avec la politique officielle, ce qui l'entraîne dans un conflit croissant avec Eisenhower et les autres généraux qui avaient des ambitions politiques. Patton n'admet pas que l'on puisse préférer les Soviétiques aux allemands, de part sa fonction, il est devenu intime à ces derniers et leur trouve beaucoup de valeurs. Il écrit même à sa femme pour lui dire qu'il est opposé à l'envoi de prisonniers de guerre pour servir d'esclaves dans les pays étrangers : "Nous livrons aux Français plusieurs centaines de milliers de prisonniers de guerre pour servir au travail forcé en France. Il est amusant de se rappeler que nous avons fait la Révolution pour défendre les droits de l'homme, et la Guerre Civile (la guerre de Sécession) pour abolir l'esclavage, et que nous sommes maintenant revenus sur ces principes".
Le 23 mars suivant, il franchit le Rhin, au Sud de Mayence, par surprise selon une tactique opérationnelle qui a fait ses preuves à Oppenheim. Sur ordre d'Eisenhower, le 18 avril 1945, il est obligé de s'arrêter en Tchécoslovaquie. Les autorités alliées ont décidé que Prague doit être libérée par les Soviétiques. Le Général Patton y est totalement opposé. Au lendemain de la victoire, il est nommé gouverneur militaire de la Bavière. Mais cela ne l'empêche pas de faire part de son désaccord avec la politique officielle, ce qui l'entraîne dans un conflit croissant avec Eisenhower et les autres généraux qui avaient des ambitions politiques. Patton n'admet pas que l'on puisse préférer les Soviétiques aux allemands, de part sa fonction, il est devenu intime à ces derniers et leur trouve beaucoup de valeurs. Il écrit même à sa femme pour lui dire qu'il est opposé à l'envoi de prisonniers de guerre pour servir d'esclaves dans les pays étrangers : "Nous livrons aux Français plusieurs centaines de milliers de prisonniers de guerre pour servir au travail forcé en France. Il est amusant de se rappeler que nous avons fait la Révolution pour défendre les droits de l'homme, et la Guerre Civile (la guerre de Sécession) pour abolir l'esclavage, et que nous sommes maintenant revenus sur ces principes".
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Ce changement de fonctions ne le fait pas taire, il dénonce la politisation de l'Armée. Dans une lettre à un officier américain, il révèle ses plans pour combattre ceux qui détruisent la morale et l'intégrité de l'Armée et mettent l'avenir de l'Amérique en danger en ne s'opposant pas à la puissance soviétique grandissante : "… Quand j'aurai terminé ce travail, ce qui sera fait vers le premier jour de l'année, je démissionnerai, je ne partirai pas à la retraite, parce que si je pars à la retraite, j'aurai encore un bâillon sur la bouche…"
Ce changement de fonctions ne le fait pas taire, il dénonce la politisation de l'Armée. Dans une lettre à un officier américain, il révèle ses plans pour combattre ceux qui détruisent la morale et l'intégrité de l'Armée et mettent l'avenir de l'Amérique en danger en ne s'opposant pas à la puissance soviétique grandissante : "… Quand j'aurai terminé ce travail, ce qui sera fait vers le premier jour de l'année, je démissionnerai, je ne partirai pas à la retraite, parce que si je pars à la retraite, j'aurai encore un bâillon sur la bouche…"


Le 4 août 1945, par décision spéciale du conseil municipal, le Général George S. Patton est fait citoyen d'honneur de la Ville de Rennes. Le 27 octobre 1945 soit moins de deux mois avant son décès, le Général Patton est à Rennes pour recevoir le diplôme.
Le 4 août 1945, un an jour pour jour après la libération de Rennes, et par décision spéciale du conseil municipal, le Général George S. Patton est fait citoyen d'honneur de la Ville. Le 27 octobre 1945 soit moins de deux mois avant son décès, le Général Patton est à Rennes pour recevoir le diplôme.


En décembre 1945, plus besoin de bâillon, le général George S. Patton est victime d'un accident de la circulation, un GMC vient couper la route à la limousine dans laquelle Patton se trouve. Transporté à l'hôpital d'Heidelberg en Allemagne, il y décède le 21 décembre 1945. Il est inhumé au cimetière militaire américain de Hamm au Luxembourg, au milieu des hommes de sa 3e Armée.
En décembre 1945, plus besoin de bâillon, le général George S. Patton est victime d'un accident de la circulation, un GMC vient couper la route à la limousine dans laquelle Patton se trouve. Transporté à l'hôpital d'Heidelberg en Allemagne, il y décède le 21 décembre 1945. Il est inhumé au cimetière militaire américain de Hamm au Luxembourg, au milieu des hommes de sa 3e Armée.
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