« Détenus des prisons de Rennes » : différence entre les versions

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===La maison centrale pour les femmes===
===La maison centrale pour les femmes===
Au début de 1940, la maison centrale de Rennes ( actuellement centre pénitentiaire ) accueillit les femmes condamnées des centrales de Haguenau et de Doullens, villes  situées dans des zones qui allaient de fait passer sous contrôle allemand dès le début de l'invasion de mai. Par application d'une instruction du 15 avril, la centrale de Rennes reçut toutes les femmes condamnées à plus de six mois de prison. Avec l’annexion de l’est de la France, elle devint la seule centrale française de femmes.[[File:Rennes prison des femmes.JPG|right|250px|thumb]] <ref>[[Prison des femmes]]</ref>
Au début de 1940, la maison centrale de Rennes ( actuellement centre pénitentiaire ) accueillit les femmes condamnées des centrales de Haguenau et de Doullens, villes  situées dans des zones qui allaient de fait passer sous contrôle allemand dès le début de l'invasion de mai. Par application d'une instruction du 15 avril, la centrale de Rennes reçut toutes les femmes condamnées à plus de six mois de prison. Avec l’annexion de l’est de la France, elle devint la seule centrale française de femmes.[[File:Rennes prison des femmes.JPG|right|250px|thumb| Entrée de la maison centrale pour femmes]] <ref>[[Prison des femmes]]</ref>


Pendant la seconde guerre mondiale, de nombreuses résistantes furent incarcérées à la prison des femmes de Rennes. A la Libération, y furent regroupées les condamnées politiques aux travaux forcés. <ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]]quatrain 36</ref>
Pendant la seconde guerre mondiale, de nombreuses résistantes furent incarcérées à la prison des femmes de Rennes. A la Libération, y furent regroupées les condamnées politiques aux travaux forcés. <ref>[[Rennes d'histoire et de souvenirs]]quatrain 36</ref>
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===La prison Jacques Cartier et le camp Margueritte, points de départ pour l'Allemagne===
===La prison Jacques Cartier et le camp Margueritte, points de départ pour l'Allemagne===
[[Fichier:Prison_de_rennes.jpg|200px|right|thumb|entrée de l'ancienne prison Jacques Cartier ]]
[[Fichier:Prison_de_rennes.jpg|2050px|right|thumb|entrée de l'ancienne prison Jacques Cartier ]]
Tous les résistants arrêtés en Bretagne  pendant la guerre passeront par la prison Jacques-Cartier ou le camp Margueritte. Le camp Margueritte était une annexe de la prison Jacques Cartier. Situé en bordure de la caserne, il s'étendait sur un terrain de plus de 3 hectares. Il comprendait 18 baraques construites en parpaings et recouvertes de tôles ondulées. Chaque baraque avait une capacité de 120 personnes. Certaines ne possèdaient pas de carreaux aux fenêtres, d'autres pas de plafond. Le camp était entouré d'une triple rangée de barbelés d'une hauteur de 4 mètres. Dans un périmètre de 200 mètres, un second réseau de barbelés isolait le camp. Trois miradors avec projecteurs ainsi que trois postes de garde assuraient la sécurité intérieure du camp.  
Tous les résistants arrêtés en Bretagne  pendant la guerre passeront par la prison Jacques-Cartier ou le camp Margueritte. Le camp Margueritte était une annexe de la prison Jacques Cartier. Situé en bordure de la caserne, il s'étendait sur un terrain de plus de 3 hectares. Il comprendait 18 baraques construites en parpaings et recouvertes de tôles ondulées. Chaque baraque avait une capacité de 120 personnes. Certaines ne possèdaient pas de carreaux aux fenêtres, d'autres pas de plafond. Le camp était entouré d'une triple rangée de barbelés d'une hauteur de 4 mètres. Dans un périmètre de 200 mètres, un second réseau de barbelés isolait le camp. Trois miradors avec projecteurs ainsi que trois postes de garde assuraient la sécurité intérieure du camp.  
<ref> Extrait d'un rapport du commandant du camp au préfet le 1 mars 1945</ref>   
<ref> Extrait d'un rapport du commandant du camp au préfet le 1 mars 1945</ref>   
 
[[Fichier:Photo_du_camp_Margueritte.png|Le camp Margueritte|350px|left|thumb| Le camp Margueritte (''photo C. Desevedavy. Musée de Bretagne'')]]
De Rennes même, juifs ou résistants, ils furent près de 350 à être arrêtés et déportés. Les 2 et 3 août 1944 tous les prisonniers politiques détenus dans la [[prison Jacques-Cartier]] et du camp de détention Margueritte  ainsi que des  prisonniers de guerre alliés et des soldats allemands condamnés à passer devant le conseil de guerre, sont embarqués dans deux convois en direction de Redon.  
De Rennes même, juifs ou résistants, ils furent près de 350 à être arrêtés et déportés. Les 2 et 3 août 1944 tous les prisonniers politiques détenus dans la [[prison Jacques-Cartier]] et du camp de détention Margueritte  ainsi que des  prisonniers de guerre alliés et des soldats allemands condamnés à passer devant le conseil de guerre, sont embarqués dans deux convois en direction de Redon.  


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