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Le critère le plus simple à prendre en considération reste le dos des cartes : jusqu'à un arrêté du 18 novembre 1903 , le dos des cartes est exclusivement réservé à l'adresse. Sans risque d'erreur majeure, on en déduit que les cartes à "dos divisé" sont postérieures à 1903. | Le critère le plus simple à prendre en considération reste le dos des cartes : jusqu'à un arrêté du 18 novembre 1903 , le dos des cartes est exclusivement réservé à l'adresse. Sans risque d'erreur majeure, on en déduit que les cartes à "dos divisé" sont postérieures à 1903. | ||
'''<u>Au XIXe siècle</u>''' | '''<u>Au XIXe siècle</u>''' | ||
Le 20 décembre 1872, l'Assemblée Nationale vote une loi de Finances qui instaure officiellement la circulation de la carte postale administrative. La mise en vente dans les bureaux de poste s'effectue à partir du 15 janvier 1873, au prix de 10 centimes pour celles voyageant à l'intérieur d'une même ville et de 15 centimes les autres (timbre jaune). Elles sont au format 8 x 12 cm et la seule forme d'illustration consiste en une frise d'environ 4 mm encadrant la partie réservée à l'adresse. Puis l'uniformisation entre les états fait passer les dimensions de la carte postale à 9 x 14 cm. Enfin, l'administration des postes perd son monopole, mais la Poste continue à vendre des cartes postales sur lesquelles le timbre est directement imprimé ; les collectionneurs parlent alors d'entier postal. | Le 20 décembre 1872, l'Assemblée Nationale vote une loi de Finances qui instaure officiellement la circulation de la carte postale administrative. La mise en vente dans les bureaux de poste s'effectue à partir du 15 janvier 1873, au prix de 10 centimes pour celles voyageant à l'intérieur d'une même ville et de 15 centimes les autres (timbre jaune). Elles sont au format 8 x 12 cm et la seule forme d'illustration consiste en une frise d'environ 4 mm encadrant la partie réservée à l'adresse. Puis l'uniformisation entre les états fait passer les dimensions de la carte postale à 9 x 14 cm. Enfin, l'administration des postes perd son monopole, mais la Poste continue à vendre des cartes postales sur lesquelles le timbre est directement imprimé ; les collectionneurs parlent alors d'entier postal. | ||
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''D'une manière certaine, les premières cartes postales comportant une reproduction de cliché photographique apparaissent à Rennes au plus tard en '''1898'''. Elles sont l'œuvre de l'imprimeur parisien Neurdein, qui va éditer de nombreuses séries sur beaucoup de villes francaises et d'Afrique du Nord, et du rennais Alfred Guillemot, propriétaire du Grand Bazar de la rue Rallier du Baty | ''D'une manière certaine, les premières cartes postales comportant une reproduction de cliché photographique apparaissent à Rennes au plus tard en '''1898'''. Elles sont l'œuvre de l'imprimeur parisien Neurdein, qui va éditer de nombreuses séries sur beaucoup de villes francaises et d'Afrique du Nord, et du rennais Alfred Guillemot, propriétaire du Grand Bazar de la rue Rallier du Baty. En 1898, il faut aussi mentionner les deux seules cartes de Rennes de l'éditeur suisse '''Kunzli''', finement dessinées et colorisées ; elles sont diffusées par Mary-Rousselière, papetier, imprimeur, libraire installé 2, rue de Berlin, actuelle rue Edith Cawell ; son nom apparaît sur le bord de la carte.'' | ||
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Editées '''avant 1900''', on mentionnera aussi les multiples cartes suscitées par l'Affaire Dreyfus et son procès en appel à Rennes en août-septembre 1899, cartes satiriques ou | Editées '''avant 1900''', on mentionnera aussi les multiples cartes suscitées par l'Affaire Dreyfus et son procès en appel à Rennes en août-septembre 1899, cartes satiriques ou de propagande telles celles de '''Marcus''' (Berlin), ou véritables reportages photographiques. Ainsi, les cartes de '''Léon Bouet''' (photographe parisien) et les séries de la '''Cie Américaine''', de '''Bergeret '''(Nancy) et de '''Warnet-Lefevre''' (encore un papetier rennais, qui édite une série de trente cartes) nous montrent les extérieurs du procès. Là encore, un autre rennais, '''Colombo''', opticien, photographe, éditeur intervient pour distribuer sous son nom les cartes Clichés Gaston Maury, imprimées par Bergeret. | ||
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Les éditeurs précédemment | Les éditeurs précédemment mentionnés ont des fortunes très diverses : certains développent très largement leurs activités, tels Guillemeot comme nous l'avons vu, Mary-Rousselière ou Warnet-Lefèvre, d'autres continuent sur leur lancée tels Neurdein (pas de nouveaux clichés), la Papeterie Dubois ou B. AC ; enfin, les éditeurs liés à l'Affaire Dreyfus n'ont plus d'activité à Rennes (sauf Colombo qui après 1903 éditera une série numérotée de 51 cartes et quelques cartes isolées). | ||
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