« Les Rennais collaborationnistes » : différence entre les versions

photo
(photo)
(photo)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Catégorie:Rennes sous l'occupation|collaborationnistes]]
[[Catégorie:Rennes sous l'occupation|collaborationnistes]]
[[Fichier:Doriot_a_rennes.jpeg|200px|right|thumb|Jacques Doriot en tribune]]
[[Fichier:Doriot_a_rennes.jpeg|200px|right|thumb|Jacques Doriot en tribune]]
[[Fichier:Conf%C3%A9rence_de_Chateaubriant_1941.png|250px|left|thumb|''Ouest-Eclair'' du 17 novembre 1941]]
[[Fichier:Conf%C3%A9rence_de_Chateaubriant_1941.png|250px|left|thumb|''Ouest-Eclair'' du 17 novembre 1941]]
[[Fichier:Tract_anti_collaboration153.jpg|250px|left|thumb|Tract contre la collaboration à l'occasion de l'annonce de la venue de Marcel Déat à Rennes. "Mise à mort du traître Déat"]]
[[Fichier:Tract_anti_collaboration153.jpg|250px|left|thumb|Tract contre la collaboration à l'occasion de l'annonce de la venue de Marcel Déat à Rennes. "Mise à mort du traître Déat"]]
Ligne 15 : Ligne 16 :


Au fil du temps certains des collaborationnistes vireront de bord, souvent de façon occulte mais néanmoins efficace. Quelques-uns eurent des actes ne correspondant pas à leur attitude publique:  employée aux Nouvelles Galeries, cette jeune femme mariée, née Rubinstein, non déclarée au recensement à la préfecture (division 1) passera avec complicité à travers les mailles, sans la mention rouge sur sa carte d’identité que les Juifs se voyaient apposer mais sur laquelle figurait ce patronyme stigmatisant<ref>[[Les Juifs de Rennes sous l'occupation ]]</ref>.
Au fil du temps certains des collaborationnistes vireront de bord, souvent de façon occulte mais néanmoins efficace. Quelques-uns eurent des actes ne correspondant pas à leur attitude publique:  employée aux Nouvelles Galeries, cette jeune femme mariée, née Rubinstein, non déclarée au recensement à la préfecture (division 1) passera avec complicité à travers les mailles, sans la mention rouge sur sa carte d’identité que les Juifs se voyaient apposer mais sur laquelle figurait ce patronyme stigmatisant<ref>[[Les Juifs de Rennes sous l'occupation ]]</ref>.
 
[[Fichier:La_peur_du_bolchevisme.png|center|300px|thumb|Conférence ayant pour objectif la peur du bolchevisme <ref> ''La collaboration à Rennes'' Blog de Kristian Hamon,  - 16/10 2015 </ref>]]
Beaucoup d'autres collaborationnistes persisteront ouvertement jusqu'au bout. L'occupant parti, ce sera l'[[Epuration]]: le tribunal militaire provisoire juge, dès le 23 août, Claude Geslin, accusé d'intelligence avec l'ennemi et d'actes de torture et de barbarie sur des patriotes, au vu d'archives de la Gestapo trouvées dans les caves du Sipo-SD, [[avenue Jules Ferry]] où des noms rennais figuraient avec la mention "S R" suivie d'un chiffre commençant par "7". Il est fusillé. Le 5 novembre, leur recours en grâce rejeté, trois collaborateurs, Baudrou, Ben Arab et Prochaska, sont fusillés à l'aube dans l'"Enfer" du [[parc du Thabor]]. La justice varie et sera moins sévère à mesure du temps qui passe, ainsi le Tribunal militaire permanent condamna à mort, le 19 octobre 1944, Mlle Haudouin pour quatre dénonciations à la police allemande et à la milice, mais le 11 février 1945 la Cour de Justice de Rennes ne condamnera Léonardos Koster qu'à vingt ans d'emprisonnement, lui qui a pillé, tué, et dénoncé dix personnes qui seront déportées<ref>''Le Barreau rennais dans la tourmente'', par François-Xavier Gosselin. Revue juridique de l'ouest, vol. 1, n° 4 - 1988</ref>.
Beaucoup d'autres collaborationnistes persisteront ouvertement jusqu'au bout. L'occupant parti, ce sera l'[[Epuration]]: le tribunal militaire provisoire juge, dès le 23 août, Claude Geslin, accusé d'intelligence avec l'ennemi et d'actes de torture et de barbarie sur des patriotes, au vu d'archives de la Gestapo trouvées dans les caves du Sipo-SD, [[avenue Jules Ferry]] où des noms rennais figuraient avec la mention "S R" suivie d'un chiffre commençant par "7". Il est fusillé. Le 5 novembre, leur recours en grâce rejeté, trois collaborateurs, Baudrou, Ben Arab et Prochaska, sont fusillés à l'aube dans l'"Enfer" du [[parc du Thabor]]. La justice varie et sera moins sévère à mesure du temps qui passe, ainsi le Tribunal militaire permanent condamna à mort, le 19 octobre 1944, Mlle Haudouin pour quatre dénonciations à la police allemande et à la milice, mais le 11 février 1945 la Cour de Justice de Rennes ne condamnera Léonardos Koster qu'à vingt ans d'emprisonnement, lui qui a pillé, tué, et dénoncé dix personnes qui seront déportées<ref>''Le Barreau rennais dans la tourmente'', par François-Xavier Gosselin. Revue juridique de l'ouest, vol. 1, n° 4 - 1988</ref>.


24 194

modifications