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(25 juillet 1901: 25 Juillet 1901,Vilennes- sur- Seine 78 - 20 avril 1944, Struthof )
(25 juillet 1901: 25 Juillet 1901,Vilennes- sur- Seine 78 - 20 avril 1944, Struthof )
[[Fichier:Photo_Turban.jpg|400px|left|thumb|''Ouest-Eclair'' 30.12.1941]]
[[Fichier:Photo_Turban.jpg|400px|left|thumb|''Ouest-Eclair'' 30.12.1941]]
Parisien d'origine, Louis Turban fait des études à Angers et entre aux chemins de fer en 1923. Il s'installe à Rennes en 1933 avec sa femme, au 26 [[rue Lafond]]. Il est mobilisé dès 1939, fait prisonnier le 22 juillet 1940 mais il est rapidement libéré en raison de son appartenance à la SNCF.ll est chef d'exploitation à la gare de Rennes, et l'''Ouest-Eclair'' le présente, le 30 décembre 1941, remettant des médailles du travail à des cheminots. Il était entré dans la Résistance en décembre 1940 en tant qu'agent de renseignement et chef de secteur.<ref>[[ André Peulevey , Allemand juif, cheminot rennais, interprète pour les Allemands, espion pour les Britanniques]]</ref> Ses missions l'amènent à fournir à Londres des éléments importants sur la mobilisation de troupes allemandes sur le front de l'Est, en partance de Bretagne. Turban intègre le réseau d'action ''Overcloud'' en novembre 1941 et y assure des liaisons entre les membres, organisant des départs pour l'Angleterre, des sabotages de Rennes à Lille, distribuant des armes aux résistants.
Parisien d'origine, Louis Turban fait des études à Angers et entre aux chemins de fer en 1923. Il s'installe à Rennes en 1933 avec sa femme, au 26 [[rue Lafond]]. Il est mobilisé dès 1939, fait prisonnier le 22 juillet 1940 mais il est rapidement libéré en raison de son appartenance à la SNCF. Il est chef d'exploitation à la gare de Rennes, et l'''Ouest-Eclair'' le présente, le 30 décembre 1941, remettant des médailles du travail à des cheminots. Il était entré dans la Résistance en décembre 1940 en tant qu'agent de renseignement et chef de secteur<ref>[[André Peulevey , Allemand juif, cheminot rennais, interprète pour les Allemands, espion pour les Britanniques]]</ref>. Ses missions l'amènent à fournir à Londres des éléments importants sur la mobilisation de troupes allemandes sur le front de l'Est, en partance de Bretagne. Turban intègre le réseau d'action ''Overcloud'' en novembre 1941 et y assure des liaisons entre les membres, organisant des départs pour l'Angleterre, des sabotages de Rennes à Lille, distribuant des armes aux résistants.


Le réseau subit une première vague d’arrestations en partie due à un civil français travaillant pour la section Gestapo des services de la Sipo-SD (Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst) de Rennes. Ce dernier étant parvenu à entretenir un lien étroit avec l’une des secrétaires du réseau avait subtilisé un carnet sur lequel était inscrit un grand nombre de noms de l’organisation ''Overcloud'' – instrument contraire à toutes les règles de sécurité du SOE – .Il est arrêté à Rosporden le 3 février 1942 sur le trajet qui le menait à Quimper, et conduit à la [[prison Jacques-Cartier]] de Rennes. Il est déporté le 8 juillet 1943 dans le camp de Struthof-Natzweiler situé en Alsace annexée, et meurt d'épuisement le 10 mai 1944<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media10004-Rue-Louis-Turban-Rennes-Ille-et-Vilaine</ref>.
Le réseau subit une première vague d’arrestations en partie due à un civil français travaillant pour la section Gestapo des services de la Sipo-SD (Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst) de Rennes. Ce dernier étant parvenu à entretenir un lien étroit avec l’une des secrétaires du réseau avait subtilisé un carnet sur lequel était inscrit un grand nombre de noms de l’organisation ''Overcloud'' – instrument contraire à toutes les règles de sécurité du SOE – .Il est arrêté à Rosporden le 3 février 1942 sur le trajet qui le menait à Quimper, et conduit à la [[prison Jacques-Cartier]] de Rennes. Il est déporté le 8 juillet 1943 dans le camp de Struthof-Natzweiler situé en Alsace annexée, et meurt d'épuisement le 10 mai 1944<ref>http://museedelaresistanceenligne.org/media10004-Rue-Louis-Turban-Rennes-Ille-et-Vilaine</ref>.


Il a les titres de « déporté résistant » « Mort pour la France »  A titre posthume, il a été nommé commandant des Forces françaises combattantes et a été fait chevalier de la Légion d’Honneur. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la gare de Rennes. Il est exécuté le 20 avril 1944. <ref> ''Résister toujours''. Marie-José Chombart de Lauwe. Flammarion - 2015 </ref>
Il a les titres de « déporté résistant » « Mort pour la France ». A titre posthume, il a été nommé commandant des Forces françaises combattantes et a été fait chevalier de la Légion d’Honneur. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la gare de Rennes. Il est exécuté le 20 avril 1944<ref>''Résister toujours''. Marie-José Chombart de Lauwe. Flammarion - 2015 </ref>.


== Note et références ==  
== Note et références ==  
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