« La Motte Picquet » : différence entre les versions

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=== Guerre de Sept Ans (1756-1763) ===
=== Guerre de Sept Ans (1756-1763) ===
{{Article détaillé|Guerre de Sept Ans}}
 
Quelques mois avant le début de la [[guerre de Sept Ans]], en 1755, La Motte-Picquet est nommé au commandement de la [[corvette (navire)|corvette]] ''La Sensible'', avec laquelle il combat pendant une heure contre une frégate anglaise de trente-six canons. Au mois d'octobre de l'année suivante, il est fait [[chevalier de Saint-Louis]]<ref name="Hennequin362"/>.
Quelques mois avant le début de la [[guerre de Sept Ans]], en 1755, La Motte-Picquet est nommé au commandement de la [[corvette (navire)|corvette]] ''La Sensible'', avec laquelle il combat pendant une heure contre une frégate anglaise de trente-six canons. Au mois d'octobre de l'année suivante, il est fait [[chevalier de Saint-Louis]]<ref name="Hennequin362"/>.


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=== Guerre d'indépendance des États-Unis ===
=== Guerre d'indépendance des États-Unis ===
{{Article détaillé|Guerre d'indépendance des États-Unis}}
 
En 1775, il est appelé par le [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies#Secrétariat d'État de la Marine sous l'Ancien régime (après 1669)|secrétaire d'État à la Marine]], [[Antoine de Sartine|de Sartine]] pour aider à réorganiser la marine française<ref name="Levot128"/>. La même année, le roi lui accorde une pension de {{unité|800|livres}}.
En 1775, il est appelé par le [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies#Secrétariat d'État de la Marine sous l'Ancien régime (après 1669)|secrétaire d'État à la Marine]], [[Antoine de Sartine|de Sartine]] pour aider à réorganiser la marine française<ref name="Levot128"/>. La même année, le roi lui accorde une pension de {{unité|800|livres}}.


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[[Fichier:Combat naval de la Martinique.jpg|thumb|Au [[Combat de la Martinique (1779)|combat de la Martinique]], le 18 décembre 1779, La Motte-Picquet repousse une forte escadre anglaise avec trois vaisseaux<ref group="Note">Exposée au jardin botanique de Brest en l'[[An X]]. Monsieur de Trégomain, [[lieutenant de vaisseau]] et petit-neveu de La Motte-Picquet, le demande, le 17 vendémiaire, au [[premier consul]], qui lui fait répondre, le 5 brumaire, par le [[Pierre-Alexandre-Laurent Forfait|ministre Forfait]], qu'il regrettait de ne pouvoir accéder à cette demande. « Le tableau que vous réclamez, dit le ministre, en restant exposé, dans un établissement public, aux regards de tous les marins, servira à exciter leur émulation et à enflammer leur courage; il ne saurait recevoir une destination plus utile. »</ref>.]]
[[Fichier:Combat naval de la Martinique.jpg|thumb|Au [[Combat de la Martinique (1779)|combat de la Martinique]], le 18 décembre 1779, La Motte-Picquet repousse une forte escadre anglaise avec trois vaisseaux<ref group="Note">Exposée au jardin botanique de Brest en l'[[An X]]. Monsieur de Trégomain, [[lieutenant de vaisseau]] et petit-neveu de La Motte-Picquet, le demande, le 17 vendémiaire, au [[premier consul]], qui lui fait répondre, le 5 brumaire, par le [[Pierre-Alexandre-Laurent Forfait|ministre Forfait]], qu'il regrettait de ne pouvoir accéder à cette demande. « Le tableau que vous réclamez, dit le ministre, en restant exposé, dans un établissement public, aux regards de tous les marins, servira à exciter leur émulation et à enflammer leur courage; il ne saurait recevoir une destination plus utile. »</ref>.]]


{{Article détaillé|Combat de la Martinique (1779)}}
Après s'être concerté avec le [[Abraham Lincoln|général Lincoln]], le comte d'Estaing charge La Motte-Picquet d'effectuer, à la fin du mois d'{{date-|août 1779}}, avec une escadre de sept vaisseaux, le débarquement des troupes<ref group="Note">Un contingent fort de {{unité|3500|hommes}}</ref> destinées faire le [[siège de Savannah]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]). Le siège ayant échoué, il fait voile avec trois vaisseaux pour la [[Martinique]]. Il y était occupé à réparer ses bâtiments qui avaient beaucoup souffert dans l'expédition de Savannah, lorsque, le {{date-|18 décembre 1779}}, des signaux de la côte lui annoncent qu'un convoi de vingt-six navires français, escorté par une frégate, était poursuivi par une flotte anglaise de treize vaisseaux et une frégate, commandée par l'amiral [[Hyde Parker (5e baronnet)|Hyde Parker]], dans le [[canal de Sainte-Lucie]]<ref name="Levot129">{{harvsp|Levot|1857|p=129}}</ref>. L'officier que La Motte avait envoyé pour en informer le [[François Claude de Bouillé|marquis de Bouillé]], [[gouverneur de la Martinique]], n'a pas le temps de revenir que La Motte-Picquet avait déjà fait hisser les voiles de ''L'Annibal''. Il se porte seul à la rencontre des Anglais, et attaque la tête de l'escadre ennemie. Après avoir fait le plein de munitions, les ''Vengeur'' et ''Réfléchi'' viennent rejoindre {{navire|L'Annibal|1779}}, qui combattait depuis près de deux heures, contre le ''{{lien|HMS Conqueror (1773)|texte=HMS Conqueror}}'' et le ''{{lien|HMS Elizabeth (1769)|texte=HMS Elizabeth}}''. Pendant quatre heures, les trois vaisseaux français soutiennent le feu de dix vaisseaux anglais, dont sept tiraient quelquefois ensemble sur l{{'}}''Annibal''. La nuit venue met un terme aux combats, et l'amiral anglais envoie un signe de ralliement à ses vaisseaux ; La Motte-Picquet rentre au [[Fort-de-France|Fort-Royal]], avec la frégate et la plus grande partie du convoi.
Après s'être concerté avec le [[Abraham Lincoln|général Lincoln]], le comte d'Estaing charge La Motte-Picquet d'effectuer, à la fin du mois d'{{date-|août 1779}}, avec une escadre de sept vaisseaux, le débarquement des troupes<ref group="Note">Un contingent fort de {{unité|3500|hommes}}</ref> destinées faire le [[siège de Savannah]] ([[Géorgie (États-Unis)|Géorgie]]). Le siège ayant échoué, il fait voile avec trois vaisseaux pour la [[Martinique]]. Il y était occupé à réparer ses bâtiments qui avaient beaucoup souffert dans l'expédition de Savannah, lorsque, le {{date-|18 décembre 1779}}, des signaux de la côte lui annoncent qu'un convoi de vingt-six navires français, escorté par une frégate, était poursuivi par une flotte anglaise de treize vaisseaux et une frégate, commandée par l'amiral [[Hyde Parker (5e baronnet)|Hyde Parker]], dans le [[canal de Sainte-Lucie]]<ref name="Levot129">{{harvsp|Levot|1857|p=129}}</ref>. L'officier que La Motte avait envoyé pour en informer le [[François Claude de Bouillé|marquis de Bouillé]], [[gouverneur de la Martinique]], n'a pas le temps de revenir que La Motte-Picquet avait déjà fait hisser les voiles de ''L'Annibal''. Il se porte seul à la rencontre des Anglais, et attaque la tête de l'escadre ennemie. Après avoir fait le plein de munitions, les ''Vengeur'' et ''Réfléchi'' viennent rejoindre {{navire|L'Annibal|1779}}, qui combattait depuis près de deux heures, contre le ''{{lien|HMS Conqueror (1773)|texte=HMS Conqueror}}'' et le ''{{lien|HMS Elizabeth (1769)|texte=HMS Elizabeth}}''. Pendant quatre heures, les trois vaisseaux français soutiennent le feu de dix vaisseaux anglais, dont sept tiraient quelquefois ensemble sur l{{'}}''Annibal''. La nuit venue met un terme aux combats, et l'amiral anglais envoie un signe de ralliement à ses vaisseaux ; La Motte-Picquet rentre au [[Fort-de-France|Fort-Royal]], avec la frégate et la plus grande partie du convoi.


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Très-petit, très-maigre et très-laid, il avait en revanche beaucoup d'esprit. Son extrême vivacité dégénérait souvent en accès de colère, qui duraient peu d'ailleurs, dans les circonstances graves, son sang froid ne se démentit jamais. On dit que cet homme si brave ne croyait pas à la lâcheté, genre d'incrédulité qui n'honorait pas moins ses soldats que lui-même. }}
Très-petit, très-maigre et très-laid, il avait en revanche beaucoup d'esprit. Son extrême vivacité dégénérait souvent en accès de colère, qui duraient peu d'ailleurs, dans les circonstances graves, son sang froid ne se démentit jamais. On dit que cet homme si brave ne croyait pas à la lâcheté, genre d'incrédulité qui n'honorait pas moins ses soldats que lui-même. }}


L'éloge suivant est écrit en son honneur<ref name="Chaudon22"/>{{,}}<ref>Louis Philipon De La Madelaine, ''Des homonymes français'', [[1817]], {{p.|437}}</ref> :
L'éloge suivant est écrit en son honneur, ''Des homonymes français'', [[1817]], {{p.|437}}</ref> :


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