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« André Peulevey , Allemand juif, cheminot rennais, interprète auprès des Allemands, espion pour les Britanniques » : différence entre les versions
André Peulevey , Allemand juif, cheminot rennais, interprète auprès des Allemands, espion pour les Britanniques (voir la source)
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, 7 avril 2023aucun résumé des modifications
(J'aurais voulu changer dans le titre "POUR" et remplacer par "AUPRÈS DES" mais n'y avant pas accès, j'ai mis l'explication et le documentation historique dans la deuxième section elle-même. Merci bien.) |
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Marie-José Chombart De Lauwe fut en rapport avec lui. Elle faisait la navette entre la côte et Rennes. Elle cachait les documents, les plans qu’elle transportait dans ses cours de physique et d’anatomie . Elle les remettait à Rennes à un homme qu’elle connaissait tantôt sous le nom d’André Le Neveu, tantôt d’André Peulevey. Il avait une vingtaine d’années, des yeux clairs, des traits fins. Leurs rendez-vous avaient lieu au ''Café de l’Europe'' ou au ''Café de la Paix''. <ref>''Résister toujours''. Marie-José Chombart De Lauwe Flammarion -2015.</ref> <ref>http://lescombattantsdelombre.arte.tv/#/marie-jose-chombart-de-lauwe/entre-les-lignes/ </ref> | Marie-José Chombart De Lauwe fut en rapport avec lui. Elle faisait la navette entre la côte et Rennes. Elle cachait les documents, les plans qu’elle transportait dans ses cours de physique et d’anatomie . Elle les remettait à Rennes à un homme qu’elle connaissait tantôt sous le nom d’André Le Neveu, tantôt d’André Peulevey. Il avait une vingtaine d’années, des yeux clairs, des traits fins. Leurs rendez-vous avaient lieu au ''Café de l’Europe'' ou au ''Café de la Paix''. <ref>''Résister toujours''. Marie-José Chombart De Lauwe Flammarion -2015.</ref> <ref>http://lescombattantsdelombre.arte.tv/#/marie-jose-chombart-de-lauwe/entre-les-lignes/ </ref> | ||
Peulevey faisait partie du groupe de résistants, Louis Turban, Yves Le Tac <ref>. Joël Le Tac, ''Le Breton de Montmartre''. 109-111, 118 Renaud Franck .Editions Ouest-France - 1994</ref> et Edouard Le Deuff, André Ménard, André Lacaze, qui se consacrait aux émissions clandestines et à la propagande dans le réseau Overcloud. En janvier 1942, il fut amené avec des agents du renseignement français libre lors du dernier voyage de Mission Overcloud en Angleterre, en kayak puis en vedette motorisée, et suivit, pendant un mois, un entraînement aux explosifs, au code, à l'encre invisible et à la radio, au parachutisme, introduction par effraction, mise à mort silencieuse et autres techniques d’espionnage et de sabotage. | Peulevey faisait partie du groupe de résistants, Louis Turban, Yves Le Tac <ref>. Joël Le Tac, ''Le Breton de Montmartre''. 109-111, 118 Renaud Franck .Editions Ouest-France - 1994</ref> et Edouard Le Deuff, André Ménard, André Lacaze, qui se consacrait aux émissions clandestines et à la propagande dans le réseau Overcloud. En janvier 1942, il fut amené avec des agents du renseignement français libre lors du dernier voyage de Mission Overcloud en Angleterre, en kayak puis en vedette motorisée, et suivit, pendant un mois, un entraînement aux explosifs, au code, à l'encre invisible et à la radio, au parachutisme, introduction par effraction, mise à mort silencieuse et autres techniques d’espionnage et de sabotage. | ||
[[Fichier:Peuveley_d%C3%A9port%C3%A9.png|250px|left|thumb|Peulevey, photo du déporté Nuit et brouillard]] | |||
===Trahi et déporté=== | ===Trahi et déporté=== | ||
Il rentra dans la nuit du 1er au 2 février mais son réseau ayant été trahi et son radio Alain de Kergorlay (Joe X) arrêté, il | Il rentra dans la nuit du 1er au 2 février mais son réseau ayant été trahi et son radio Alain de Kergorlay (Joe X) arrêté, domicilié, 7 [[rue de Rohan]] à Rennes, il est arrêté à Rennes le 4 février 1942 en rentrant au travail à son poste à la S.N.C.F.. Il fait partie du groupe de résistants, Louis Turban, Yves Le Tac et Edouard Le Deuff, André Ménard, André Lacaze, qui se consacrait aux émissions clandestines et à la propagande (Réseau Overcloud). D'abord à Angers, puis à Fresnes, ce furent dix-huit mois de prison à Paris, dont onze en cellule d’isolement; trente-huit interrogatoires par la gestapo ; il invente des histoires telles que celle de convaincre les Allemands qu’il était allé en Angleterre pour voir s'il était vrai que sa fiancée anglaise se mariait, nouvelle qu'il leur dit avoir entendu à la BBC. André et cinquante-cinq autres personnes, dont huit de ses camarades, y inclus Moureaux, Lavoué, les frères Le Tac, Le Deuff, Poge, Turban et Bidaux, furent envoyés au camp de concentration de Natzweiler / KLNa, en tant que prisonniers Nacht und Nebel / Nuit et brouillard, le 9 juillet 1943, puis à Dachau, Allach et Dachau. Interprète et kapo dans le camp, il agit en sous-main pour atténuer la misère des détenus.<ref>* 1943-1945: ''La résistance en enfer. 1943-1945'' Leroy, , Roger Linet, and Max Nevers. Paris Messidor - 1992</ref>Roger Leroy, Roger Linet et Max Nevers dressent son portrait à travers plusieurs pages de leur livre, 1943-1945: La Résistance en enfer. (Messidor, 1991) "André Peulevey, notre interprète, se faisait toujours copieusement engeuler. Brave "dolmetscher" qu'on voyait toujours courir pour prévenir un retardataire...C'était lui, souvent, qui se faisait botter les fesses par un SS ou par le "dompteur." (p.205) ils lui consacrent un petit chapitre intitulé "L'un des nôtres est interprète." "Nos geoliers, qui ne laissaient pas de place au hasard en matière d'organisation, désignèrent un interprète. André Peulevey se vit attribuer cette tâche. Il n'avait pas le beau rôle.Il se faisait engeuler en parmanence par les SS et par le chef de Block, sans en recevoir la moindre récompense. Heureusement pour nous, Peulevey ne fit preuve d;aucun zèledans l'exercice de cette fonction, et en aucun cas il n'en usa contre nous. Au contraire, chaque fois qu'il pouvait, il parlait allemand un peu plus avec SS ou chef de Block, ce qui les détournait pour un temps de coups à distribuer. François Faure disait: "Voilà une petite pause appréciée." (p.88) (Voir aussi pages 154 et 159.) | ||
==== '''<big>Après la libération</big>''' ==== | ==== '''<big>Après la libération</big>''' ==== | ||
Le 13 février 1946, le général De Gaulle lui attribua la croix de guerre 1939 avec étoile d’or. <ref>''Histoires de Français Libres ordinaires''. Jacques Guémard </ref>Il est aussi Médaillé de la Résistance avec Rosette parmi d'autres honneurs de la France Combattante. Il fut Liquidateur du réseau Overcloud pour La SNCF de Rennes et de la région M dès 1945 pendant plusieurs années. | Le 13 février 1946, le général De Gaulle lui attribua la croix de guerre 1939 avec étoile d’or. <ref>''Histoires de Français Libres ordinaires''. Jacques Guémard </ref>Il est aussi Médaillé de la Résistance avec Rosette parmi d'autres honneurs de la France Combattante. Il fut Liquidateur du réseau Overcloud pour La SNCF de Rennes et de la région M dès 1945 pendant plusieurs années. | ||
André rencontra Claire à l’ambassade américaine de Paris, brillante linguiste et opératrice radio pour la RAF pendant la guerre, qui figure sur le Roll of Honour à Bletchley Park. En 1952, marié, il partit vivre aux États-Unis. Décédé en 2001, ses mémoires constituent le sujet du livre dont la publication est projetée par The History Press en 2024: ''Agent André: The German Jew at the heart of the SIS and the French Resistance'' par Diana Mara Henry. En 2022, sa biographie figure parmi Les Cent de 1942, numéro Spécial du Souvenir Français. | André rencontra Claire à l’ambassade américaine de Paris, brillante linguiste et opératrice radio pour la RAF pendant la guerre, qui figure sur le Roll of Honour à Bletchley Park. En 1952, marié, il partit vivre aux États-Unis. Décédé en 2001, ses mémoires constituent le sujet du livre dont la publication est projetée par The History Press en 2024: ''Agent André: The German Jew at the heart of the SIS and the French Resistance'' par Diana Mara Henry. En 2022, sa biographie figure parmi Les Cent de 1942, numéro Spécial du Souvenir Français. | ||
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