« Les anciens puits » : différence entre les versions

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'''Quand Rennes n’avait pas l’eau courante, les puits'''
'''Quand Rennes n’avait pas l’eau courante, les puits'''


[[Fichier:Eau a tous les etages.jpg|200px|right|thumb|3, boulevard Magenta : [[Eau à tous les étages]]]]
[[Fichier:Eau a tous les etages.jpg|200px|right|thumb|3, boulevard Magenta : [[Eau à tous les étages]] plaque subtilisée vers 2015.]]
[[Fichier:Rue descartes 1892 e.maignen.jpg|thumb|left|250px|Vue de l'angle du Boulevard Magenta et de la la [[rue Descartes]], en [[1892]]]]
[[Fichier:Rue descartes 1892 e.maignen.jpg|thumb|left|250px|Vue de l'angle du Boulevard Magenta et de la la [[rue Descartes]], en [[1892]].]]
[[Fichier:Puits_rue_du_chapitre.jpeg|250px|right|thumb|Puits dans la cour de l'hôtel de Runefaut, rue du Chapitre<ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat; éd. J. Larcher</ref>]]
[[Fichier:Puits_rue_du_chapitre.jpeg|250px|right|thumb|Puits dans la cour de l'hôtel de Runefaut, rue du Chapitre<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat; éd. J. Larcher</ref>]]


[[Fichier:Puits_des_portes_mordelaises.jpeg|250px|left|thumb|Puits près des Portes Mordelaises<ref> ''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat; éd. J. Larcher</ref>]]
[[Fichier:Puits_des_portes_mordelaises.jpeg|250px|left|thumb|Puits près des Portes Mordelaises<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat; éd. J. Larcher</ref>]]




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De nombreux lieux-dits de Rennes annoncent aussi l'existence de puits : une auberge du ''Puits-d'Argent'' [[rue Saint-Melaine]], ''puits Barbet'', ''puits-Beurier'', ''puits-Drillon'', ''puits-Hamon'', ''Puits-Mauger''<ref>[[rue du Puits Mauger]]</ref>, ''Puits-Jacob''<ref>[[rue du Puits Jacob]]</ref>. On trouvait deux puits [[rue du Chapitre]], l'un dans la seconde cour, à l'ouest de l'[[hôtel de Blossac]], l'autre au n° 5, dans l'''hôtel de Runefaut''.
De nombreux lieux-dits de Rennes annoncent aussi l'existence de puits : une auberge du ''Puits-d'Argent'' [[rue Saint-Melaine]], ''puits Barbet'', ''puits-Beurier'', ''puits-Drillon'', ''puits-Hamon'', ''Puits-Mauger''<ref>[[rue du Puits Mauger]]</ref>, ''Puits-Jacob''<ref>[[rue du Puits Jacob]]</ref>. On trouvait deux puits [[rue du Chapitre]], l'un dans la seconde cour, à l'ouest de l'[[hôtel de Blossac]], l'autre au n° 5, dans l'''hôtel de Runefaut''.


Des fontaines, au n° 7 de l'ancienne ''rue Haute'' ([[rue de Saint-Malo]]), [[rue de la Visitation]], [[rue Louis Postel]], [[rue Paul Bert]], [[rue Leconte de Lisle]]. [[Rue Saint-Louis]], le ''puits Saint-Aubin'' remontait à 1470.
{{Citation|texte=''Les puits publics de Rennes, on en trouvait un rue des Fossés, un second [[contour Saint-Aubin]], un troisième [[rue Saint-Malo]], un quatrième [[rue de Nantes]], un cinquième à [[abattoirs de Rennes|l'Abattoir]], un sixième au [[le Colombier|Colombier]] et un septième à [[la Mabilais]], étaient tous trop riches en sels ferreux... et par conséquent impropres, ou presque, aux usages domestiques.


Et de nombreuses maisons particulières recèlent encore un puits, notamment rue de Fougères<ref>''Ouest-Eclair'' du 30 juin 1944, à l'occasion de la [[pénurie d'eau en juin 1944]]</ref>.
''Seuls les puits Chartier, de Guines, de Quineleu et du Gros Malhon, offraient aux consommateurs une eau assez pure.|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 15 septembre 1932, page 4|collecteur=Manu35|date=2023}}


Une légende est toujours racontée au sujet d'une malédiction: "''Au 16, [[rue Nantaise]], l'entrée voûtée donne sur une petite cour. Entre la rue et les remparts, elle se situe au niveau des anciens fossés. La légende raconte qu'un puits s'y trouvait. Un jour, un ouvrier y fait tomber son marteau et descend le chercher. Il meurt. Ce n'était pas une noyade. Un autre descend le chercher et meurt aussi. Un troisième prend son courage à deux mains et descend à son tour. Arrivé au niveau de l'eau, une chaleur insoutenable le prend à la gorge. Il hurle et se fait remonter. Il meurt peu après. Les habitants pensent à une malédiction et décident de boucher le puits''"<ref>http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/ces-lieux-insolites-qui-font-aussi-lhistoire-de-la-ville-3617659</ref>.
Des fontaines, au n° 7 de l'ancienne ''rue Haute'' ([[rue de Saint-Malo]]), [[rue de la Visitation]], [[rue Louis Postel]], [[rue Paul Bert]], [[rue Leconte de Lisle]]. [[Rue Saint-Louis]], le ''puits Saint-Aubin'' remontait à 1470. <ref>''Les Vieux Puits de Rennes'',par Florian Le Roy, ''Ouest-Eclair'' 30 juin 1944</ref>
 
Et de nombreuses maisons particulières recèlent encore un puits, notamment rue de Fougères<ref>[[pénurie d'eau en juin 1944]]</ref>.
 
==Faits divers ==
*Un fait divers, souvent considéré comme une légende, concerne des morts multiples liées à un puits : "''Au 16, [[rue Nantaise]], l'entrée voûtée donne sur une petite cour. Entre la rue et les remparts, elle se situe au niveau des anciens fossés. La légende raconte qu'un puits s'y trouvait. Un jour, un ouvrier y fait tomber son marteau et descend le chercher. Il meurt. Ce n'était pas une noyade. Un autre descend le chercher et meurt aussi. Un troisième prend son courage à deux mains et descend à son tour. Arrivé au niveau de l'eau, une chaleur insoutenable le prend à la gorge. Il hurle et se fait remonter. Il meurt peu après. Les habitants pensent à une malédiction et décident de boucher le puits''"<ref>http://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/ces-lieux-insolites-qui-font-aussi-lhistoire-de-la-ville-3617659</ref>. Le récit de ces événements est relaté dans un ouvrage contemporain de l'Histoire de l'Académie royale des sciences, en 1701.<ref>Le Mensuel de Rennes n°82, juillet-août 2016. [https://issuu.com/julienjoly5/docs/le_mensuel_de_rennes__91_/1 Archive]</ref> Les savants de l'époque avaient conclu à un empoisonnement au gaz, danger courant des vieux puits.<ref>Le Télégramme, [https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/video-histoires-extraordinaires-le-puits-maudit-de-rennes-31-05-2021-12759472.php <nowiki>[Vidéo] Histoires extraordinaires : le puits maudit de Rennes</nowiki>]</ref>


[[Fichier:Rennes Rue Jean Mace ouest puits.jpg|thumb|left|Angle [[rue Jean Macé]] et [[rue Jean Guéhenno]], en face la [[Barre Saint-Just]].|334x334px]]
[[Fichier:Rennes Rue Jean Mace ouest puits.jpg|thumb|left|Angle [[rue Jean Macé]] et [[rue Jean Guéhenno]], en face la [[Barre Saint-Just]].|334x334px]]
[[Fichier:Rennes haut rue Louis Bleriot Puits.jpg|thumb|Bas de la [[rue Louis Blériot]], quartier Sud-gare.|250x250px]]
[[Fichier:Rennes haut rue Louis Bleriot Puits.jpg|thumb|Bas de la [[rue Louis Blériot]], quartier Sud-gare.|250x250px]]


===Références===
* N° 198 du Bulletin des Actes administratifs de la [[préfecture d'Ille-et-Vilaine]]... 1822 : ''Le 11 septembre, le nommé Pierre, chasseur au 17e léger, en garnison à Rennes, tombe dans un puits profond auprès de la Tour-le-Bat. Julien, sapeur au même régiment, sorti depuis peu de jours de l'hôpital, et ayant encore des accès de fièvre, se fait descendre dans le puits, plonge plusieurs fois et parvient à retirer son camarade, que tous les secours de l'art n'ont pu rappeler à la vie. M. le Préfet a accordé au sapeur Julien une gratification de 25 francs.''
<references/>
[[Fichier:W1419.JPG|thumb|213x213px|''Quartier Sud-gare également''.]]


Sans remonter aussi loin dans le temps, les puits font partie du vécu de bien des rennais. Ainsi, des lotissements ont été créés dans les années 1930 dans le quartier sud-gare, sans qu'il existe de réseau d'alimentation en eau potable. Seule solution pour les habitants : la fontaine publique ou la réalisation d'un puits. Ainsi, dans certaines rues, bien des maisons avaient et ont encore leur puits, parfois mis à mal par les travaux de construction voisins (ce sont les grands oubliés des études d'environnement).


On pourrait rappeler aussi, en 1959, la coupure d'eau dans les quartiers nord, durant plusieurs jours, qui a conduit à une utilisation intensive de puits plus ou moins oubliés.


===Références===
<references />


 
[[Catégorie:Équipement public|Puits]]
[[Fichier:W1419.JPG|thumb|213x213px|''Quartier Sud-gare également'']]
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[[Catégorie:Histoire et mémoire]]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sans remonter aussi loin dans le temps, les puits font partie du vécu de bien des rennais. Ainsi, des lotissements ont créés dans les années 1930 dans le quartier sud-gare, sans qu'il existe de réseau d'alimentation en eau potable. Seule solution pour les habitants : la fontaine publique ou la réalisation d'un puits. Ainsi , dans certaines rues, bien des maisons avaient et ont encore leur puits, parfois mis à mal par les travaux de construction voisins  (ce sont les grands oubliés des études. d'environnement).
 
On pourrait rappeler aussi, en 1959, la coupure d'eau dans les quartiers nord,  de plusieurs jours, qui a conduit à une utilisation intensive de puits plus ou moins oubliés.[[Catégorie:Équipement public|Puits]]
 
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[[Catégorie:Histoire et mémoire|Un lieu, un souvenir]]
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