« Rue Octave Mirbeau » : différence entre les versions

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Écrivain, critique d'art et journaliste français, Octave Mirbeau a connu une célébrité européenne et de grands succès populaires, tout en étant apprécié par les avant-gardes littéraires et artistiques. Il correspond notamment avec Auguste Rodin<ref>[[allée Auguste Rodin]]</ref>, Claude Monet, Camille Pissarro, Emile Zola<ref>[[quai Émile Zola]]</ref>, Guy de Maupassant, ou Jean Jaurès<ref>[[rue Jean Jaurès]]</ref>.
Écrivain, critique d'art et journaliste français, Octave Mirbeau a connu une célébrité européenne et de grands succès populaires, tout en étant apprécié par les avant-gardes littéraires et artistiques. Il correspond notamment avec Auguste Rodin<ref>[[allée Auguste Rodin]]</ref>, Claude Monet, Camille Pissarro, Emile Zola<ref>[[quai Émile Zola]]</ref>, Guy de Maupassant, ou Jean Jaurès<ref>[[rue Jean Jaurès]]</ref>.


Journaliste influent, critique d’art défenseur des avant-gardes, pamphlétaire redouté, il a été aussi un romancier novateur, qui a contribué à l'évolution du genre romanesque, et un dramaturge, à la fois classique et moderne, qui a triomphé sur toutes les grandes scènes du monde. Après sa mort, sa mémoire a traversé un demi-siècle de purgatoire : il était visiblement trop dérangeant pour la classe dirigeante, tant sur le plan littéraire et esthétique que sur le plan politique et social. Littérairement incorrect, il l'était également politiquement, farouchement individualiste et libertaire, il incarnait une figure d'intellectuel critique, potentiellement subversif et « irrécupérable », selon l'expression de {{w|Jean-Paul Sartre}} dans ''Les Mains sales''. Il paya de sa poche la grosse amende d’un montant de 7 555 francs (avec les frais du procès), à laquelle avait été condamné, dans le procès d'[[Alfred Dreyfus]], Émile Zola pour son ''J'accuse'', paru le 13 janvier 1898 dans ''L'Aurore''. Le 5 août 1899, il fait le voyage vers Rennes pour assister au procès en révision. Dans les intervalles du procès, qu’il suit avec une indignation croissante, il fréquente l’Auberge des Trois Marches, le Café de la Paix et le jardin de [[Victor Başch]]<ref>Cartographie des lieux du procès Dreyfus - https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/cartographie-dreyfus-proces-en-revision_372707#15/48.1090/-1.6797</ref>. La nouvelle condamnation de Dreyfus l’anéantit<ref>https://www.societe-octave-mirbeau.org/mirbeau-dreyfusard/</ref>.  
Journaliste influent, critique d’art défenseur des avant-gardes, pamphlétaire redouté, il a été aussi un romancier novateur, qui a contribué à l'évolution du genre romanesque, et un dramaturge, à la fois classique et moderne, qui a triomphé sur toutes les grandes scènes du monde. Après sa mort, sa mémoire a traversé un demi-siècle de purgatoire : il était visiblement trop dérangeant pour la classe dirigeante, tant sur le plan littéraire et esthétique que sur le plan politique et social. Littérairement incorrect, il l'était également politiquement, farouchement individualiste et libertaire, il incarnait une figure d'intellectuel critique, potentiellement subversif et « irrécupérable », selon l'expression de {{w|Jean-Paul Sartre}} dans ''Les Mains sales''. Il paya de sa poche la grosse amende d’un montant de 7 555 francs (avec les frais du procès), à laquelle avait été condamné, dans le procès d'[[Alfred Dreyfus]], Émile Zola pour son ''J'accuse'', paru le 13 janvier 1898 dans ''L'Aurore''. Le 5 août 1899, il fait le voyage vers Rennes pour assister au procès en révision. Dans les intervalles du procès, qu’il suit avec une indignation croissante, il fréquente l’Auberge des Trois Marches, le Café de la Paix et le jardin de {{w|Victor Başch}}<ref>Cartographie des lieux du procès Dreyfus - https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/cartographie-dreyfus-proces-en-revision_372707#15/48.1090/-1.6797</ref>. La nouvelle condamnation de Dreyfus l’anéantit<ref>https://www.societe-octave-mirbeau.org/mirbeau-dreyfusard/</ref>.


== Sur la carte ==
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