« Herbert R. Bachant, un libérateur mort à Saint-Grégoire » : différence entre les versions

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[[Fichier:Bachant_et_ses_copains.jpg|300px|left|thumb|Bachant montre, en manœuvres en avril en Angleterre, la photo des triplées à des copains]]
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[[Fichier:Autochenille_de_la_4e_DB.png|300px|center|thumb|Autochenille de la 4e DB le 31 juillet 1944 à Avranches]]
[[Fichier:Autochenille_de_la_4e_DB.png|263x263px|thumb|Autochenille de la 4e DB le 31 juillet 1944 à Avranches]]
[[Fichier:H._Bachant.png |150px|right|thumb|Herbert R. Bachant,  caporal technicien ]]
[[Fichier:H._Bachant.png |150px|right|thumb|Herbert R. Bachant,  caporal technicien ]]
[[Fichier:Mother_and_3_children.jpg|right|thumb|La maman et les triplées devant la photo de Herbert R. Bachant qui allait être tué devant Rennes, à Maison-Blanche]]
[[Fichier:Mother_and_3_children.jpg|right|thumb|La maman et les triplées devant la photo de Herbert R. Bachant qui allait être tué devant Rennes, à Maison-Blanche]]
<ref>vidéo. https://www.youtube.com/watch?v=RozqjSwNZ2Y&t=194s </ref>  
<ref>vidéo. https://www.youtube.com/watch?v=RozqjSwNZ2Y&t=194s </ref>  
[[Fichier:Herbert_R._Bachant.png|left|250px|thumb|Herbert R. Bachant, rengagé en 1941, ici au camp d'entraînement Patton dans le désert de Mojave (Caroline du sud)]]
[[Fichier:Herbert_R._Bachant.png|left|250px|thumb|Herbert R. Bachant, engagé en 1941, ici au camp d'entraînement Patton dans le désert de Mojave (Caroline du sud)]]
Un journal du New Jersey annonça, en février 2013, le décès de Muriel Bachant, 90 ans. Elle avait tout juste 22 ans et était maman de triplées de quatre mois quand son mari, Herbert Bachant de la 4e division blindée américaine (4th Armored Division), engagé pendant la Seconde Guerre mondiale, fut porté disparu au combat en France, deux mois après le jour J.
Un journal du New Jersey annonça, en février 2013, le décès de Muriel Bachant, 90 ans. Elle avait tout juste 22 ans et était maman de triplées de quatre mois quand son mari, Herbert Bachant de la 4e division blindée américaine (4th Armored Division), engagé pendant la Seconde Guerre mondiale, fut porté disparu au combat en France, deux mois après le jour J.


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=== Il faut sauver le soldat Bachant... ===
=== Il faut sauver le soldat Bachant... ===
Il n’y eut pas de fin heureuse. Herbert Raymond Bachant, matricule 32090456, ne devait jamais embrasser ses trois filles. L'une d'elles étant gravement malade, la maman avait pourtant envoyé une lettre au général Wood, sollicitant une permission pour son mari, mais celle-ci était parvenue trop tard, lui écrivit ultérieurement le général. Il n'y eut donc pas d'histoire "Saving Private Bachant" : " Il fait sauver le soldat Bachant". La nouvelle arriva qu’Herbert Bachant avait été tué au voisinage de Rennes, le 1er août 1944 sur son semi-chenillé porte-mortier, arrivé sur les lieux de l'affrontement avec les chars. <ref>[[le combat du Ier août 1944 à Maison Blanche]]</ref>  <ref> ''1er - 4 août 1944 : L'étrange libération de Rennes'', Étienne Maignen. Éditions Yellow Concept - 2017</ref>
Il n’y eut pas de fin heureuse. Le PFC Herbert Raymond Bachant, matricule 32090456,du 94e bataillon d'artillerie blindée de campagne (''94th Armored Field Artillery Battalion)'' détaché au 10e bataillon d'infanterie blindée (''10th Armored Infantry Battalion''), ne devait jamais embrasser ses trois filles. L'une d'elles étant gravement malade, la maman avait pourtant envoyé une lettre au général Wood, sollicitant une permission pour son mari, mais celle-ci était parvenue trop tard, lui écrivit ultérieurement le général. Il n'y eut donc pas d'histoire "Saving Private Bachant" : " Il fait sauver le soldat Bachant". La nouvelle arriva qu’Herbert Bachant avait été tué au voisinage de Rennes, le 1er août 1944 sur son semi-chenillé porte-mortier, arrivé sur les lieux de l'affrontement avec les chars. <ref>[[le combat du Ier août 1944 à Maison Blanche]]</ref>  <ref> ''1er - 4 août 1944 : L'étrange libération de Rennes'', Étienne Maignen. Éditions Yellow Concept - 2017</ref>
<ref>https://www.youtube.com/watch?v=Efls_bS_81E&t=34s</ref>
<ref>https://www.youtube.com/watch?v=Efls_bS_81E&t=34s</ref>
Herbert R. Bachant et les six autres membres d'équipage du semi-chenillé porte-mortier, B-14 dénommé "Belly Button" (''nombril''), du 10e bataillon d'infanterie blindé, furent tués par un coup direct d'un canon de 88 mm de la batterie allemande cachée derrière des haies alors que leur véhicule était en bordure de la route Betton-Rennes. Deux autres semi-chenillés et onze chars Sherman aussi engagés sur cet itinéraire, dont le danger avait été pourtant signalé,<ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. éditions Ouest-France - 2013</ref> furent ainsi détruits en même temps à portée de la batterie allemande toute proche. Il fallut attendre encore deux jours avant de voir la [[libération de Rennes]]. Deux mois plus tard, lors d'entretiens concernant ce combat, des commandants de compagnies du 35e bataillon de chars qualifièrent ce combat de "fiasco". <ref> ''Collection d'entretiens  d'officiers de la 4e division blindée américaine'', déclassés par la National Archives and Records Administration  (NARA) en novembre 1987 </ref>  Herbert R. Bachant et ses camarades du "Belly Button" furent inhumés, le 8 août, au cimetière alors provisoire de Saint-James(Manche) par la 3042d QM. Graves Registration Company arrivée à Rennes le 5.
Herbert R. Bachant et les six autres membres d'équipage du semi-chenillé porte-mortier, B-14 dénommé "Belly Button" (''nombril''), du 10e bataillon d'infanterie blindé, furent tués par un coup direct d'un canon de 88 mm de la batterie allemande cachée derrière des haies alors que leur véhicule était en bordure de la route Betton-Rennes. Deux autres semi-chenillés et onze chars Sherman aussi engagés sur cet itinéraire, dont le danger avait été pourtant signalé,<ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. éditions Ouest-France - 2013</ref> furent ainsi détruits en même temps à portée de la batterie allemande toute proche. Il fallut attendre encore deux jours avant de voir la [[libération de Rennes]]. Deux mois plus tard, lors d'entretiens concernant ce combat, des commandants de compagnies du 35e bataillon de chars qualifièrent ce combat de "fiasco". <ref> ''Collection d'entretiens  d'officiers de la 4e division blindée américaine'', déclassés par la National Archives and Records Administration  (NARA) en novembre 1987 </ref>  Herbert R. Bachant et ses camarades du "Belly Button" furent inhumés, le 8 août, au cimetière alors provisoire de Saint-James(Manche) par la 3042d QM. Graves Registration Company arrivée à Rennes le 5.
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