« Défense passive, ou "D.P." » : différence entre les versions

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'''SEPTEMBRE 1939, LES  RENNAIS SE  "DÉFENDENT PASSIVEMENT "'''
'''SEPTEMBRE 1939, LES  RENNAIS SE  "DÉFENDENT PASSIVEMENT "'''


Dès le lundi 11 juin 1939, un grand exercice de défense passive, avec occultation des éclairages  publics et particuliers de la ville, dont les effets furent observés à bord d'avions survolant Rennes, avait concerné les habitants de Rennes et de ses environs et des enseignements en avaient été tirés dans le journal.<ref> L'Ouest-Eclair du 14 juin 1939</ref>
Dès le lundi 11 juin 1939, un grand exercice de défense passive, avec occultation des éclairages  publics et particuliers de la ville, dont les effets furent observés à bord d'avions survolant Rennes, avait concerné les habitants de Rennes et de ses environs et des enseignements en avaient été tirés dans le journal.<ref> ''L'Ouest-Eclair'', 14 juin 1939</ref>


La France a déclaré la guerre à l’Allemagne le 3 septembre [[1939]], à 17 heures. Le maire de Rennes n’a pas tardé à réagir, et est même étrangement en avance, comme ceux de Vannes ou de Saint-Marc, près de Brest, puisque le journal [[L'Ouest-Éclair]], édition d’Ille-et-Vilaine, en date du même 3 septembre, donc imprimé dans la nuit précédente, publie, en page de Rennes, sous la rubrique « communiqués et renseignements officiels »  un avis préalable à l’apposition d’affiches qui sera effective le jour même ou le lendemain. Rares sont les villes qui ont procédé aussi rapidement. Voici le texte de cet avis :
La France a déclaré la guerre à l’Allemagne le 3 septembre [[1939]], à 17 heures. Le maire de Rennes n’a pas tardé à réagir, et est même étrangement en avance, comme ceux de Vannes ou de Saint-Marc, près de Brest, puisque le journal [[L'Ouest-Éclair]], édition d’Ille-et-Vilaine, en date du même 3 septembre, donc imprimé dans la nuit précédente, publie, en page de Rennes, sous la rubrique « communiqués et renseignements officiels »  un avis préalable à l’apposition d’affiches qui sera effective le jour même ou le lendemain. Rares sont les villes qui ont procédé aussi rapidement. Voici le texte de cet avis :
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[[file:alerte_aux_avions.gif|right|200px|thumb|apprendre la défense passive aux écoliers. Le soldat voit des Dornier Do - 215]]
[[file:alerte_aux_avions.gif|right|200px|thumb|apprendre la défense passive aux écoliers. Le soldat voit des Dornier Do - 215]]




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En juin 1940 et pendant les années 1943 et 1944, sous les bombardements, les équipes de la défense passive, composées de professionnels et de jeunes gens, s'employèrent courageusement pour dégager et secourir les victimes, luttèrent contre les incendies, pratiquèrent des déblaiements et des membres le payèrent de leur vie.
En juin 1940 et pendant les années 1943 et 1944, sous les bombardements, les équipes de la défense passive, composées de professionnels et de jeunes gens, s'employèrent courageusement pour dégager et secourir les victimes, luttèrent contre les incendies, pratiquèrent des déblaiements et des membres le payèrent de leur vie.
Le 5 janvier 1941, le journal rappelle qu' "en cas d'alerte aérienne, les prescriptions suivantes devront être observées ; toute infraction sera passible de punition :
1". — Observer toujours le calme.
2°. — Vérifier l'obscurcissement et, autant que possible, supprimer l'éclairage.
3°. — S'éloigner des fenêtres à cause du danger des éclats.
4°. — Ouvrir immédiatement les portes des maisons.
5°. — Les passants et les habitants rechercheront de suite les abris, les couloirs et les tranchées de protection. Il est interdit de circuler dans la rue,
6°. — Les conducteurs de tous véhicules gagneront l'extrême droite de la chaussée et s'arrêteront, tout en laissant libre l'accès aux maisons. Ils ne laisseront allumés que les feux de stationnement et se rendront eux-mêmes à l'abri le plus proche.
7°. — Les clients des restaurants et les spectateurs des théâtres resteront dans les locaux et se rendront dans les abris qui -s'y trouvent.
8°. — Ne quitter les abris qu'au signal de fin d'alerte".<ref>''L'Ouest-Eclair'', 5 janvier 1941</ref>
Des alertes, les Rennais en auront, entendant les bombardiers alliés voler haut au-dessus d'eux vers d'autres cieux souvent bretons, mais pour eux elles ne  commenceront à se concrètiser, cruellement, que deux ans et deux mois plus tard : le 8 mars 1943.


===liens internes===
===liens internes===
[[Bombardement du 17 juin 1940]]
[[Bombardement du 17 juin 1940]]
[[Bombardement du 8 mars 1943]]


===références===
===références===