« Le général Boulanger » : différence entre les versions

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== Un général très populaire==
== Un général très populaire==


Sa fière allure à cheval, son visage agréable à barbe blonde et le poète Paul Déroulède contribuent à rendre très populaire "le général Revanche". Il groupe autour de lui des mécontents de tous bords, y compris des royalistes et des bonapartistes, dans un mouvement qu'on appela le "boulangisme", prônant une politique de défense nationaliste et démagogique. Un commissaire de police français, Schnaebelé, ayant été arrêté en Lorraine annexée, Boulanger exige l'envoi d'un ultimatum à l'Allemagne mais l'affaire est réglée par la voie diplomatique. Il est démis de ses fonctions ministérielles par le vieux président de la République, Jules Grévy, le 18 mai 1887. Il est alors "limogé" et nommé commandant de corps à Clermont-Ferrand, ce qui provoqua, lors de son départ, des scènes tumultueuses à la gare de Lyon. Finalement il est mis à la retraite. Dans un duel, il est piqué par le fleuret du président du Conseil Floquet. Devenu éligible, il est élu député du Nord en avril 1888. et dépose un programme de révision de la constitution à la Chambre mais celui-ci est repoussé. Il démissionne et est élu triomphalement dans plusieurs départements - comme le permet la loi à l'époque, et devient député de la Seine en janvier 1889 par 433 000 voix sur 570 000 inscrits. Au soir de cette élection, on crut un moment à une marche sur l'Elysée mais il tergiverse devant un coup de main et la prise du pouvoir.
Sa fière allure à cheval, son visage agréable à barbe blonde et le poète Paul Déroulède contribuent à rendre très populaire "le général Revanche". Il groupe autour de lui des mécontents de tous bords, y compris des royalistes et des bonapartistes, dans un mouvement qu'on appela le "boulangisme", prônant une politique de défense nationaliste et démagogique. Un commissaire de police français, Schnaebelé, ayant été arrêté en Lorraine annexée, Boulanger exige l'envoi d'un ultimatum à l'Allemagne mais l'affaire est réglée par la voie diplomatique. Il est démis de ses fonctions ministérielles par le vieux président de la République, Jules Grévy, le 18 mai 1887. Il est alors "limogé" et nommé commandant de corps à Clermont-Ferrand, ce qui provoqua, lors de son départ, des scènes tumultueuses à la gare de Lyon. Finalement il est mis à la retraite. Dans un duel, il est piqué par le fleuret du président du Conseil Floquet. Devenu éligible, il est élu député du Nord en avril 1888. et dépose un programme de révision de la constitution à la Chambre mais celui-ci est repoussé. Il démissionne et est élu triomphalement dans plusieurs départements - comme le permet la loi à l'époque, et devient député de la Seine en janvier 1889 par 433 000 voix sur 570 000 inscrits. Au soir de cette élection, on crut un moment à une marche sur l’Élysée mais il tergiverse devant un coup de main et la prise du pouvoir.


== Populaire à Rennes ==
== Populaire à Rennes ==
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[[File:Boulanger.jpg|200px|thumb|right|Illustration du Petit Journal (10 octobre 1891)]]
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Le 8 juillet 1888, sur invitation de Le Bastard, Boulanger est en visite politique officielle à Rennes. Il revient lentement en landau avec Le Bastard des couses hippiques des [[ Gayeulles]], acclamés par la foule et, passant devant l'archevêché, le cortège des sympathisants crie : "Les curés sac au dos !", allusion à la nouvelle loi qui astreint les prêtres au service militaire. Au balcon de l'hôtel de France, [[rue de la Monnaie]], il est acclamé par la foule et, au grand banquet des Lices, Le Bastard salue "le ministre réformateur, le vaillant soldat et l'ardent patriote". Le lendemain, le général prend le train pour Saint-Malo et il y a foule à la gare ou de nombreux cheminots tiennent à venir lui serrer la main. <ref>''Histoire de Rennes'', sous direction de Jean Meyer - Edouard Privat, éditeur, 1972 </ref>
Le 8 juillet 1888, sur invitation de Le Bastard, Boulanger est en visite politique officielle à Rennes. Il revient lentement en landau avec Le Bastard des courses hippiques des [[Gayeulles]], acclamés par la foule et, passant devant l'archevêché, le cortège des sympathisants crie : "Les curés sac au dos !", allusion à la nouvelle loi qui astreint les prêtres au service militaire. Au balcon de l'hôtel de France, [[rue de la Monnaie]], il est acclamé par la foule et, au grand banquet des Lices, Le Bastard salue "le ministre réformateur, le vaillant soldat et l'ardent patriote". Le lendemain, le général prend le train pour Saint-Malo et il y a foule à la gare ou de nombreux cheminots tiennent à venir lui serrer la main<ref>''Histoire de Rennes'', sous direction de Jean Meyer - Edouard Privat, éditeur, 1972 </ref>.


== Une fin sans gloire ==
== Une fin sans gloire ==
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==Notes et références ==
==Notes et références ==
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[[Catégorie:Personnalité (classement alphabétique)|B]]
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