« La quête d'un local convenable pour enseigner la chirurgie et disséquer à Rennes » : différence entre les versions

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===D’une prison au 18e siècle… ===
===D’une prison au 18e siècle… ===
 
[[Fichier:Tour_Le_B%C3%A2t217.jpg|250px|right|thumb|La tour-prison Le Bât affectée à l'École de Chirurgie.<ref> Extrait du plan dans ''Le Vieux Rennes'', de P. Banéat</ref>]]
La galère des chirurgiens de Rennes commençe au 18e siècle : les cours sont donnés dans un local de l’[[hôpital Saint-Yves]] et les cours de dissection dans des tours des remparts : tour de Toussaints, [[tour Le Bât]] ou même au [[Rue du Champ Dolent]]. En 1723 est louée aux chirurgiens la vieille ''tour Belon'' ,située près du mur des Carmes, très dégradée, non réparée, pour «  y établir une chambre de délibération pour y tenir leurs assemblées, y examiner les aspirans et jeunes chirurgiens et y faire dresser un théâtre anatomique pour y faire les démonstrations publiques d’anatomie… ».  
La galère des chirurgiens de Rennes commençe au 18e siècle : les cours sont donnés dans un local de l’[[hôpital Saint-Yves]] et les cours de dissection dans des tours des remparts : tour de Toussaints, [[tour Le Bât]] ou même au [[Rue du Champ Dolent]]. En 1723 est louée aux chirurgiens la vieille ''tour Belon'' ,située près du mur des Carmes, très dégradée, non réparée, pour «  y établir une chambre de délibération pour y tenir leurs assemblées, y examiner les aspirans et jeunes chirurgiens et y faire dresser un théâtre anatomique pour y faire les démonstrations publiques d’anatomie… ».  


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Faute d’emplacement le préfet Mounier, sur proposition du maire, assigne à l’École de Médecine les tours de de l’ancienne cathédrale en ruine et abandonnée, et l’École  installe la salle d’anatomie à l’Ossuaire de l’ancien cimetière de l'[[Eglise Saint-Étienne]]. La tour sud est choisie pour y loger l’amphithéâtre. Le professeur d’anatomie Pairier, après visite avec l’architecte de la ville, M. Binet, choisit deux chambres de 38,50 m2, l’une au 1er, destinée aux travaux de dissection, l’autre au 2ème étage, éclairées par deux grandes baies non vitrées. Les cadavres devaient être montés par l’escalier à vis de la tour, d’une largeur de 70 cm jusqu’à la salle du 1er étage, trop petite pour accueillir parfois jusqu’à 70 élèves.
Faute d’emplacement le préfet Mounier, sur proposition du maire, assigne à l’École de Médecine les tours de de l’ancienne cathédrale en ruine et abandonnée, et l’École  installe la salle d’anatomie à l’Ossuaire de l’ancien cimetière de l'[[Eglise Saint-Étienne]]. La tour sud est choisie pour y loger l’amphithéâtre. Le professeur d’anatomie Pairier, après visite avec l’architecte de la ville, M. Binet, choisit deux chambres de 38,50 m2, l’une au 1er, destinée aux travaux de dissection, l’autre au 2ème étage, éclairées par deux grandes baies non vitrées. Les cadavres devaient être montés par l’escalier à vis de la tour, d’une largeur de 70 cm jusqu’à la salle du 1er étage, trop petite pour accueillir parfois jusqu’à 70 élèves.
 
[[Fichier:Cath%C3%A9drale_saint-Pierre218.jpg|200px|left|thumb|La tour de la cathédrale à droite, Photo Penaut de 1889, quand les 1er et 2e étages y étaient encore occupés par l'École de Chirurgie.<ref> ''Le Vieux Rennes'' de P. Banéat</ref>]]
[[Fichier:%C3%89cole_de_m%C3%A9decine.png|200px|right|thumb|L'École de Médecine et de Pharmacie, côté rue Dupont des Loges]]
Le professeur Duval, ne pouvant continuer ses cours dans ces conditions, lui qui avait créé à ses frais une salle de dissection privée dans la ''rue de Berlin'' (actuelle [[rue Edith Cavell]]), essuya un refus du maire  à l’installation d’une nouvelle salle de dissection au bas de la tour sud de la cathédrale. L’inspecteur général de l’Université, Geoffroy Saint-Hilaire, dans un rapport de mars 1849, constate que «  la salle de dissection est beaucoup trop petite, aérée seulement d’un côté et telle qu’il serait prudent de n’y jamais réunir plus de quinze élèves autour de trois tables et de trois sujets ». Or on y réunit trois ou quatre fois plus d’élèves autour de tables portant 8 à 10 cadavres !
Le professeur Duval, ne pouvant continuer ses cours dans ces conditions, lui qui avait créé à ses frais une salle de dissection privée dans la ''rue de Berlin'' (actuelle [[rue Edith Cavell]]), essuya un refus du maire  à l’installation d’une nouvelle salle de dissection au bas de la tour sud de la cathédrale. L’inspecteur général de l’Université, Geoffroy Saint-Hilaire, dans un rapport de mars 1849, constate que «  la salle de dissection est beaucoup trop petite, aérée seulement d’un côté et telle qu’il serait prudent de n’y jamais réunir plus de quinze élèves autour de trois tables et de trois sujets ». Or on y réunit trois ou quatre fois plus d’élèves autour de tables portant 8 à 10 cadavres !


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