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'''Louise-Élisabeth Vigée est née le 16 avril 1755, à Paris'''. Aînée de deux enfants, dont le père Louis Vigée est peintre-pastelliste et la mère coiffeuse.
'''Louise-Élisabeth Vigée est née le 16 avril 1755, à Paris'''. Aînée de deux enfants, dont le père Louis Vigée est peintre-pastelliste et la mère coiffeuse.


La petite Élisabeth est d'abord confiée à une nourrice dans l'Eure-et-loire. A 6 ans, elle est envoyée comme pensionnaire au couvent de la Trinité, pour recevoir une bonne éducation. Très jeune son père qui a repéré ses talents de dessinatrice lui prédit un brillant avenir et lui laisse se servir de son matériel. D'ailleurs au grand désarroi des religieuses, Élisabeth passe tout son temps libre à dessiner, des portraits ou des paysages, sur des cahiers et même parfois sur les murs du dortoir. A 11 ans, elle sort du pensionnat et retourne au foyer familial où son père l'encourage à se perfectionner et lui apprend toutes les techniques de l'art pictural.
Très jeune son père qui a repéré ses talents de dessinatrice lui prédit un brillant avenir et lui laisse se servir de son matériel. D'ailleurs au grand désarroi des religieuses, Élisabeth passe tout son temps libre à dessiner, des portraits ou des paysages, sur des cahiers et même parfois sur les murs du dortoir. A 11 ans, elle sort du pensionnat et retourne au foyer familial où son père l'encourage à se perfectionner et lui apprend toutes les techniques de l'art pictural.


Elle a 12 ans lorsque son père décède brutalement d'une septicémie (après avoir avalé une arête de poisson), elle se réfugie alors dans le dessin, la peinture et le pastel. Sa mère se remarie à un joaillier qui tient une boutique près du Palais Royal. Elle encourage sa fille à poursuivre son éducation artistique auprès de Gabriel-François Doyen peintres, un peintre ami de la famille. Par celui-ci, elle rencontre Gabriel Briard, membre de l'Académie Royale de peinture, qui dans son atelier du Palais du Louvre va parfaire sa formation. Mais très vite l'élève dépasse le maître. Au Louvre, elle fait la connaissance du peintre Joseph Vernet, connu alors de toute l'Europe, qui lui donne de sérieux conseils et l'incite à recopier les grands maitres de la peinture pour se perfectionner.
Elle a 12 ans lorsque son père décède brutalement d'une septicémie (après avoir avalé une arête de poisson), elle se réfugie alors dans le dessin, la peinture et le pastel. Sa mère se remarie à un joaillier qui tient une boutique près du Palais Royal. Elle encourage sa fille à poursuivre son éducation artistique auprès de Gabriel-François Doyen peintres, un peintre ami de la famille. Par celui-ci, elle rencontre Gabriel Briard, membre de l'Académie Royale de peinture, qui dans son atelier du Palais du Louvre va parfaire sa formation. Mais très vite l'élève dépasse le maître. Au Louvre, elle fait la connaissance du peintre Joseph Vernet, connu alors de toute l'Europe, qui lui donne de sérieux conseils et l'incite à recopier les grands maitres de la peinture pour se perfectionner.
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En 1780, Élisabeth Vigée-Le Brun donne naissance à sa fille Julie. Quelques années plus tard, elle accouche d'un second enfant qui décède en bas âge.
En 1780, Élisabeth Vigée-Le Brun donne naissance à sa fille Julie. Quelques années plus tard, elle accouche d'un second enfant qui décède en bas âge.


En 1883, sur ordre du roi et soutenue par Marie-Antoinette, malgré la réticence de certains opposants, Élisabeth Vigée-Le Brun entre à l'Académie Royale de peinture et de sculpture. Elle devient une des quatre femmes de l'Académie. Durant plusieurs années, elle produit un grand nombre de portraits de tableaux, dont plusieurs autoportraits, seule ou avec sa fille. En 1789, elle se trouve à Louveciennes, commune située à l'Ouest de Paris ; chez la Comtesse du Barry lorsqu'éclate la Révolution. Très proche du pouvoir royal, Elizabeth Vigée-Lebrun devient impopulaire et à Paris, son Hôtel particulier est saccagé. En octobre, la famille Le Brun est ramenée de force à Paris. Élisabeth, se sentant menacée, part en exile en Italie en compagnie de sa fille. Puis elle parcourt une partie de l'Europe où sa réputation de peintre lui a succédé : Rome, Florence, Naples, Venise, Vienne, Saint-Pétersbourg, Berlin. Durant son exile, elle ne cesse de peindre pour toute l'Europe royale. Entre temps pour se protéger et préserver ses biens, son mari a demandé et obtenu le divorce. Rayée de la liste des immigrés, elle rentre à Paris, en 1802. Le retour est difficile, beaucoup de ses amis ont été guillotinés, sa mère décède et sa fille, malgré son désaccord, épouse le directeur des Théâtres impériaux à Saint-Pétersbourg. Elle part trois ans s'installer à Londres.
'''En 1883, sur ordre du roi et soutenue par Marie-Antoinette, malgré la réticence de certains opposants, Élisabeth Vigée-Le Brun entre à l'Académie Royale de peinture et de sculpture.''' Elle devient une des quatre femmes de l'Académie. Durant plusieurs années, elle produit un grand nombre de portraits de tableaux, dont plusieurs autoportraits, seule ou avec sa fille. En 1789, elle se trouve à Louveciennes, commune située à l'Ouest de Paris ; chez la Comtesse du Barry lorsqu'éclate la Révolution. Très proche du pouvoir royal, Elizabeth Vigée-Lebrun devient impopulaire et à Paris, son Hôtel particulier est saccagé. En octobre, la famille Le Brun est ramenée de force à Paris. Élisabeth, se sentant menacée, part en exile en Italie en compagnie de sa fille. Puis elle parcourt une partie de l'Europe où sa réputation de peintre lui a succédé : Rome, Florence, Naples, Venise, Vienne, Saint-Pétersbourg, Berlin. Durant son exile, elle ne cesse de peindre pour toute l'Europe royale. Entre temps pour se protéger et préserver ses biens, son mari a demandé et obtenu le divorce. Rayée de la liste des immigrés, elle rentre à Paris, en 1802. Le retour est difficile, beaucoup de ses amis ont été guillotinés, sa mère décède et sa fille, malgré son désaccord, épouse le directeur des Théâtres impériaux à Saint-Pétersbourg. Elle part trois ans s'installer à Londres.


Élisabeth Vigée-Le Brun revient définitivement en France, en 1805, où elle retrouve sa fille qui a quitté la Russie. La France est maintenant sous le régime bonapartiste. Napoléon, lui-même, lui commande de faire le portrait de sa jeune sœur, Caroline Murat en compagnie de sa fille. Mais cela se passe mal. Caroline Mura, devenue reine de Naples, se comporte comme une enfant gâtée. Elle lui fait recommencer plusieurs fois ses peintures, exigeant qu'elle soit représentée dans des tenues plus à la mode, arrive en retard aux séances de pose ou bien annule à la dernière minute. Élisabeth Vigée-Le Brun épuisée lui dit ouvertement à haute voix en public : "J'ai peint de véritables princesses qui ne m'ont jamais tourmenté et ne m'ont jamais fait attendre". Après cet affront public ses commandes baissent.
Élisabeth Vigée-Le Brun revient définitivement en France, en 1805, où elle retrouve sa fille qui a quitté la Russie. La France est maintenant sous le régime bonapartiste. Napoléon, lui-même, lui commande de faire le portrait de sa jeune sœur, Caroline Murat en compagnie de sa fille. Mais cela se passe mal. Caroline Mura, devenue reine de Naples, se comporte comme une enfant gâtée. Elle lui fait recommencer plusieurs fois ses peintures, exigeant qu'elle soit représentée dans des tenues plus à la mode, arrive en retard aux séances de pose ou bien annule à la dernière minute. Élisabeth Vigée-Le Brun épuisée lui dit ouvertement à haute voix en public : "J'ai peint de véritables princesses qui ne m'ont jamais tourmenté et ne m'ont jamais fait attendre". Après cet affront public ses commandes baissent.
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