« Bombardement du 29 mai 1943 » : différence entre les versions

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Cette hypothèse est renforcée  au vu de la forte concentration d'impacts en limite nord de l'agglomération (église Saint-Martin et [[cimetière du Nord]]), alors que le dépôt de la Kriegsmarine était en limite ouest de l'agglomération, lui qui n'a rien reçu. Ont-ils pu prendre le cimetière du nord, situé près de la rue de Saint-Malo entre canal et voie ferrée pour la cible, avec, en fin de virage, un second largage éparpillé de part et d'autre de la voie ferrée Rennes - Saint-Malo  secteur grand séminaire - [[rue de Brest]]? S'ils avaient bien repéré l'objectif à atteindre, ils auraient probablement abordé la ville à 2,5 km à l'ouest de leur arrivée réelle, droit vers l'objectif à atteindre route de Lorient, comme le firent deux mois plus tard des équipages britanniques et français le 6 août.(voir[[des équipages français bombardent la Kriegsmarine route de Lorient]]).
Cette hypothèse est renforcée  au vu de la forte concentration d'impacts en limite nord de l'agglomération (église Saint-Martin et [[cimetière du Nord]]), alors que le dépôt de la Kriegsmarine était en limite ouest de l'agglomération, lui qui n'a rien reçu. Ont-ils pu prendre le cimetière du nord, situé près de la rue de Saint-Malo entre canal et voie ferrée pour la cible, avec, en fin de virage, un second largage éparpillé de part et d'autre de la voie ferrée Rennes - Saint-Malo  secteur grand séminaire - [[rue de Brest]]? S'ils avaient bien repéré l'objectif à atteindre, ils auraient probablement abordé la ville à 2,5 km à l'ouest de leur arrivée réelle, droit vers l'objectif à atteindre route de Lorient, comme le firent deux mois plus tard des équipages britanniques et français le 6 août.(voir[[des équipages français bombardent la Kriegsmarine route de Lorient]]).


A la suite de ce bombardement, un rapport de la Ville sur le fonctionnement  des services de la Défense passive tira les « leçons » suivantes : nécessité de l’unité du commandement, réquisition des hommes valides de la corporation du bâtiment ( entrepreneurs, architectes, artisans, ouvriers) avec organisation de permanences, mise en service d’un brassard spécial pour les chefs de chantier sur les lieux sinistrés, réquisition des camionnettes aménagées pour les blessés et des camions et bennes disponibles, et organisation d’un service de reconnaissance par autos de la gendarmerie et du groupe mobile de réserve et par motocyclistes.<ref> Extrait du rapport municipal, Archives municipales de Rennes, 6H23</ref>  
À la suite de ce bombardement, un rapport de la Ville sur le fonctionnement  des services de la Défense passive tira les « leçons » suivantes : nécessité de l’unité du commandement, réquisition des hommes valides de la corporation du bâtiment ( entrepreneurs, architectes, artisans, ouvriers) avec organisation de permanences, mise en service d’un brassard spécial pour les chefs de chantier sur les lieux sinistrés, réquisition des camionnettes aménagées pour les blessés et des camions et bennes disponibles, et organisation d’un service de reconnaissance par autos de la gendarmerie et du groupe mobile de réserve et par motocyclistes.<ref> Extrait du rapport municipal, Archives municipales de Rennes, 6H23</ref>  


Le maréchal Pétain présenta ses condoléances à la ville. La préfecture estima, dans la synthèse journalière du 25 juin, en s'étant basée sur les retraits de cartes d'alimentation, que 35000 à 40000 Rennais avaient quitté la ville : un habitant sur trois. Après un lâcher nocturne inoffensif par deux B-17 sur la ville le vendredi 8 octobre, moins nombreux furent donc les Rennais à même de ramasser le matin un des 266 336 tracts tombés mollement sur les rues et les toits. <ref>Combat chronology of the USAAF , strategic operations. et world war 2 almanac 8th bomber command</ref>
Le maréchal Pétain présenta ses condoléances à la ville. La préfecture estima, dans la synthèse journalière du 25 juin, en s'étant basée sur les retraits de cartes d'alimentation, que 35000 à 40000 Rennais avaient quitté la ville : un habitant sur trois. Après un lâcher nocturne inoffensif par deux B-17 sur la ville le vendredi 8 octobre, moins nombreux furent donc les Rennais à même de ramasser le matin un des 266 336 tracts tombés mollement sur les rues et les toits. <ref>Combat chronology of the USAAF , strategic operations. et world war 2 almanac 8th bomber command</ref>
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[[Category:Seconde_Guerre_mondiale]]  
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[[Category:Événement]]
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[[Catégorie:Condate 1900-1950]]
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====Témoignages====
====Témoignages====
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|auteur=Odette Dartois Cohignac|qualite=|origine=|collecteur=[[Utilisateur:Stephanus|Stephanus]]|date=4 août 2011}}
|auteur=Odette Dartois Cohignac|qualite=|origine=|collecteur=[[Utilisateur:Stephanus|Stephanus]]|date=4 août 2011}}


'''A Montfort, la classe interrompue'''
'''À Montfort, la classe interrompue'''


"Le samedi 29 mai, à l'école libre de garçons de Montfort tenue par les Frères de Ploërmel, à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau de la capitale bretonne. Il est près de quatre heures et la journée se termine au "cours supérieur" par une leçon de français ou d'histoire géographie quand le Frère Drouadène nous demande soudain de sortir avant l'heure et de nous rendre dans la tranchée toute voisine de la cour de récréation, creusée en zig-zag par des soldats allemands pour leurs exercices. La ville étant dépourvue de sirène le Frère directeur a peut-être entendu le bruit lointain d'explosions faisant suite à un passage d'avions. Quoi qu'il en soit, nous voici dans cette tranchée peu profonde et non couverte.
"Le samedi 29 mai, à l'école libre de garçons de Montfort tenue par les Frères de Ploërmel, à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau de la capitale bretonne. Il est près de quatre heures et la journée se termine au "cours supérieur" par une leçon de français ou d'histoire géographie quand le Frère Drouadène nous demande soudain de sortir avant l'heure et de nous rendre dans la tranchée toute voisine de la cour de récréation, creusée en zig-zag par des soldats allemands pour leurs exercices. La ville étant dépourvue de sirène le Frère directeur a peut-être entendu le bruit lointain d'explosions faisant suite à un passage d'avions. Quoi qu'il en soit, nous voici dans cette tranchée peu profonde et non couverte.
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