« Bombardement de Bruz du 8 mai 1944 » : différence entre les versions

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A minuit on entend des avions et bientôt tombe un déluge de bombes explosives et des bombes au phosphore en plein sur le bourg dont l'église est touchée et incendiée ainsi que la plupart des maisons. Le bombardement dure plus de vingt minutes. A peine les premiers sauveteurs commencent-ils à dégager des survivants des maisons en feu qu'une deuxième vague lâche d'autres bombes et fait de nouvelles victimes. Il est 0h50. Résultats : 183 tués, dont 51 enfants, 300 blessés et 600 sinistrés. Des familles entières ont disparu.
A minuit on entend des avions et bientôt tombe un déluge de bombes explosives et des bombes au phosphore en plein sur le bourg dont l'église est touchée et incendiée ainsi que la plupart des maisons. Le bombardement dure plus de vingt minutes. A peine les premiers sauveteurs commencent-ils à dégager des survivants des maisons en feu qu'une deuxième vague lâche d'autres bombes et fait de nouvelles victimes. Il est 0h50. Résultats : 183 tués, dont 51 enfants, 300 blessés et 600 sinistrés. Des familles entières ont disparu.


Le docteur [[René Patay|Patay]] entend, de Rennes, deux violents bombardements successifs et pense d'abord à un bombardement sur l'aérodrome. Le Secours national intervient aussitôt. Il y a des scènes atroces : " Chez nos amis Rivière, le fils, qui vient de faire sa communion, est pris dans un enchevêtrement de poutres et ne peut être dégagé. Il brûle sous les yeux de ses parents qui, à genoux, récitent avec lui des prières." Des familles entières sont décimées, telle celle du Dr Joly, sauf son fils et son gendre, médecins qui sont à Rennes au chevet de clients opérés.<ref>''Histoire d'un Français moyen'' par [[René Patay]] - 1974</ref>." Une ambulance part de [[Caserne Saint-Georges]] [[Fichier:Bruz_ecole_des_filles.jpeg|200px|left|thumb|L'école des filles de Bruz, avant la Ière guerre ]] [[Fichier:Eglise_de_bruz_avant_les_bombes.jpeg|200px|left|thumb|L'église de Bruz avant les bombes]][[Fichier:Eglise_de_bruz_apres_le_bombardement.jpeg|200px|right|thumb|L'église de Bruz après le bombardement<ref> ''Les heures douloureuses de Rennes''  par V. Ladam. Imp. Les Nouvelles</ref>]]transportant des membres de la défense passive. La nuit est sombre. L'arrivée à Bruz, par contre est éclairée par les incendies qui rougeoient dans le ciel comme autant de feux d'artifices. Comment se diriger sur ce sol raviné, labouré, coupé de trous de bombes ? La Croix rouge installe un poste de secours dans la première maison encore debout à droite de la route, où l'on amène les blessés. Les pompiers de Rennes avec leurs phares mobiles, éclairent les décombres et tentent de dégager les blessés et les morts".<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'' par V. Ladam. Imp.
Le docteur [[René Patay|Patay]] entend, de Rennes, deux violents bombardements successifs et pense d'abord à un bombardement sur l'aérodrome. Le Secours national intervient aussitôt. Il y a des scènes atroces : " Chez nos amis Rivière, le fils, qui vient de faire sa communion, est pris dans un enchevêtrement de poutres et ne peut être dégagé. Il brûle sous les yeux de ses parents qui, à genoux, récitent avec lui des prières." Des familles entières sont décimées, telle celle du Dr Joly, sauf son fils et son gendre, médecins qui sont à Rennes au chevet de clients opérés.<ref>''Histoire d'un Français moyen'' par [[René Patay]] - 1974</ref>." Une ambulance part de [[Caserne Saint-Georges]] [[Fichier:Bruz_ecole_des_filles.jpeg|200px|left|thumb|L'école des filles de Bruz, avant la 1ère guerre ]]
[[Fichier:Chartres_de_B._obs%C3%A8ques.png|300px|right|thumb|Enterrement de victimes à Chartres-de-Bretagne (''Ouest-Eclair'' 11mai 1944]]
[[Fichier:Eglise_de_bruz_avant_les_bombes.jpeg|200px|left|thumb|L'église de Bruz avant les bombes]][[Fichier:Eglise_de_bruz_apres_le_bombardement.jpeg|200px|right|thumb|L'église de Bruz après le bombardement<ref> ''Les heures douloureuses de Rennes''  par V. Ladam. Imp. Les Nouvelles</ref>]]transportant des membres de la défense passive. La nuit est sombre. L'arrivée à Bruz, par contre est éclairée par les incendies qui rougeoient dans le ciel comme autant de feux d'artifices. Comment se diriger sur ce sol raviné, labouré, coupé de trous de bombes ? La Croix rouge installe un poste de secours dans la première maison encore debout à droite de la route, où l'on amène les blessés. Les pompiers de Rennes avec leurs phares mobiles, éclairent les décombres et tentent de dégager les blessés et les morts".<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'' par V. Ladam. Imp.
Les Nouvelles</ref> Ils constatèrent que le détachement allemand envoyé sur les lieux se retira dès son arrivée, malgré l'ampleur de la catastrophe, estimant que ces dégâts, purement civils, ne les concernaient pas.<ref> ''Rennes - Des combattants du feu aux techniciens du risque'', par Raymond Fillout. Amicale des Sapeurs-pompiers de Rennes - 1999 </ref>  
Les Nouvelles</ref> Ils constatèrent que le détachement allemand envoyé sur les lieux se retira dès son arrivée, malgré l'ampleur de la catastrophe, estimant que ces dégâts, purement civils, ne les concernaient pas.<ref> ''Rennes - Des combattants du feu aux techniciens du risque'', par Raymond Fillout. Amicale des Sapeurs-pompiers de Rennes - 1999 </ref>  


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