« Initiatives locales publiques et privées autour de l'État civil et la généalogie » : différence entre les versions

La ville comme le département possède des États civils anciens de plusieurs siècles. En ces temps reculés, certains recteurs ont répondu promptement aux prescriptions épiscopales et commencé à tenir des registres des événements essentiels de leurs ouailles. Le plus ancien registre de baptêmes de France a été ouvert à {{w|Roz-Landrieux}} dans le nord du département à la fin de [[1451]], après les injonctions donnés en [[1446]] par l'évêque de Dol et bien avant la célèbre ordonnance de Villers-Cotterets de [[1539]] ; pareillement côté sépultures, {{w|Visseiche}} possède un registre de [[1487]]. De même, par la suite, une trentaine de recteurs ont fait preuve d'un même esprit d'initiative et souci de méthode, en réalisant au XVIIIe  les premières tables alphabétiques des registres qu'ils avaient trouvés à leur arrivée : leur intention était pratique (la même que le généalogiste démuni d'intruments de recherche devant tourner une multitude de pages sans être certain de trouver ce qu'il cherche) , mais on lit parfois dans leurs préambules, des préoccupations de transmission de la mémoire des paroissiens, donc pour le coup proprement généalogiques.

* Création du ''Cercle généalogique de Rennes''. Quelques sections locales ou cercles autonomes verront le jour dans le département à l'approche des années 1990 suite à l'engouement pour la généalogie.

Aux Archives municipales de Rennes, pendant plus d'une décennie, les registres des paroisses, alors dépourvues de tables alphabétiques, sont indexés sous forme de fiches cartonnés à raison d'une fiche manuscrite ou dactylographiée par acte de naissance, de mariage ou de sépulture, sans relevé de la filiation en général. Ce volumineux fichier après avoir ''meublé'' plusieurs années la salle de lecture de la rue Jules Ferry sera converti vers 1990 en plusieurs importants volumes par convention avec l'Association Parchemin.

Les Archives départementales intègrent de nombreuses collections de registres paroissiaux de petites communes du département. La demande des généalogistes augmente de manière continue : le conditionnement des documents est amélioré et des répertoires analytiques sont réalisés pour la collection dite ''du greffe'' et la collection communale éventuellement déposée.  

* Les opérations de microfilmage de l'ensemble des registres sont lancées tant à Rennes que, par la suite, par les Archives départementales qui accueillent des Mormons plusieurs annés dans ce but.

* En [[1987]], l'[[Association Parchemin]] est créée à l'initiative d'un autre Rennais de longue date, Julien Thomas-Cadiou, pour développer et systématiser le processus initié avec les tables de mariages : outre l'État civil, les fonds d'archives les plus intéressants en matière de généalogie et d'histoire locale sont progressivement exploités méthodiquement. Les données produites font l'objet d'éditions et par la suite, d'une mise en ligne payante grâce au Minitel. Fidèle à une vocation sociale originale et constamment revendiquée, l'association systématise également le recours à des personnes en difficulté pour assister les auteurs dans les tâches de saisie : ces derniers - pour des durées variables - se succèderont pendant plusieurs années dans la salle de lecture des Archives de Rennes pour venir à bout de la saisie informatique du fichier des baptêmes, mariages et sépultures entrepris la décennie précédente à l'initiative du service. A quelques pas de là, toujours [[Rue Jules Ferry]], les fonds des juridictions seigneuriales ayant leur siège à Rennes et conservés aux Archives départementales (Sous-série 4 U) sont analysés d'un point de vue généalogique par les membres de l'association.

* Les Archives départementales poursuivent leur programme d'aide aux communes désirant être assistées dans la mise en ordre de leurs archives. Un grand nombre d'inventaires de ces archives matérialise ces opérations ; ils sont bien-sûr consultables aux Archives départementales.

* En 1991, Hervé Tigier, maintenant assisté d'ordinateurs (saisie aux Archives ; traitement et mise en page), peut accroître son effort et réalise notamment la ''Table des mariages de Rennes de 1793 à 1892'' recensant en 350 pages plus de 37000 mariages : soit l'un des douze volumes qu'il produit en l'espace de trois années et qui, avec 370 000 actes de mariage, couvrent l'ensemble du département. Ces tables ont été diffusées par le Cercle Généalogique d'Ille-et-Vilaine, en livres puis sur Internet. Avec la réussite de cette initiative - même si les nouveaux généalogistes regrettent l'absence de filiations - l'ensemble des mariages du département au moins entre 1710 et 1875 sont indexés ; ces dates étant à repousser dans le temps suite au travail des autres ''dépouilleurs'' de registres.

* Les Archives municipales ouvre un site d'une qualité et performance tout-à-fait propres à mettre en ligne une multitude de documents numérisés dont les photographies de l'État civil, registres paroissiaux compris. Le service prolonge cet effort par une singulière initiative en mobilisant petit à petit jusqu'à une cinquantaine de bénévoles dits ''généannoteurs'' pour indexer les dizaines de milliers d'actes de naissance et de décès de Rennes au XIXe siècle et rendre ainsi plus ''manipulable'' la masse des clichés accessible via les écrans informatiques. Un peu plus tard, les Archives d'Ille-et-Vilaine mettent en ligne de nombreux plans et le [[cadastre napoléonien]] de toutes les communes du ressort, ''Rennes compris''.

* Le [[Cercle Généalogique d'Ille-et-Vilaine]] peut, grâce à une convention avec les Archives et à l'intense travail de quelques bénévoles, photographier l'ensemble des registres paroissiaux et d'État civil (XIXe siècle) du département (Rennes étant déjà traité par la ville). Ces clichés sont rapidement mis en ligne sur le site des Archives et sur celui du cercle généalogique rennais ; des membres de ce dernier travaillant à leurs dépouillements méthodiques mais dont le fruit est réservé aux adhérents de cercles.