« François Elleviou » : différence entre les versions

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'''François Elleviou''' ( Pierre Jean-Baptiste François ) fut un chanteur et comédien qui eut de nombreuses années de gloire à la fin du 18e et au début du 19e siècle. Tous les guides et dictionnaires du 19e siècle, en citant les personnalités nées à Rennes, nomment François Elleviou. Il y est né le 2 novembre 1769, fils d'un chirurgien rennais très apprécié,  chirurgien en chef de l'hôpital militaire, et il fut dirigé vers des études de médecine dans les traces de son père mais, souhaitant mettre en valeur son don vocal, il déserte Rennes et s'enfuit nuitamment, s'engageant dans une troupe de comédiens se rendant au théâtre de la Rochelle. Alerté par son père qui souhaitait le voir enfermé à l'hospice Saint-Méen de Rennes, evenu prison, l'intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville, se contenta de le mettre à la prison de la Rochelle où, dit-on, il chantait la romance de Richard Coeur de Lion " ''Dans'' ''une tour obscure, un roi puissant se languissait''...", charmant les dames rochellaises qui intervinrent en sa faveur auprès du père  arrivé sur place. Il va à Paris pour ses études de médecine,... en fait pour travailler sa voix de baryton et gagner une tessiture de ténor.
'''François Elleviou''' ( Pierre Jean-Baptiste François ) fut un chanteur et comédien qui eut de nombreuses années de gloire à la fin du 18e et au début du 19e siècle. Tous les guides et dictionnaires du 19e siècle, en citant les personnalités nées à Rennes, nomment François Elleviou. Il y est né le 2 novembre 1769, fils d'un chirurgien rennais très apprécié,  chirurgien en chef de l'hôpital militaire, et il fut dirigé vers des études de médecine dans les traces de son père mais, souhaitant mettre en valeur son don vocal, il déserte Rennes et s'enfuit nuitamment, s'engageant dans une troupe de comédiens se rendant au théâtre de la Rochelle. Alerté par son père qui souhaitait le voir enfermé à l'hospice Saint-Méen de Rennes, evenu prison, l'intendant de Bretagne, Bertrand de Molleville, se contenta de le mettre à la prison de la Rochelle où, dit-on, il chantait la romance de Richard Coeur de Lion " ''Dans'' ''une tour obscure, un roi puissant se languissait''...", charmant les dames rochellaises qui intervinrent en sa faveur auprès du père  arrivé sur place. Il va à Paris pour ses études de médecine,... en fait pour travailler sa voix de baryton et gagner une tessiture de ténor.


Le voilà qui débute à la Comédie-Italienne en 1790 et se fait apprécier dans les rôles burlesques à la mode. Bel homme, il a grande prestance et un chant très sûr et il excelle dans des rôles de capitaine de hussard, sachant ménager ses effets au grand plaisir des dames et des officiers. Passé son temps de conscription, il reprend son art. Coqueluche de la jeunesse dorée parisienne de Fréron, la réaction anti-thermidorienne oblige ce dandy à fuir à Strasbourg. Reclassé officier de santé , en mars 1797, il  parvient à se faire exempter d'un retour sous les drapeaux. Il entre en 1801 comme sociétaire au théâtre Feydeau. Il joue dans de nombreux opéras comiques à la mode où il exerce ses dons  tant dans le chant que la comédie. Il est l'interprète favori d'auteurs comme Boieldieu et Dalayrac et commet même les livrets de trois opéras. On se l'arrache à prix d'or. En 1809, il paraît sur la scène du petit théâtre de l'impératrice dans le rôle d'Azor, de l'opéra ''Zémire et Azor''.
Le voilà qui débute à la Comédie-Italienne en 1790 et se fait apprécier dans les rôles burlesques à la mode. Bel homme, il a grande prestance et un chant très sûr et il excelle dans des rôles de capitaine de hussard, sachant ménager ses effets au grand plaisir des dames et des officiers. Passé son temps de conscription, il reprend son art. Coqueluche de la jeunesse dorée parisienne de Fréron, la réaction anti-thermidorienne oblige ce dandy à fuir à Strasbourg. Reclassé officier de santé , en mars 1797, il  parvient à se faire exempter d'un retour sous les drapeaux. Il entre en 1801 comme sociétaire au théâtre Feydeau. Il joue dans de nombreux opéras comiques à la mode où il exerce ses dons  tant dans le chant que la comédie. Il est l'interprète favori d'auteurs comme Boieldieu et Dalayrac et commet même les livrets de trois opéras. On se l'arrache à prix d'or. En 1809, il paraît sur la scène du petit théâtre de l'impératrice dans le rôle d'Azor, de l'opéra ''Zémire et Azor'' d'André Grétry.


Son vieux père, en séjour à Paris, fut entraîné par un ami à l'Opéra-Comique où l'on donnait ''le Calife'' et, subjugué par la voix du ténor, il observa:
Son vieux père, en séjour à Paris, fut entraîné par un ami à l'Opéra-Comique où l'on donnait ''le Calife'' et, subjugué par la voix du ténor, il observa:
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