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==matinée du 1er juin :  au théâtre et à l'hôtel de ville rénovés==
==matinée du 1er juin :  au théâtre et à l'hôtel de ville rénovés==
A 8h40, le 1er juin, le président, par la rue de Fougères et la nouvelle rue de la Borderie, se rend à la faculté des Lettres, place Hoche où l'attendaient le recteur d'académie, les professeurs des facultés, des lycées et les instituteurs puis, une demi-heure plus tard ,il s'arrête quelques instants sur la place pour entendre la musique du 41e régiment d'infanterie avant de gagner, à 9H20 le théâtre dont les fauteuils ont été enlevés mais dont "les galeries étaient garnies et fleuries d'une abondante et agréable couronne de Rennaises en grande toilette et rougissantes d'émotion" indique le journal. Mais il est venu contempler longuement et admirer, au cintre, l'envolée de la ronde bretonne fraîchement peinte par le coloriste Lemordant. Puis il va traverser la place dont la foule est tenue à l'écart, dans les rues avoisinantes, par des cordons de troupe, et se rendre à l'hôtel-de-ville, complètement restauré et réaménagé.
C'est ce que va lui présenter le maire Janvier qui va successivement vanter l'oeuvre de Jean Boucher : la France et la Bretagne réunies dans la niche extérieure, les toiles de Louis Roger de l'escalier d'honneur qui évoquent "la beauté sacrée de l'Armorique ancienne et de la Bretagne moderne", et sous le dôme central, les oeuvres de Ronsin, celles de Coquelin et Fougereat, tous, comme Lemordant, élèves de l'école régionale des beaux-arts. Rennes n'est plus la ville que l'on trouvait froide !
Puis Janvier présente les réalisations municipales dont il est fier en matière d'hygiène et d'économie : école primaire, supérieure et professionnelle de jeunes filles, bains-douches, crèche, maison de la mutualité, maison du peuple, cercle Paul-Bert, assaisnissement, éclairage public dont celui du Thabor, ouverture de rues. Il est 11h30, le moment de se rendre place des Lices.
== Place des Lices, un banquet de 3000 couverts==

Version du 24 mai 2011 à 12:38


31 mai 1914 : la daumont présidentielle monte à la préfecture

A 17h00, le dimanche 31 mai, le train amenant le président de la République, Raymond Poincaré, arrive de Saint-Brieuc en gare de Rennes, alors que sonnent les cloches des églises. Sont présents le préfet Saint, le maire de Rennes Janvier, les députés et les préfets des autres départements bretons. C'est dans une daumont (voiture découverte attelée de six chevaux) que le président prend place avec le maire et le général pour descendre l'avenue de la gare noire de monde et où s'agitent des milliers de petits drapeaux tricolores accrochés aux arbres. Un détour place de la mairie où l'acclament des milliers de Rennais et le cortège gagne la préfecture à 18h00 d'où il se rend ensuite au palais de justice pour un banquet offert par la ville de Rennes et la chambre de commerce dans la salle des Pas-perdus. C'est donc M. Janvier qui fait l'historique et l'éloge de sa "ville de Rennes, porte ouverte par où la civilisation française se répandait dans l'Armorique occidentale", puis le président de la chambre de commerce, M. Oberthur, qui s'exprime et M. Deschamps, député de la 1ère circonscription.

matinée du 1er juin : au théâtre et à l'hôtel de ville rénovés

A 8h40, le 1er juin, le président, par la rue de Fougères et la nouvelle rue de la Borderie, se rend à la faculté des Lettres, place Hoche où l'attendaient le recteur d'académie, les professeurs des facultés, des lycées et les instituteurs puis, une demi-heure plus tard ,il s'arrête quelques instants sur la place pour entendre la musique du 41e régiment d'infanterie avant de gagner, à 9H20 le théâtre dont les fauteuils ont été enlevés mais dont "les galeries étaient garnies et fleuries d'une abondante et agréable couronne de Rennaises en grande toilette et rougissantes d'émotion" indique le journal. Mais il est venu contempler longuement et admirer, au cintre, l'envolée de la ronde bretonne fraîchement peinte par le coloriste Lemordant. Puis il va traverser la place dont la foule est tenue à l'écart, dans les rues avoisinantes, par des cordons de troupe, et se rendre à l'hôtel-de-ville, complètement restauré et réaménagé.

C'est ce que va lui présenter le maire Janvier qui va successivement vanter l'oeuvre de Jean Boucher : la France et la Bretagne réunies dans la niche extérieure, les toiles de Louis Roger de l'escalier d'honneur qui évoquent "la beauté sacrée de l'Armorique ancienne et de la Bretagne moderne", et sous le dôme central, les oeuvres de Ronsin, celles de Coquelin et Fougereat, tous, comme Lemordant, élèves de l'école régionale des beaux-arts. Rennes n'est plus la ville que l'on trouvait froide !

Puis Janvier présente les réalisations municipales dont il est fier en matière d'hygiène et d'économie : école primaire, supérieure et professionnelle de jeunes filles, bains-douches, crèche, maison de la mutualité, maison du peuple, cercle Paul-Bert, assaisnissement, éclairage public dont celui du Thabor, ouverture de rues. Il est 11h30, le moment de se rendre place des Lices.

Place des Lices, un banquet de 3000 couverts