« Un Rennais, agent actif de la Gestapo, Guy Vissault » : différence entre les versions

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Vissault est arrêté par des FFI, le 21 août 1944, à Sens (Yonne) où il se cachait et s'étant déclaré agent de l'Intelligence Service, il est remis aux Américains puis à un agent britannique et transféré avec Patrick Guérin à Londres où il est longuement interrogé.
Vissault est arrêté par des FFI, le 21 août 1944, à Sens (Yonne) où il se cachait et s'étant déclaré agent de l'Intelligence Service, il est remis aux Américains puis à un agent britannique et transféré avec Patrick Guérin à Londres où il est longuement interrogé.
Les services MI 5 (service militaire  britannique du contre-espionnage) et G 2 (service de renseignement militaire de l'Irlande) coopérèrent étroitement dans leurs recherches sur les activités de Vissault en Irlande. Ils conclurent que :"Déployant plus de courage que de bon sens de Coëtlogon avait aidé les efforts allemands pour créer des groupes arrière après l'opération Overlord.  Il en ressortit qu'il était allé en Irlande, encore  adolescent, en 1938. Le dessein de cette visite n'était pas l'espionnage mais l'exploration des racines celtiques communes et de la culture".<ref> ''Spying on Ireland. British Intelligence and Irish Neutrality'' p. 262.  Eunan O' Halpin. Oxford University Press</ref> Le 24 octobre il est rendu aux Français, transféré à la prison du Cherche-Midi puis à Fresnes et il est interrogé sans relâche. Selon le témoignage du père Petit, l'aumônier de la prison, il passe les premiers mois de 1945 comme un moine dans sa cellule.
Les services MI 5 (service militaire  britannique du contre-espionnage) et G 2 (service de renseignement militaire de l'Irlande) coopérèrent étroitement dans leurs recherches sur les activités de Vissault en Irlande. Vissault admirait Sir Roger Casement, apôtre de l'indépendance irlandaise. termina comme supplétif de la Gestapo. Il est fusillé le 24 avril 1945 à Rennes.  Ils conclurent que :"Déployant plus de courage que de bon sens de Coëtlogon avait aidé les efforts allemands pour créer des groupes arrière après l'opération Overlord.  Il en ressortit qu'il était allé en Irlande, encore  adolescent, en 1938. Le dessein de cette visite n'était pas l'espionnage mais l'exploration des racines celtiques communes et de la culture".<ref> ''Spying on Ireland. British Intelligence and Irish Neutrality'' p. 262.  Eunan O' Halpin. Oxford University Press</ref> Le 24 octobre il est rendu aux Français, transféré à la prison du Cherche-Midi puis à Fresnes et il est interrogé sans relâche. Selon le témoignage du père Petit, l'aumônier de la prison, il passe les premiers mois de 1945 comme un moine dans sa cellule.


Lors de son procès devant la 10ème section de la cour de justice de la Seine, le 6 avril 1945, il dit avec fougue:  «Ce que j'ai fait, je suis prêt à le recommencer dans les mêmes conditions, car on peut être pro-allemand et demeurer toujours un bon Français.Je me suis battu pour ma Bretagne, pour l'Occident et contre le bolchevisme. Je considère que la France est actuellement occupée par les Anglo-Américains comme vous dites qu'elle l'était par les Allemands. Je lutterai toujours contre le gouvernement de Gaulle, qui est un usurpateur, contre les Anglais, les Américains et les Russes."  Guy Vissault fut condamné à mort et s'exclama :"C'est un hommage. Dieu me donne la grâce de mourir pour mon pays ! Quelle joie de pouvoir offrir sa vie pour un idéal. Je plains ceux qui meurent pour rien ! […] j'ai choisi la cause de la Bretagne, parce qu'elle est belle, parce qu'elle est combattue, méprisée… Pour la sauver, je donne ma vie ! et refusa de se pourvoir en cassation et le recours en grâce, déclarant : «  Soldat breton, je ne demande pas grâce à un chef d’État français ! »  Ses avocats Mes Chochon et Mercier, ont du mal à le calmer.  Il fut exécuté, fusillé le 24 avril  au fort de Montrouge et son corps mis dans la fosse commune du quartier des condamnés, au cimetière de Thiais. Il sera réinhumé  avec l' inscription ''Doue Ha Breiz''. <ref> ''Le Livre noir de la trahison. Histoires de la Gestapo en France''. pp. 229-31 Philippe Aziz Éditions Ramsay - 1984</ref>
Lors de son procès devant la 10ème section de la cour de justice de la Seine, le 6 avril 1945, il dit avec fougue:  «Ce que j'ai fait, je suis prêt à le recommencer dans les mêmes conditions, car on peut être pro-allemand et demeurer toujours un bon Français.Je me suis battu pour ma Bretagne, pour l'Occident et contre le bolchevisme. Je considère que la France est actuellement occupée par les Anglo-Américains comme vous dites qu'elle l'était par les Allemands. Je lutterai toujours contre le gouvernement de Gaulle, qui est un usurpateur, contre les Anglais, les Américains et les Russes."  Guy Vissault fut condamné à mort et s'exclama :"C'est un hommage. Dieu me donne la grâce de mourir pour mon pays ! Quelle joie de pouvoir offrir sa vie pour un idéal. Je plains ceux qui meurent pour rien ! […] j'ai choisi la cause de la Bretagne, parce qu'elle est belle, parce qu'elle est combattue, méprisée… Pour la sauver, je donne ma vie ! et refusa de se pourvoir en cassation et le recours en grâce, déclarant : «  Soldat breton, je ne demande pas grâce à un chef d’État français ! »  Ses avocats Mes Chochon et Mercier, ont du mal à le calmer.  Il fut exécuté, fusillé le 24 avril  au fort de Montrouge et son corps mis dans la fosse commune du quartier des condamnés, au cimetière de Thiais. Il sera réinhumé  avec l' inscription ''Doue Ha Breiz''. <ref> ''Le Livre noir de la trahison. Histoires de la Gestapo en France''. pp. 229-31 Philippe Aziz Éditions Ramsay - 1984</ref>


===Références===
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